palace
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10/04 - 12/04 - Visite de Séoul : Prises de vue étourdissantes
- Par cpt-tibo
- Le 28/04/2018
- Dans Séoul
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SEOUL, COREE DU SUD
10/04Rue de la Honey House
Le petit dèj ne sera pas pour ce matin. Une équipe de sourds-muets russes cohabitaient dans d'autres chambres. Ils se couchaient après nous et ne faisaient pas grand chose la journée. Ils étaient prompts au salut et très serviables.
Chaque matin les premiers jours, Ben nous donnait le programme. En chemin vers le palais qu'il nous avait recommandé, nous nous sommes arrêtés dans un autre palais plus petit.
Changdeokung Palace
Un palais et quelques temples à l'intérieur très sobre. Il n'y a pas d'idoles mais parfois des peintures zen.
En plein milieu de la ville, les jardins autour du lac sont calmes et magnifiques.
Beaucoup de visiteurs locaux, parfois étranger, louent des tenues coréennes traditionnelles à la journée pour poser devant les temples et jardins.Difficile de manger en dessous de sept euros. Pour Khalid, difficile de manger tout court, car dans ce pays le porc est une institution. Leur cuisine cultive l'amour de la bonne grosse viande, toujours parfaitement cuite. Ils arrivent à sublimer le gras même sans sauce, grâce à une sélection rigoureuse des meilleures parties de la bête. Mais bon... ce sera Mcdo ce midi.
Nous avons quand même bien profité (moi plus que Khalid) des merveilles carnivores de la ville
"Geongang"
"Poissons coeurs"Nous sommes arrêtés quelques minutes dans le bar d'une rue aux poissons, avec des aquariums contenant des "poissons-coeurs" (sortes d'anémones chelous). Le prix de la bière nous a fait réaliser le coût important de la vie dans la capitale sud-coréenne. Mais pas le temps de s'apitoyer sur notre budget toujours plus réduit. Nous avions reperé à quelques kilomètres une colline parfaite pour admirer un premier panorama de la ville.
Entourée de montagnes et traversée par l'immense rivière Han en son centre, Séoul jouit d'une position géographique de premier plan.
Malgré un temps maussade, la vue était majestueuse
Les nuages devenaient de plus en plus noir et gris, et le vent résonnait de toute ses forces sur la colline. Nous étions tout seuls au sommet, qui nous avait prit une demi-heure à gravir.
11/04
Lotte Mall
Terrain de foot près de la Seoul StationLa Corée du Sud adore le football, et les nombreuses diffusions de ce sport à la télé nous avaient donné envie d'acheter une balle. Nous en avons trouvé une au Lotte Mall, ainsi qu'une casquette pour moi et des chaussures pour Khalid. Près de la Séoul Station, le terrain de foot était réservé par un cour d'enfants et son entraîneur qui semblait préférer la théorie à la pratique. On s'est donc rabattus sur un minuscule parc, puis un terrain de basket où des enfants jouaient au base ball.
Hongik UniversityLe soir, nous sommes sortis autour de Hongik University. Selon Ben, le meilleur endroit pour sortir et faire des rencontres, selon la méthode "French oulala !". Des bars, des boîtes et de très nombreux couples. Une jeunesse "moins fermée" (car plus bourrée) que dans le reste de la capitale. Après un bar à shisha, il fallait rentrer à pieds jusqu'à la guesthouse à une dizaine de kilomètres. Heureusement, les premiers bus de la journée sont arrivés après 7km de marche.
Street dance à Hongik le dernier soir
12/04
Réveil à 14h, et petit déjeuner encore loupé. Ce jour là, Ben nous avait dit d'aller à la Seoul Tower.
N Seoul TowerSur une colline au centre de la ville, cette tour de télécommunication fait 236m de hauteur. Dans le métro, un séoulien d'une quarantaine d'années nous tous les deux surpris, puis bien fait rire, en nous disant : "Je comprends votre parole".
Pour arriver à la Seoul Tower, il faut prendre un ascenseur sur des rails puis un téléphérique.
Depuis la colline, nous avons assisté à un coucher de soleil éclatant entre les arbres.
Il y a des cadenas accrochés sur une grande partie des barrières.
Le ciel a prit des couleurs douces avant de passer au bleu.
L'accès à la tour d'observation était chère, mais valait le coup. L'ascenseur qui s'illuminait de planètes et d'étoiles nous a emmené dans l'espace. Nous avons atteint notre étage au moment où disparaissait les derniers rayons de soleil.
Je ne me lasserais jamais de la vue du haut d'une grande ville. Ici surtout, les montagnes et collines forment des remparts d'une élégante beauté.
Sur le trône -
27/01 - 03/02 - Thib au Tibet [2] - Leh et la vallée de l'Indus, Ladakh
- Par cpt-tibo
- Le 18/02/2018
- Dans Laddakh
- 2 commentaires
Leh est
De tradition bouddhiste lamaïste, Le Laddakh et Leh en particulier ont accueilli un nombre impressionnant de réfugiés politiques tibétains. Les natifs tibétains peuplent majoritairement la région. Avant son appartenance à l'Inde, c'était le Tibet, d'où la dominance de son peuple, sa religion et son architecture. Les habitants ont conservé leurs traditions et leur mode de vie ancestraux. La polyandrie, par exemple, bien qu'interdite, continue d'exister dans certains foyers. Les touristes indiens qui arrivent à Leh se croient dans un autre pays tant l'environnement, le climat, la langue et le physique de ses habitants est différent. Je sais qu'il ne faut pas se fier aux apparences, mais avec leurs pommettes toutes rouges et leur air si serein, on sent qu'on peut directement leur faire confiance. Il y a toujours les éternels rabatteurs des rares magasins de textile ouverts, en particulier les vendeurs de cachemire (ici "pashmina"). Ici cependant, on met moins la pression que dans le reste du pays.
Toilettes sauvages
Petite précision au passage, je ne suis pas vraiment dans la région du Cachemire, contrairement à ce que je croyais au début, mais je vais quand même en ramener (enfin j'espère). Oui, je me suis laissé tenter (corrompre), par deux écharpes de cette matière si douce et fine qu'elle peut passer à travers un anneau. Je n'ai pas essayé de la brûler comme on le conseille, pour savoir si elle est croisée.
Thiksé
Concernant les touristes indiens, c'était surprenant de voir ceux de mon auberge parler entre eux en anglais. Venant des quatre coins du pays, ils communiquent plus facilement de cette manière. En plus, ça favorise les rencontres. A noter du coup, la pire partie de président du monde. Les règles, détruites. Avant que je ne leur explique progressivement les vraies règles, c'était : pas de "ta gueule" ni de 2 dominant, des suites et la possibilité de jouer des doubles sur des simples... AAAAAH. Marrant, mais frustrant. L'indien a reconnu qu'il avait appris les règles grâce à un allemand, bourré. A la fin, j'ai récupéré la bouteille de rhum d'une fille qui rentrait d'un trekking. Tellement d'indiens au portillon qu'il m'est arrivé de me présenter plusieurs fois aux mêmes, chose assez malaisante. Ces touristes baroudeurs sont l'espèce indienne la plus patiente et tolérante qu'il m'est été donnée de rencontrer. Ceux qui galèrent le premier jour traînent pas mal dans la salle commune de l'auberge, avec ses chats, son poêle à bois et les enfants de la proprio jouant aux échecs et au hockey sur tapis. Ou bien vont au Stupa à quelques minutes.
Yakaleh
Comme je le disais donc, tous les jours, de nouveaux groupes d'indiens se relaient dans l'auberge. Ils ne restent qu'une nuit pour s'acclimater avant de partir pour le "Chedar Trek", une expédition d'une semaine, nuits sous tentes, sur le Zanskar, l'immense rivière gelée. Apparemment, c'est LE trek à faire en hiver. Il est archi populaire. Grâce à lui, certains hôtels et agences peuvent rester ouvertes à cette période de l'année. A force d'en entendre parler, je finissais par me dire que ça serait dommage de passer à côté. Le premier jour, j'ai rencontré un français, surexcité de croiser un de ses compatriotes. Comme tout le monde, il s'apprêtait à partir pour le Cheddar Trek, et essayait de me convaincre de le faire moi aussi. En précisant que la veille, quelqu'un est mort d'une crise cardiaque en le faisant (ce qui aurait pu arriver n'importe où). Tout compte fait, le prix (environ 25000 roupies) et les autorisations nécessaires faisaient que je n'avais ni le temps ni l'envie de dépenser une telle somme. Pour un trek que j'appendrais plus tard être un troupeau de personnes avançant sur la glace à la chaîne. Je ne désespère pas pour autant d'en trouver un qui correspond un peu mieux à mon agenda et à mon portefeuille.
Leh ouest
Thing is... c'est pas du tout la saison. Entre mai et octobre, tout est fermé, à l'exception de quelques boutiques et restaurants de la rue principale. On ne peut même plus "redescendre en Inde" par l'unique route à flanc de montagne, une des plus hautes et meurtrières du monde, ouverte quelques mois dans l'année. Bien sur, les plus suicidaires peuvent toujours aller en Chine ou pire, au Pakistan.
Fais comme l'oiseau man !
Il faut savoir que les régions du Jammu et Cachemire, ainsi que le Laddakh, dans une moindre mesure, sont un point de tension extrême entre l'armée indienne et pakistanaise. Régulièrement, des heurts violents ont lieu entre les deux armées. L'Inde accusant le Pakistan de soutenir ses terroristes, elle s'est permise d'envahir la région. Sous coup de propagande massive accusant son ennemi de toujours et vantant le mérite et les valeurs de son armée, elle réussit assez bien à imposer la légitimité de cette invasion. Sur place, ça se remarque rapidement. A Leh, des affiches "Nation first" et de recrutement sont collées un peu partout. Le musée de la guerre, aux abords d'un camp militaire, est une attraction touristique populaire. En plus des affiches, il y a une présence permanente de 150 000 au Ladakh... Plus de dix fois plus que la population de Leh. Rien que ça. En encore, il fut un temps où plus d'un million de soldats étaient déployés dans la grande région Jammu-Cachemire-Ladakh, à l'époque où le conflit a frôlé l'incident nucléaire. Des camps militaires s'étendent à perte de vue autour de la capitale régionale. En ville, ils ont beau être discrets, impossible de les louper. Les habitants quand à eux ont l'air aussi placides que leur "protecteurs". Le Tibet chinois, je pense que ça leur a suffi... Si vous regardez sur une carte, vous constaterez que les frontières ne sont pas clairement définies.
"I walk this empty street, on the boulevard of broken dreams"
J'ai mis trois jours à trouver une agence ouverte. Le premier jour, grosse surprise de constater que tout était fermé sur les deux kilomètres séparant mon auberge du centre-ville. Les gars... Il n'y a presque pas de neige. Il ne fait pas si froid en journée... Restez ouvert ! Qu'est-ce que vous avez de mieux à faire ? Je devais absolument trouver de quoi faire une lessive. Sur le chemin de retour à mon hôtel, j'étais en totale euphorie, bien qu'affaibli, voire sur le point de m'évanouir.
C'est là que j'ai rencontré Nikky et sa team à la Shanti Guesthouse
Mon plan était de mendier leur eau. J'ai eu le droit en prime à un ptit dej à volonté, offert, et des précieux conseils. C'est devenu mon QG, où j'ai pris la plupart de mes repas.
Deuxième jour, c'est dimanche. Je fais des recherches sur internet au préalable, qui me dit qu'au moins cinq ou six agences sont ouvertes. Que nenni ! Les locaux me le confirmaient presque tous, je ne trouverais rien à cette période. Bon. Je commençais à me dire pourquoi pas faire le périple seul. J'avais trouvé quelques itinéraires, mais rien de sûr pour les hébergements. Troisième jour, A Leh Louya, je tombe par hasard sur la petite agence Ibex Adventure. Julley ! C'est fou comme ce mot va avec tout (voir précédent périple).En fin de semaine, je me lance dans la visite de deux monastères à une dizaine de kilomètres de la ville. Pour 1500 roupies (environ 20€), je peux louer un taxi à a demi-journée.
Thiksé Monastery
De loin, surement le plus impressionnant.
Au pied du monastère
Construit au XVè siècle au sommet d'une colline rocheuse, il surplombe majestueusement la vallée. Malheureusement la plupart des temples à l'intérieur étaient fermés. Mais c'est toujours un plaisir de les visiter hors saison.
Bouddha de 12m de hauteur en argile
Shey Palace
Vue sur le lac gelé et ses patineurs
Ancienne capitale royale, il n'y a plus que le palais d'été sur un site à moitié en ruines.
Shey Palace depuis le toit
Celui-ci, il fallait jouer les acrobates pour atteindre son petit temple un peu plus haut. Je me suis arrêté à son temple et stupa principal, de 12 m de haut plaqué or.
Ambiance assurée par l'humidité et la chaleur extrême des bougies et de l'encensQue ce soient les locaux ou les touristes indiens, j'ai rarement rencontré des gens aussi ouverts, curieux et sympathiques qu'ici. En plus, ils sont offerts avec l'Himalaya. So quoi ? Ecrasante, merveilleuse, grandiose, spectaculaire, étourdissante, éblouissante... les mots ne manquent pas pour décrire cette région qui en hiver peut sembler austère aux premiers abords. Elle l'est, mais quelle sublime austérité ! Difficile de trouver un meilleur endroit pour en finir avec l'Inde. A ce propos, le Ladakh et moi avons du mal à comprendre le lien. N'a d'indien que l'appartenance politique de cette pauvre et digne région, que trois géants s'amusent à prendre en otage.
Little Tibet, sans conteste un de mes endroits préférés (pour le moment) sur cette planète. Rendez-vous en été la prochaine fois.Julley India