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29/04 - 04/05 - Satisfying people : Repas chaleureux et pas trop épicés - Ogurayama farm [4]
- Par cpt-tibo
- Le 15/06/2018
- Dans Azumino
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AZUMINO, PREFECTURE DE NAGANO, JAPON
Des français et des MatsumuraLes repas étaient loin d'être formels. Nous n'avons pas souvent mangé tous ensemble, à cause des activités extra scolaires des enfants, du shopping de Terumi san ou du travail laborieux d'Akio san. Un soir, on chantait à tue-tête "I Will Always Love You" à cause de la vidéo "vine" du mec faisant du play-bac sur Youtube. Même Terumi san, cinquante ans, s'amusait comme une gamine. J'ai rarement rencontré quelqu'un d'aussi chaleureux. Certains moments où nous parlions entre nous, Terumi san était là pour faire la transition. Elle s'intéressait beaucoup à nos vies et, contrairement à son mari, répondait avec plaisir à nos questions. Telle mère telle fille, Wara était curieuse mais ne parlait pas anglais ou presque. L'aîné que nous croyions réservé était, vidéo à l'appui, celui qui a chanté Joyeux anniversaire en français avec le plus d'entrain, pour une ami d'Angélina. Ils rentraient tard, mangeaient puis faisaient leurs devoirs pendant plus d'une heure sans se plaindre. Towa nous a appris quelques mots en langage des signes. Certains dîners étaient vraiment délectables.
Vidéo du séjour d'un ancien volontaire à Ogurayama
Un soir, nous discutions de notre passion pour la culture japonaise, des mangas et de l’animation japonaise en particulier : les Studio Ghibli, One Piece, Naruto, Dragon Ball, l'Attaque des Titans, Pokémon, Conan, Olive & Tom... Oui, nous leur avons parlé d'Olive et Tom, traduction française de Captain Tsubasa, en version originale. Honte à nous. Toute le monde était mort de rire, surtout lorsqu'Akio san a pris sa tête dans ses mains en répétant "OLIVE ! WHYYYYY ???".
Towa, Angélina et MéganeDeux jours plus tard, Terumi san voulait garder de nous un souvenir vidéo. Nous avons choisi de rebondir sur cet épisode hilarant en chantant le générique d'Olive & Tom en version française (que je ne connaissais pas du tout pour ma part). Le fils aîné a sorti un montage vidéo instantané. Aujourd'hui, nous prions pour que la vidéo n'atterrisse pas sur la chaîne de Towa et ses 200 abonnés, étoile montante de Youtube.
Dans le salonExcepté les okonomiyakis, ce ne sont pas les meilleurs repas que nous ayons magné au Japon. Cependant, les quantités étaient une fois de plus au rendez-vous. C'est ainsi que j'ai rapidement été fiché comme le dalleux de service, surtout après mes sept okonomiyakis. Mon palais, paraît-il, n'inspirait pas la confiance de Mégane après une information soi-disant fausse sur la teneur en épices d'un plat. Le piquant, parait-il bis, donne du goût.
Cette explication scientifique de Food Wars, un manga à la pointe de la gastronomie, prouve bien que le piment n'apporte pas un goût, mais une sensation de brûlure. Comme le dit Soma : "Ca fait mal, c'est ça ?". Ceux qui veulent aller plus loin apprendront que bien maîtrisée, le piment est une arme redoutable car elle sécrète de l'adrénaline et de la bêta endorphine, ce qui rend accro. Voici simplement ma petite vengeance personnelle d'un débat pimenté. Les japonais ne mangent pas trop épicé, car je pense qu'ils mangent bien...
Matsumoto depuis l’onsen
Temps pas topAprès manger, nous discutions dehors assis sur des cageots de pomme, avec des bières, avant de faire une partie de Kem's ou de regarder l'Attaque des Titans les derniers soirs, grâce au disque dur des filles. Les bières, nous sommes allés les chercher au 7 Eleven avec Khalid, à deux kilomètres en vélo. Ce simple aller-retour descente montée a suffi à nous courbaturer.
Fin du désherbage le premier jour
Quelque part à AzuminoMalheureusement, on ne pouvait pas rester plus de cinq jours à la ferme. Nous sommes un peu restés sur notre faim. Ce fut un séjour court mais cool, surtout grâce à nos potes françaises et à cette belle famille unie. Si je devais le résumer en un mot, je dirais satisfying. Terumi san nous a fait un câlin d'adieu, tandis qu'Akio san nous a balancé vite fait un Goodbye après nous avoir déposés à la gare.
Angélina et Mégane sont parties à Fujinomiya. Autour du Mont Fuji, nous avions réservé deux nuits à Yamanakako, en face l'un des cinq grands lacs. Par équipe de deux, nous ferons du stop pour s'y rendre.
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27/05 - 28/05 - Deux jours de détente au Musée International du Manga - KYOTO
- Par cpt-tibo
- Le 12/06/2018
- Dans Hiroshima & Kyoto
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KYOTO, JAPON
27/04
Devant le Musée International du MangaEn réalité, le Musée du Manga est davantage une bibliothèque. Elle est riche d'une collection de plus de 300 000 mangas, dont une poignée, les plus populaires (quelques méconnus) sont en version française.
Le manga à travers les âges800 yens l'entrée. L'endroit est très calme. A l'étage, une salle narre l'histoire du manga de ses origines jusqu'à aujourd'hui, ses auteurs, ses succès, son exportation, sa technique, ses différents styles... Des rayons présentent les principaux ouvrages de chaque année depuis l'après-guerre. Il y a plusieurs salles de lecture avec des poufs, des terrasses, un jardin... Les visiteurs sont surtout des jeunes japonais, des enfants venant avec leurs parents ou des étudiants profitant des réductions. On peut se faire tirer son portrait manga par des étudiants pour une dizaine d'euros. Le résultat avait l'air à la hauteur mais la liste d'attente était bien trop longue.
Sans surprises, One Piece arrive en première position des mangas les plus vendusPendant que Khalid se replongeait dans les Dragon Ball, je me suis attaqué à un seinen (manga pas pour les enfants) dont j'ai oublié le nom. Assez violent, il met en scène un jeune homme qui se retrouve malgré lui à devoir travailler pour les yakuzas.
Entre notre guesthouse et le Château de Nijo, le chemin du retour était sublimé par un coucher de soleil éclatant
28/05
Notre bus pour Nagano décollait à 23h, donc nous sommes retournés au Musée du Manga après le check-out.
Symbole du MuséeNous avons rapidement choppé des poufs pour notre plus grand confort. Khalid a poursuivi sa redécouverte nostalgique des aventures de Son Goku enfant. Je suis tombé sur un autre seinen : L'Ile des Téméraires. Il raconte, à l'époque de l'étape finale de la Seconde Guerre Mondiale, le développement des Kaiten, des mini sous-marins torpilles remplis d'explosifs à l'usage des kamikazes. Si la plupart des kamikazes sont volontaires et acceptent l'idée sans problème, certains essayent de comprendre comment ils en sont arrivés là.
Comme la veille, nous sommes restés jusqu'à la fermeture du musée vers 18h. Alors que des affiches interdisaient explicitement d'utiliser la salle commune de notre guesthouse, nous l'avons investi sans respect, jusqu'à y dormir quelques minutes pour Khalid.
Salle de PachinkoLe Pachinko, sorte de croisement entre un flipper et une machine à sous, est un jeu japonais archi populaire. Il faut acheter un tas de petites billes en métal dont on peut contrôler la vitesse à laquelle elles sortent. Il faut ensuite qu'elles tombent dans des trous spécifiques pour déclencher trois symboles identiques. Les billes gagnées peuvent être échangées en cadeaux. Chaque machine fait un bruit infernal. La somme de toutes les machines rend sourd en quelques minutes. Ce n'est même pas le temps que nous sommes restés dans la salle.
KyotoPendant ces quatre jours à Kyoto, nous nous sommes beaucoup focalisés sur les attractions qu'offre la ville. Pas de doutes qu'un séjour plus long nous aurait conduit dans les montagnes, et plus loin encore.
Finalement, nous avons eu la chance de tomber sur un bus direct pour Matsumoto, au lieu de Nagano comme prévu à la base. Dans le prochain post : l'arrivée à Matsumoto pour cinq jours de volontariat chez une famille unique.