kyoto

  • 27/05 - 28/05 - Deux jours de détente au Musée International du Manga - KYOTO

    KYOTO, JAPON
    27/04

     

    manga museum
    Devant le Musée International du Manga

    En réalité, le Musée du Manga est davantage une bibliothèque. Elle est riche d'une collection de plus de 300 000 mangas, dont une poignée, les plus populaires (quelques méconnus) sont en version française.

     

    manga museum kyoto   manga museum kyoto
    Le manga à travers les âges

    800 yens l'entrée. L'endroit est très calme. A l'étage, une salle narre l'histoire du manga de ses origines jusqu'à aujourd'hui, ses auteurs, ses succès, son exportation, sa technique, ses différents styles... Des rayons présentent les principaux ouvrages de chaque année depuis l'après-guerre. Il y a plusieurs salles de lecture avec des poufs, des terrasses, un jardin... Les visiteurs sont surtout des jeunes japonais, des enfants venant avec leurs parents ou des étudiants profitant des réductions. On peut se faire tirer son portrait manga par des étudiants pour une dizaine d'euros. Le résultat avait l'air à la hauteur mais la liste d'attente était bien trop longue.

     

    one piece manga museum kyoto
    Sans surprises, One Piece arrive en première position des mangas les plus vendus

    Pendant que Khalid se replongeait dans les Dragon Ball, je me suis attaqué à un seinen (manga pas pour les enfants) dont j'ai oublié le nom. Assez violent, il met en scène un jeune homme qui se retrouve malgré lui à devoir travailler pour les yakuzas.

     

    kyoto

    kyoto   kyoto
    Entre notre guesthouse et le Château de Nijo, le chemin du retour était sublimé par un coucher de soleil éclatant


    28/05


    Notre bus pour Nagano décollait à 23h, donc nous sommes retournés au Musée du Manga après le check-out.

     

    manga museum kyoto
    Symbole du Musée

    Nous avons rapidement choppé des poufs pour notre plus grand confort. Khalid a poursuivi sa redécouverte nostalgique des aventures de Son Goku enfant. Je suis tombé sur un autre seinen : L'Ile des Téméraires. Il raconte, à l'époque de l'étape finale de la Seconde Guerre Mondiale, le développement des Kaiten, des mini sous-marins torpilles remplis d'explosifs à l'usage des kamikazes. Si la plupart des kamikazes sont volontaires et acceptent l'idée sans problème, certains essayent de comprendre comment ils en sont arrivés là.

    Comme la veille, nous sommes restés jusqu'à la fermeture du musée vers 18h. Alors que des affiches interdisaient explicitement d'utiliser la salle commune de notre guesthouse, nous l'avons investi sans respect, jusqu'à y dormir quelques minutes pour Khalid.

     

    Pachinko kyoto

    Pachinko kyoto
    Salle de Pachinko

    Le Pachinko, sorte de croisement entre un flipper et une machine à sous, est un jeu japonais archi populaire. Il faut acheter un tas de petites billes en métal dont on peut contrôler la vitesse à laquelle elles sortent. Il faut ensuite qu'elles tombent dans des trous spécifiques pour déclencher trois symboles identiques. Les billes gagnées peuvent être échangées en cadeaux. Chaque machine fait un bruit infernal. La somme de toutes les machines rend sourd en quelques minutes. Ce n'est même pas le temps que nous sommes restés dans la salle.

     

    kyoto   kyoto

    kyoto   kyoto
    Kyoto

    Pendant ces quatre jours à Kyoto, nous nous sommes beaucoup focalisés sur les attractions qu'offre la ville. Pas de doutes qu'un séjour plus long nous aurait conduit dans les montagnes, et plus loin encore.

    Finalement, nous avons eu la chance de tomber sur un bus direct pour Matsumoto, au lieu de Nagano comme prévu à la base. Dans le prochain post : l'arrivée à Matsumoto pour cinq jours de volontariat chez une famille unique.

  • 26/04 - KYOTO - l'Est et le Sud : le Chemin de la Philosophie, Shoren In, Kiyomizu-dera, Fushimi-Inari

    KYOTO, JAPON
    26/04

     

    Nous avons loué des vélos pour nous attaquer à la partie est de la ville : des collines de l'est à Higashiyama jusqu'au sud à Inari. Ils ont un antivol intégré à la roue arrière, un panier, pas de vitesse mais avancent bien. Les japonais ont plutôt tendance à rouler sur le trottoir lorsqu'il n'y a pas de piste cyclable. Et il n'y en a pas partout. Nous avons d'abord roulé environ 6km, très agréables, jusqu'au Temple Ginkaku. Il était un peu cher, donc nous ne sommes pas rentrés.

     

    Philosophy path kyoto

    Philosophy path kyoto   Philosophy path kyoto
    Chemin de la Philosophie

    La ballade zen de Tokyo. Le canal qui forme la balade est bordé de centaines de sakuras (cerisiers). Il était emprunté au XIXe siècle par le célèbre philosophe zen Kitarô Nishida lors de sa méditation quotidienne. Ce sont 2km tranquilou, pas tellement touristique, entouré par une nature verte et fine. Quelques petites boutiques et cafés.

    J'avais préparé un circuit passant par les principaux points d'intérêt, du nord au sud.  A Higashiyama, nous sommes passés devant beaucoup de temples et jardins. Nous nous sommes arrêtés devant beaucoup, mais n'en avons fait qu'une poignée. Fatigue, temps mais surtout budget nous ont fait passer notre chemin. 

     

    Shoren In kyoto   Shoren In kyoto
    Shoren In

    Temple bouddhiste de l’école Tendai. Dans cet espace à l'écart du tourisme, on peut admirer, depuis les temples, des jardins magnifiques, notamment autour d'un bassin à carpes.

     

    Shoren In kyoto   Shoren In kyoto
    C'était le haut lieu des grands maîtres de la secte Tendai

    Datant du XXè siècle, il fut construit par l'empereur Toba pour son moine favori, tuteur de son septième fils. . Je l'ai fait sans Khalid, freiné par le prix d'entrée de 500 yens.

     

    khalid tired
    Bah alors déjà fatigué ?

     

    Kiyomizu dera   Kiyomizu dera
    Kiyomizu-dera

    Le temple de l'eau... ou des échafaudages.

     

    Kiyomizu dera   Kiyomizu dera

    Le grand temple étant en reconstruction, nous avons visité un ensemble de temples, pagodes, torii (arches) et même une cascade, derrière celui-ci. Ce gigantesque espace a été bâti en 780.

     

    graveyard kyoto   graveyard kyoto

    graveyard kyoto   graveyard kyoto
    Pour finir par arriver sur un cimetière d'une élégance surprenante

    Huit derniers kilomètres le long d'un chemin de fer jusqu'à Fushimi-Inari, le sanctuaire aux 10 000 torii. On commence par l'éternelle rue piétonne massivement bordée de boutiques de souvenir. Il y a des français partout. On se demande s'ils savent qu'il y a des français partout. 

     

    inari kyoto   inari kyoto

    L'attraction, qui attire une foule impressionnante, est gratuite et consiste à faire une randonnée au milieu de milliers d'arches couleur vermillon. C'est le plus grand sanctuaire shinto du Japon. Erigé en 711, il est dédié à la déesse du riz Inari et plus largement à la richesse.

     

    inari kyoto   inari kyoto

    On arrive sur des petits sanctuaires que l'on passe rapidement pour commencer la marche. Heureusement, il y a deux chemins différents, pour l'aller et pour le retour. Régulièrement, des étrangers comme des japonais essayent de prendre des photos vides de monde... Au début du parcours... Je ne sais pas comment ils font. Nous, on aurait perdu patience en quelques secondes. 

     

    inari kyoto   inari kyoto
    Ce qui ne nous a pas empêchés de nous prendre en photo

     

    inari kyoto   inari kyoto

    D'une durée de deux heures à allure normale, nous l'avons fait en une. La randonnée passe le long d'une vallée, entre les arbres de la foret. Plus on monte, moins on voit de monde, mais plus on se lasse. S'il n'y avait pas toutes les arches, ce serait une randonnée très moyenne. Au bout de deux milles, ça se répète un peu et on voudrait presque voir autre chose.  

     

    inari kyoto   inari kyoto

    Anecdote intéressante mais un peu décevante : les torii ont été financés par des hommes d'affaires, des sociétés ou de grands groupes. Leur nom est inscrit dessus. Le prix pour les plus visibles peut aller jusqu'à 10 000€, le temps jusqu'à plusieurs années d'attente.

     

    inari kyoto   inari kyoto

    Il y a des étages pour se reposer, acheter à boire et à manger ou des arches miniatures... Pas le temps, toujours pas l'argent...

    Au retour, les pistes cyclables étaient inexistantes. Nous sommes restés dans le sillage d'un japonais sur plusieurs kilomètres car il roulait à bonne allure et dans la bonne direction. Excentrés au sud, le plus dur a été de trouver un pont conduisant au centre-ville sans prendre l'autoroute.

  • 24/04 - 25/04 - KYOTO - Des singes et des bambous : Arashiyama

    KYOTO, JAPON
    24/04


    Soren Inn Kyoto
    Shoren In

    L'ancienne capitale impériale nipponne. Un nom qui attire notre imaginaire sur le Japon traditionnel par excellence : les milles temples, sanctuaires et jardins. Bordée de collines en périphérie, c'est là que se trouvent les principaux points d'intérêts, ainsi que la foule. Sans doute l'endroit où nous avons le plus entendu parler la langue de Ribéry. C'est amusant quand on sait que Kyoto a signé un pacte d'amitié avec Paris en 1958. Nous avons apprécié ses attractions, mais pas forcément son centre-ville. Le temps n'était pas au rendez-vous les premiers jours, tout comme notre budget. Je pense que nous avions trop d'attente quant à l'aspect général de la ville, qui s'est avérée très classique. 

     

    Shinkansen   Shinkansen
    Depuis le Shinkansen entre Hiroshima et Kyoto

    A Hiroshima, quelques minutes avant le check-out, nous réalisons qu'il serait intéressant de se renseigner sur les bus avant de se mettre en route pour la gare. Les bus étant tous complets, le Shinkansen a été ravi de nous déposer une fois de plus jusqu'à notre destination. Nous avons entrepris la marche retour de trois kilomètres sous la pluie, jusqu'à la gare. Je n'étais pas rassuré quant aux tableaux dans mon sac, mais la protection a bien fait son travail.

     

    350   Wasabi hostel kyoto
    Wasabi Hostel, salle commune

    Les transports japonais ont troué notre budget. Ce Shinkansen nous a coûté près de 75€. A Kyoto, il pleuvait toujours. Le bus nous a déposés juste en face de notre guesthouse : Wasabi Hostel, une toute petite maison d'hôtes traditionnelle à l'intérieur très typique et joli, mais un peu réchauffée. Il s'agit d'une chaîne d’hôtels, ici à l'unique dortoir très étroit, où tous les équipements, sauf les boissons, sont payants. Un établissement assez représentatif de la ville : tape à l'œil mais peu pratique, "tourist made" en somme. En plus, il y avait un couvre-feu à 1h du matin. A la question "Que se passe-t-il si nous rentrons après une heure du matin", le réceptionniste nous a répondu de rentrer après six heures, s'il-vous-plaît.

     

    Wasabi hostel kyoto   Wasabi hostel kyoto
    Wasabi Hostel, dortoir

    Malgré tout, le gars était sûr. Traumatisés par le déficit budgétaire du double Shinkansen, nous avons immédiatement préparé notre départ vers Matsumoto. Dans cinq jours, notre prochain et dernier volontariat sera dans une ferme. Les bus directs pour s'y rendre étant complets, il nous a organisé un itinéraire en réservant nos places directement auprès du chauffeur de bus, qui devait nous déposer à Nagano, après quoi un JR (train régional) relie Matsumoto en moins d'une heure. Le bus roulait de nuit ce qui nous évitait en plus de réserver un établissement à 50€.

     

    kyoto

     

    kyoto
    Kyoto

    En vrai, nous avons fait une petite dépression financière, qui a peut-être biaisé la perception de notre séjour à Kyoto. Pour survivre, Khalid attendait un virement sur son compte. De mon côté, je me suis rendu compte que je ne tiendrais pas deux semaines de plus en continuant à vivre comme ça. Les restaurants se sont transformés en "Conveniance store", autrement dit en 7 Eleven, Family Mart ou Lawson, ces chaînes d'épicerie à grand succès où l'on trouve repas instantanés, chips, boissons, magazines, distributeur d'argent... Il y en a au moins un dans chaque village et à chaque coin de rue dans les grandes villes. Nous avons priorisé la marche (c'était déjà le cas avant) et les destinations touristiques gratuites.


    25/04


    Arashiyama kyoto
    En route pour Arashiyama

    L'auberge était au milieu de tout, mais proche de rien. Ainsi, nous avons marché des kilomètres jusqu'au quartier d'Arashiyama, autrefois lieu de promenade de la cour impériale.

     

    togetsukyo bridge kyoto   togetsukyo bridge kyoto
    Pont Togetsukyo

    Autour du célèbre pont Togetsukyo que semble traverse une rivière amazonienne, on trouve le Japon touristique comme on l'aime : des rues commerçantes et des boutiques de souvenir.

     

    monkey park kyoto

    monkey park kyoto   monkey park kyoto
    Parc des singes d'Iwatayama

     

    monkey park kyoto   monkey park kyoto

    Après une courte randonnée, nous arrivons sur une plateforme au sommet d'une colline où se trouvent une centaine de macaques en liberté. On ne peut ni les toucher, ni s'en approcher, ni les viser avec un appareil photo, ni même les regarder dans les yeux, pour ne pas les provoquer. C'est vrai qu'un macaque a voulu m'agresser. 

     

    monkey park kyoto   monkey park kyoto
    Nous avons été sortis d'un espace dans lequel des jeunes japonais dessinaient les macaques pour "la recherche".

     

    monkey park kyoto   monkey park kyoto
    Comme au zoo, on peut les nourrir en allant dans une cage qu'ils grimpent à l'affut des pommes et des cacahuètes... Attraction très prisée mais très peu pour nous.

     

    monkey park kyoto

    monkey park kyoto   monkey park kyoto
    La vue sur Kyoto est intéressante

     

    togetsukyo bridge kyoto   monkey park kyoto
    Autour du pont Togetsukyo

    Retour au pont qui "traverse la lune" pour rejoindre la Bambouseraie d'Arashiyama.

     

    Arashiyama kyoto bamboo

    Arashiyama kyoto bamboo   Arashiyama kyoto bamboo
    Bambouseraie d'Arashiyama

    Sur 500m, un chemin, étroit au vu des visiteurs, traverse cette forêt de bambous géants. Elle reste belle et impressionnante, bien plus que sur les photos. A ce propos, ma grande taille était un atout majeur pour prendre des photos à bras levés afin d'éviter la foule. Car foule il y avait.

     

    Arashiyama kyoto bamboo   Arashiyama kyoto bamboo
    Bambouseraie d'Arashiyama

    Selon une croyance japonaise, le bambou est un symbole de force car il permet de repousser les mauvais esprits. C'est dommage qu'il y ait autant de noms gravés dessus. 

     

    festival kyoto   festival kyoto
    Fin d'un festival

    Nous avons pris un premier bus qui nous a emmenés à l'opposé de notre guesthouse. A environ 8km de celle-ci, nous n'avions plus la motivation de rentrer à pieds. Le deuxième bus nous a bien rapprochés. Ce jour-là, nous avions vu l'affiche d'un festival pas loin. J'ai convaincu Khalid de m'accompagner. Sous un temps pluvieux, nous y sommes passés pour voir les derniers exposants remballer. 

     

    katana kyoto   katana kyoto
    "Magasin d'armes et d'équipements traditionnels"

    Au pays des samouraïs, les katanas sous fascinaient. Ils sont d'une élégance remarquable, en particulier dans ce magasin, en face de notre guesthouse. Ici, les prix grimpaient jusqu'à plusieurs centaines de milliers de yens (milliers d'euros). Khalid a longtemps hésité à en ramener un. Quand on sait ce qui est arrivé à notre troisième valise, pas de regrets.

    Puis Khalid a pété ses lunettes. Il a passé les dernières semaines à moitié aveugle, mais pas trop.