Japan

  • 13/05 - 15/05 - Une dernière fois... Fin d'un trip

    TOKYO, JAPON
    13/05


    Après un réveil pas trop tardif, nous sommes allés à Shinjuku pour tester un nouveau burger, le meilleur selon les filles. Il y a tellement de monde par rapport à la taille du restaurant qu'il faut s'inscrire sur une liste d'attente. Nous avons savouré le burger dans un parc. Malgré son prix et sa teneur en poivre, il valait le coup.

     

    Shinjuku tokyo burger
    Chatty Chatty

    Il s'agissait ensuite de rejoindre un festival au Parc Yoyogi. Le festival n'existait pas... Finalement, le programme était pour moi le même que ma journée d'avant-hier, avec de la pluie en prime. Le parapluie d'assaut de Khalid a enfin été utile, il faut le lui reconnaître... 

     

    Yoyogi park Tokyo
    Ensuite il y a ceux, comme Mégane et moi, qui n'en ont rien à foutre de la pluie, et c'est très pratique

     

    Yoyogi park Tokyo   Yoyogi park Tokyo
    Retour à la grand arche, aux tonneaux de vins de Bougogne et au mur de décorations, sous la pluie.

     

    Tokyo
    Goodbye friends

    A la guesthouse, les filles ont préparé leur pancarte de stop pour un autre Wwoof à Shizuoka. Si elles auraient probablement trouvé une voiture sans soucis, pas évident de faire du stop depuis Tokyo, sous la pluie et à une heure tardive... on comprend qu'elles n'aient jamais utilisé leur pancarte. Sayonara ! Leur départ nous a fait un petit vide.


    14/05


    Demain soir, nous rentrons en France. On ne pouvait pas enlever cette fatalité de nos têtes. C'était notre dernière occasion de d'acheter un maximum de souvenirs. Nous avions acheté une troisième valise spécialement pour cela. C'est une journée où on va dépenser nos sous sans compter, et où le dernier retrait n'est en fait que l'avant dernier.

     

    Akihabara Tokyo
    Akihabara

    Je ne trouve pas que cette session shopping otaku ait été une corvée, bien au contraire. C'est toujours cool d'acheter des trucs à la con qu'on kiffe, surtout ici. J'ai acheté des figurines de Zorro, Mikasa, Luffy, un puzzle géant de One Piece, un samouraï en métal, une tapisserie, un masque wtf et une peluche Toad. Khalid a acheté figurines de Kakashi, Sasuke, Tortue Géniale, Minato et d'autres... Tout cela à Akihabara, à une dizaine de minutes à pieds de notre guesthouse, pour rappel. Au départ, ce quartier n'était que le début du plan de base, mais il a largement suffit. Nakano Broadway, Ikebukuro ou Ueno donnaient envie, mais n'étaient pas nécessaires, car la valise était surchargée, et le compte en banque, déchargé... J'aurais pu survivre tout juste sans un virement de mes parents.

    De retour à la guesthouse, on pack les bags une dernière fois, puis on déprime, donc on boit. Nous avons rencontré d'autres français. C'était un peu l'heure du bilan où l'on se racontait nos meilleurs moments.

     

    Japanese Guesthouse Tokyo
    On se regarde dans le miroir et on réalise tout ce qu'on a parcouru...

    Après quelques bières, nous sommes retournées à Akihabara. La salle de jeux était malheureusement fermée, comme Shuju nous l'avait dit.


    15/05


    Le vol était tardif, mais on n'a pas entreprit pas grand-chose. Dernier réveil, dernier café sans sucre, dernier Coco Curry, dernier "ftg avec tes derniers de tes morts"... C'est vrai que j'abusais un peu sur l'expression, mais c'était plus fort que moi. Je deviens toujours nostalgique dans des moments pareils. Sous un soleil de plomb, nous avons dit adieu au Japon (avant notre retour) avant de nous diriger vers la gare, chargés comme des mulets avec nos trois valises, deux sacs à dos, sac de couchage... 

     

    JR Tokyo

    JT Tokyo
    JR de Tokyo

    C'est véritablement dans le compartiment vide du JR que nous avons réalisé que le voyage était fini. Un grand moment d'émotion. Le trajet de plus d'une heure en train offrait des vues magnifiques de la campagne de la périphérie de Tokyo, avant l'aéroport de Narita. Arrivés à Tokyo la semaine dernière sous un temps maussade, la capitale a finalement changé d'avis, son temps radieux semblait vouloir nous dire : "restez les gars".

    T'inquiètes... Un jour on reviendra !

     

    Fin
    Fin du trip

     

    Shanghai
    Escale à Shangai avant 12h de vol jusqu'à Paris

     

    C'est la fin d'une aventure, mais sûrement pas la dernière. Quel chemin parcouru !

    Je n'oublierais jamais ces milles rencontres, paysages et saveurs. Merci à tous mes hôtes : Harsh, Maki, Yang, Mama, Minako san, Terumi san à l'hospitalité sans pareille, qui m'ont permis de découvrir des cultures différentes. Merci à Khalid, qui m'a accompagné dans la deuxième partie du voyage. Merci à toutes mes rencontres plus ou moins éphémères qui ont rendu ce périple plus palpitant.

    Merci à tous mes lecteurs qui ont partagé avec moi ce voyage inoubliable.

     

     

    Fin

  • 11/05 - 12/05 - Tokyo Tower, Karaoké, Sumo et Shibuya : Quelques expériences locales

    TOKYO, JAPON
    11/05


    En début d'après-midi, nous avons retrouvé Mégane et Angélina.

     

    Tokyo Tower   Tokyo Tower   
    Au pied de la Tokyo Tower

    Objectif prise de vue avec pour destination la Tour Eiffel japonaise. Légèrement plus haute que la nôtre, elle se situe dans l'arrondissement de Minato. Ce n'est plus l'édifice dominant au Japon depuis la construction de la SkyTree Tower en 2012, deux fois plus grande que la Tokyo Tower.

     

    Tokyo Tower view

    Tokyo Tower view   Tokyo Tower view

    Tokyo Tower view
    A 145m, l'observatoire principal propose une vue panoramique de la ville

     

    Tokyo Tower view   Tokyo Tower skywalk
    Un plancher vitré sert d'attraction

    A l'occasion de l'anniversaire des 20 ans de One Piece, la tour a abrité en 2015 un Parc d'attraction dédié à cette œuvre. Au premier étage, on y trouve le One Piece Mugiwara Store : une boutique de produits dérivés avec des pièces uniques.

     

    Tokyo one piece
    Du coup, nous avons attendu trois heures Angélina

     

    tokyo metro
    Métro de Tokyo

    Les filles étaient ensuite invitées à dîner par leurs hôtes d'auto stop dans un quartier au sud est de Tokyo. Elles ont essayé de nous y inviter mais leurs amis ne répondaient pas. Au lieu de nous incruster à ce dîner, ce que nous avons hésité à faire, et ce que nous aurions pu faire, nous avons bougé à quelques rues de leur restaurant pour nous rejoindre juste après. En plus de la gentillesse de leurs hôtes, lorsque nous avons vu ce qu'elles avaient mangé, nous avons un peu regretté nos escalopes de porc de bien médiocre qualité. 

    Nous sommes tous allés dans un karaoké près de Bakurocho. Le choix s'est porté sur une chaîne de karaoké proche de nos guesthouses. Angélina et Mégane ont fait le taff pour les réservations dans la langue de Miyazaki. On ne pouvait pas quitter le Japon sans s'essayer à cette expérience typique.

     

    Karaoke tokyo
    Installation compliquée

    On paye à l'avance pour une certaine durée. Le prix n'est pas donné si on veut rester plus d'une heure. Au bout de quelques minutes, un serveur arrive pour le rafraîchissement. Chaque groupe a sa pièce insonorisée, ce qui est rassurant quand on chante faux. Ainsi, on peut s'égosiller sans crainte. A une heure pourtant tardive, il y avait beaucoup de monde. D'ailleurs, c'était le seul où il restait des places sur les trois que nous avons essayé. A chaque fois, ils étaient remplis de japonais en costume, probablement des collègues rentrant du travail. C'est leur premier lieu de détente avec l’onsen. En général, ils n'ont pas peur de chanter faux, à gorge déployé, et souvent, l'alcool coule à flot.

     

    Karaoke tokyo
    "Shème bouayete laikeu daymonde"

    Une tablette tactile fait office de catalogue et de télécommande. Elle est absolument ininstinctive. Combien de fois avons-nous fait répéter la même chanson sans faire exprès...  S'il n'y a pas de chansons françaises, le choix des titres est juste énorme. Eyes of the Tiger, Bohemian Rhapsody, The Lazy Song, Diamond, Stan... Ce fut un massacre aussi bien pour nos oreilles que pour nos cordes vocales. Malgré des versions étranges des génériques Disney et animés, les filles ont persévéré ce qui est tout à leur honneur.

     

    Karaoke tokyo
    Déjà plus de voix

    Même quand on chante super mal, on ne va pas se mentir, c'est super cool de chanter fort, en groupe et sans se préoccuper du bruit qu'on peut faire. Expérience réussie.

     

    12/05


    Le 13 août débutait l'un des quatre tournois annuels majeur de Sumo. Un jour avant, c'était notre jour du Sumo. Nous nous rendons autour de Ryogoku Kokugikan Sumo Stadium, le principal temple de Sumo de la capitale. 

     

    Tokyo
    Entre Bakurocho et Ryogoku

    Un peu dommage de ne pas avoir pu assister à un combat de ce légendaire sport. Pour une quarantaine d'euros sans réservation, nous aurions pu admirer les sumotoris à une cinquantaine de mètres du ring. Les filles s'en allaient le lendemain. Tant pis, on se contentera du Musée du Sumo. 

     

    Ryogoku Tokyo

    edo tokyo museum   Ryogoku Tokyo
    Autour du Musée

    A deux pas du particulier musée d'Edo Tokyo, ce petit musée très rapide fait le portrait des principaux champions, qui à partir d'une certaine époque ne sont plus du tout japonais. Il expose également certaines reliques et croquis représentant l'histoire de ce sport.

    Il paraît que l'ambiance lors des combats principaux est telle qu'elle fait voler en éclat le stéréotype du japonais toujours calme.

     

    Yamanote line Tokyo   Yamanote line Tokyo
    Ligne Yamanote

    Puis nous avons pris le JR en direction de Shibuya, l'un des quartiers les plus appréciés de la capitale. Il faut changer pour prendre la célèbre Yamanote Line, la ligne circulaire desservant les quartiers les plus incontournables.

     

    Shibuya Crossing Tokyo

    Shibuya Station
    Sortie de la gare de Shibuya

    Globalement, Shibuya est un quartier de mode et de shopping, archi fréquenté. A la sortie de la gare, il y a la statue du légendaire chien Hachiko. Au début du XXè, ce chien de race Akita accompagnait son maître tous les jours à la gare de Shibuya et allait l'attendre le soir à sa descente du train. A sa mort, le chien continua de l'attendre pendant les dix ans qui suivirent jusqu'à son décès.

     

    Shibuya Crossing Tokyo   Shibuya Crossing Tokyo
    Carrefour de Shibuya, le plus grand carrefour du monde

     

    Shibuya Crossing Tokyo

    Shibuya Crossing Tokyo
    Plus de cent mille personnes le traversent par jour

    Depuis le Starbuck derrière le carrefour, on se rend un peu mieux compte de la démesure du trafic humain.

     

    Shibuya

    Shibuya   Shibuya
    Shibuya

    Sinon, ce sont des centaines de magasins de mode dans des immeubles de huit étages. C'est le quartier le plus cher de la capitale et l'un des plus chers du monde. Nous avons fait un rapide tour du quartier, attendu les filles près d'une demi-heure devant le H&M avant de revenir à la guesthouse.

    Mégane et Angélina ont rejoint notre guesthouse pour leur dernière nuit à Tokyo. Elles ont prit un lit pour deux. Une petite astuce économique facilement réalisable dans un établissement aussi fréquenté avec des lits aussi larges. Il faut seulement espacer l'arrivée des deux personnes. Après plusieurs lessives interminables (laver ses vêtements dans le sèche-linge n'est pas très efficace), nous sommes partis pour l'un des meilleurs burgers de Tokyo (le meilleur selon moi).

     

    Japanese Guesthouse Tokyo
    Dans le bar de la guesthouse

    Nous sommes arrivés quelques minutes après la fermeture du restaurant. A ce stade, Khalid et moi n'avions plus peur de faire un gentil caprice pour convaincre les tenanciers de faire un dernier service. Des crèmes. Leur buger au chili, un miracle. Seul le cuisinier nous regardait d'un mauvais œil, lui qui avait déjà rangé ses affaires avant qu'on arrive. On se disait qu'il valait mieux avoir des regrets que des remords. 

    Nous avons remis ça sur le toit de l'immeuble. Angélina nous a fait deviner nombre de Dark Story, des histoires où le but est de deviner la situation d'une mort en posant des questions. Nous avons fait un échange de biens. J'ai prêté des bouquins à Mégane qui nous a confiés un sac de souvenirs. On a bien cru qu’ils n’arriveraient jamais à la maison.

  • 09/05 - 10/05 - Asakusa et Shinjuku : Milieu de semaine tranquille

    TOKYO, JAPON
    09/05


    En ce jour béni, nous avons découvert le Coco Curry "Ichibanya". Dans cette chaîne de restaurant basée sur le curry, on peut choisir la base (jusqu'à crevettes et nato = haricots fermentés), la quantité de riz et le niveau d'épices allant jusqu'à 10. Regular pour moi, niveau 2 ou 3 pour Khalid. Si pour les japonais la présentation de l'assiette compte presque autant que le goût, je n'avais pas honte de mélanger la sauce curry et le wasabi avec le riz et les délicieuses escalopes de porc.

     

    Mario kart tokyo
    Groupe de karting en ville

    Après avoir croisé un groupe de kart avec les cosplays du jeu en pleine avenue de Tokyo, nous avons retrouvé Angélina et Mégane, direction Asakusa.


    Tokyo skytree tower
    SkyTree Tower et Flamme d'Or

    Pendant deux kilomètres de marche le long de la rivière Sumida, nous avons aperçu la SkyTree Tower et ses 634m de hauteur. De cette distance, elle ne les fait vraiment pas. Nous sommes passés près de la Flamme d'Or, construite par le français Philippe Starck pour le siège du groupe Asahi Beer. Ou plutôt, comme aiment l'appeler les japonais, la "Crotte d'Or" ou "Crotte de Godzilla".

     

    Asakusa tokyo
    Asakusa Main Street

    Asakusa est un quartier archi populaire, particulièrement pour le temple Senso-ji et ses rues piétonnes commerçantes. A la recherche des délices culinaires du dernier voyage au Japon de Mégane et Angélina, nous avons goûté à des décevants Magicarpe fourrés au chocolat. Pour le reste, j'ai oublié le nom des trois quarts des plats et des snacks locaux que nous avons mangé au Japon.

     

    Asakusa tokyo
    Rire dévastateur

    Le parapluie d'assaut de Khalid a malencontreusement déclenché la cinquième vitesse du rire délirant de Mégane. Nous sommes devenus le point d'attraction d'une partie de la rue, pour environ deux minutes de popularité interloquante. Ce n'est pas la dernière fois que ça arrivera à Tokyo. 

     

    Senso ji asakusa
    Senso-ji, le plus vieux temple bouddhiste de Tokyo

     

       Akihabara Tokyo Sega   Akihabara Tokyo Sega   Akihabara Tokyo Sega
    Salle de jeu de la veille

    Nous sommes revenus à pieds à Akihabara pour prendre des photos Kawaii (= mignonnes) dans les fameux purikura de la salle de jeu Sega où nous étions la veille. Après une défaite à Mario Kart et une légère progression au jeu de zombies, Khalid a fini par un simulateur du train régional JR.

    Nous sommes ensuite revenus du côté de Bakurocho pour un nouveau curry coco. La soirée sur le toit de la guesthouse était sympa et alcoolisée à base de bières au kiwi et au citron. 


    10/05


    Une journée qui s'annonce beaucoup plus tranquille que la veille puisqu'elle est partie sur une vraie grasse matinée. Je me suis lancé à l'assaut de l'ouest tokyoïte, avec Shinjuku pour commencer.

     

    Shinjuku tokyo

    Shinjuku tokyo
    A la sortie de la gare de Shinjuku

    Avec 3,64 millions de passagers par jour, il s'agit de la gare la plus fréquentée au monde, et de la deuxième plus grande en termes de superficie après Nagoya. Une fois arrivé à la gare en métro, un choix de près de 200 sorties s'offrait à moi.

     

    Harajuku Tokyo

    Harajuku Tokyo
    Harajuku

    Je suis descendu vers Harajuku "fashion street". Sa rue piétonne commerçante est un temple de la mode pour la jeunesse. On ne trouve que des boutiques de vêtements.

     

    Yoyogi park Tokyo   Yoyogi park Tokyo
    Par Yoyogi

    Elle se tient en face du gigantesque Parc Yoyogi. Je suis retourné vers une autre partie de Shinjuku à travers ces arches.

     

    Shinjuku tokyo

    Shinjuku tokyo
    Rues principales de Shinjuku

    Quartier du gouvernement et poumon économique, Shinjuku concentre beaucoup de gratte-ciels et de grands commerces. Godzilla géant, grands magasins internationaux de mode et de luxe, grands restaurants et carrefours archi pleins, voici Shinjuku.

  • 08/05 - Le quartier des Otaku : Akihabara

    TOKYO, JAPON
    08/05


    Shuju nous avait conseillés d'aller à Akihabara, le "quartier des geeks et otakus" (Un otaku = un super fan de la culture populaire japonaise : films, animés, manga, jeux...)

     

    Akihabara Tokyo
    Akihabara Main Street

    Seulement, les produits dérivés de mangas, que ce soient figurines, peluches, puzzles, art-book, posters, étaient limités à ce qui se vend le mieux au Japon. On pouvait observer une présence massive de nos chers compatriotes. On trouvait essentiellement du One Piece et un peu de Naruto, Dragon Ball et l'Attaque des Titans. En tant qu'otakus amateurs, le reste nous était inconnu. Au pays du manga, la plupart de mes œuvres favorites avaient dépassé leur date de consommation, ou plutôt fini leur âge d'or. Concernant Nintendo, même histoire : on trouve quelques Pokémons et des personnages phares de l'univers de Mario, mais rien de bien conséquent ou de très original.

     

    Akihabara Tokyo   Akihabara Tokyo
    Figurines du magasin Hobby

    Pas de stress, nous n'étions qu'en repérage, avec encore beaucoup de temps devant nous. Et pour les figurines, Akihabara offrait exactement ce que nous demandions.

     

    Akihabara Tokyo
    Un sex shop parmi tant d'autres

    Les sex-shops ont sorti le grand jeu à Akihabara. Ils sont long, étroits et profonds... Comme beaucoup d'édifices à Tokyo, ils sont organisés sur la hauteur par souci d'espace. Certains étages sont carrément interdits aux femmes. Un seul sex-shop nous a suffi, les salles étant vraiment étroites et exposant parfois des goûts locaux un peu particuliers, vite écœurants... D'une manière générale, faire du shopping dans les quartiers animés de Tokyo est très sportif car on peut être amenés à monter plus de huit étages.

     

    Akihabara Tokyo Sega   Akihabara Tokyo Sega
    Salle de jeu Sega d'Akihabara

    Les salles de jeux, comme à Séoul, proposent des jeux de hasard aux premiers étages, puis des purikura (photomatons créatifs), pour finir par les classiques jeux d'arcade, musicaux, de tir et de simulation.

     

    Akihabara Tokyo Sega VR   Akihabara Tokyo Sega VR

    Akihabara Tokyo Sega VR
    VR Sega

    Au dernier étage du grand immeuble Sega, nous sommes tombés sur Mortal Blitz, un jeu de VR (Réalité virtuelle). Khalid a enfilé les capteurs de mouvement, le plastron puis le casque et a armé son fusil mitrailleur. Dix minutes durant, dans un petit espace, je pouvais l'admirer tirer dans le vide, pendant que lui se voyait descendre des aliens à bord d'un vaisseau spatial. Personnellement, en plus du temps et du prix, j'avais des doutes en voyant les images de ce jeu développé par Sega. Pour Khalid, VR approuvée. Il paraît que le meilleur moment consiste à traverser un pont sans tomber. Dans le casque, la sensation de vide et de vertige fonctionne admirablement bien.

    Le soir au bar de la guesthouse, nous avons fait des rencontres (pour le moins) intéressantes. Tout d'abord, Nam, français d'origine vietnamienne de notre âge. On s'est rendu compte qu'on connaissait tous les trois Mégane et Angélina. Il les avait rencontrées pendant une soirée d'échange linguistique à Osaka. Preuve de plus que le monde est définitivement minuscule. Nam était en compagnie de deux autres françaises de Saint Etienne qu'il avait rencontré dans la salle de jeu Sega où nous nous trouvions à la même heure. Elles dormaient dans la guesthouse, contrairement à Nam qui a pris son lit à la dernière minute, car la flemme de rentrer chez lui après. Les stéphanoises, environ 25 ans, faisaient elles aussi du volontariat au Japon avec Wwoof, et comme nous Tokyo signifiait la fin du voyage.

     

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    Nam, les stéphanoises et moi

    Un pauvre petit texan, visiblement plus habitué aux substances psychotropes hallucinogènes psychédéliques qu'au whisky (c'était sa bouteille) a lâché une galette devant la porte du dortoir, alors que je finissais de l'accompagner aux toilettes. Pendant ce temps, comme tous les soirs, Shuju essayait tant bien que mal de vider le bar de ses derniers parasites, direction la salle commune. Mais comme tous les soirs, le bar fermait à une heure du matin au lieu de minuit. Dans tous les cas, même après la fermeture, le staff continuait de faire la fête jusqu'à pas d'heures.

     

    Harajuku Tokyo
    Près d'Harajuku

    D'autres français nous ont rejoints. Nous avons fait, comme diraient certains, "nos français", avec néanmoins quelques efforts d'intégration. Il faut reconnaître que le niveau d'anglais de l'assemblée était très limité. A ce propos, il ne faut pas croire que les français ont une si mauvaise réputation à l'étranger. Certes, on parle mal anglais, mais on n'est pas plus irrespectueux, impatient ou impoli qu'un polonais, un indien ou un chinois (ne cherchez pas de sous-entendu). On a surtout tendance à le croire chez nous, et on pense que c'est valable partout. Personnellement, tous les gens à qui j'ai demandé ce qu'ils pensaient des français se sont montrés ultra positifs : "Bonne expérience", "pas de problèmes". Je pense que d'une manière générale, nous avons une image de nous bien plus médiocre que les étrangers en ont. "It's bullshit", dirait le texan...

    Le lendemain, on sait pourquoi, Nam s'était fait la malle. On ne l'a plus jamais revu, tout comme le texan, masseur de profession.

  • 29/04 - 04/05 - Satisfying people : Repas chaleureux et pas trop épicés - Ogurayama farm [4]

    AZUMINO, PREFECTURE DE NAGANO, JAPON


    Matsumura
    Des français et des Matsumura

    Les repas étaient loin d'être formels. Nous n'avons pas souvent mangé tous ensemble, à cause des activités extra scolaires des enfants, du shopping de Terumi san ou du travail laborieux d'Akio san. Un soir, on chantait à tue-tête "I Will Always Love You" à cause de la vidéo "vine" du mec faisant du play-bac sur Youtube. Même Terumi san, cinquante ans, s'amusait comme une gamine. J'ai rarement rencontré quelqu'un d'aussi chaleureux. Certains moments où nous parlions entre nous, Terumi san était là pour faire la transition. Elle s'intéressait beaucoup à nos vies et, contrairement à son mari, répondait avec plaisir à nos questions. Telle mère telle fille, Wara était curieuse mais ne parlait pas anglais ou presque. L'aîné que nous croyions réservé était, vidéo à l'appui, celui qui a chanté Joyeux anniversaire en français avec le plus d'entrain, pour une ami d'Angélina. Ils rentraient tard, mangeaient puis faisaient leurs devoirs pendant plus d'une heure sans se plaindre. Towa nous a appris quelques mots en langage des signes. Certains dîners étaient vraiment délectables.

     

    Vidéo du séjour d'un ancien volontaire à Ogurayama

    Un soir, nous discutions de notre passion pour la culture japonaise, des mangas et de l’animation japonaise en particulier : les Studio Ghibli, One Piece, Naruto, Dragon Ball, l'Attaque des Titans, Pokémon, Conan, Olive & Tom... Oui, nous leur avons parlé d'Olive et Tom, traduction française de Captain Tsubasa, en version originale. Honte à nous. Toute le monde était mort de rire, surtout lorsqu'Akio san a pris sa tête dans ses mains en répétant "OLIVE ! WHYYYYY ???".

     

    ogurayama farm
    Towa, Angélina et Mégane

    Deux jours plus tard, Terumi san voulait garder de nous un souvenir vidéo. Nous avons choisi de rebondir sur cet épisode hilarant en chantant le générique d'Olive & Tom en version française (que je ne connaissais pas du tout pour ma part). Le fils aîné a sorti un montage vidéo instantané. Aujourd'hui, nous prions pour que la vidéo n'atterrisse pas sur la chaîne de Towa et ses 200 abonnés, étoile montante de Youtube. 

     

    ogurayama farm
    Dans le salon

    Excepté les okonomiyakis, ce ne sont pas les meilleurs repas que nous ayons magné au Japon. Cependant, les quantités étaient une fois de plus au rendez-vous. C'est ainsi que j'ai rapidement été fiché comme le dalleux de service, surtout après mes sept okonomiyakis. Mon palais, paraît-il, n'inspirait pas la confiance de Mégane après une information soi-disant fausse sur la teneur en épices d'un plat. Le piquant, parait-il bis, donne du goût.

     

    food wars

    food wars

    Cette explication scientifique de Food Wars, un manga à la pointe de la gastronomie, prouve bien que le piment n'apporte pas un goût, mais une sensation de brûlure. Comme le dit Soma : "Ca fait mal, c'est ça ?". Ceux qui veulent aller plus loin apprendront que bien maîtrisée, le piment est une arme redoutable car elle sécrète de l'adrénaline et de la bêta endorphine, ce qui rend accro. Voici simplement ma petite vengeance personnelle d'un débat pimenté. Les japonais ne mangent pas trop épicé, car je pense qu'ils mangent bien...

     

    muroyama onsen azumino
    Matsumoto depuis l’onsen

     

    ogurayama farm
    Temps pas top

    Après manger, nous discutions dehors assis sur des cageots de pomme, avec des bières, avant de faire une partie de Kem's ou de regarder l'Attaque des Titans les derniers soirs, grâce au disque dur des filles. Les bières, nous sommes allés les chercher au 7 Eleven avec Khalid, à deux kilomètres en vélo. Ce simple aller-retour descente montée a suffi à nous courbaturer.

     

    oignon field azumino
    Fin du désherbage le premier jour

     

    Azumino
    Quelque part à Azumino

    Malheureusement, on ne pouvait pas rester plus de cinq jours à la ferme. Nous sommes un peu restés sur notre faim. Ce fut un séjour court mais cool, surtout grâce à nos potes françaises et à cette belle famille unie. Si je devais le résumer en un mot, je dirais satisfying. Terumi san nous a fait un câlin d'adieu, tandis qu'Akio san nous a balancé vite fait un Goodbye après nous avoir déposés à la gare.

    Angélina et Mégane sont parties à Fujinomiya. Autour du Mont Fuji, nous avions réservé deux nuits à Yamanakako, en face l'un des cinq grands lacs. Par équipe de deux, nous ferons du stop pour s'y rendre.