wasabi
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27/05 - 28/05 - Deux jours de détente au Musée International du Manga - KYOTO
- Par cpt-tibo
- Le 12/06/2018
- Dans Hiroshima & Kyoto
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KYOTO, JAPON
27/04
Devant le Musée International du MangaEn réalité, le Musée du Manga est davantage une bibliothèque. Elle est riche d'une collection de plus de 300 000 mangas, dont une poignée, les plus populaires (quelques méconnus) sont en version française.
Le manga à travers les âges800 yens l'entrée. L'endroit est très calme. A l'étage, une salle narre l'histoire du manga de ses origines jusqu'à aujourd'hui, ses auteurs, ses succès, son exportation, sa technique, ses différents styles... Des rayons présentent les principaux ouvrages de chaque année depuis l'après-guerre. Il y a plusieurs salles de lecture avec des poufs, des terrasses, un jardin... Les visiteurs sont surtout des jeunes japonais, des enfants venant avec leurs parents ou des étudiants profitant des réductions. On peut se faire tirer son portrait manga par des étudiants pour une dizaine d'euros. Le résultat avait l'air à la hauteur mais la liste d'attente était bien trop longue.
Sans surprises, One Piece arrive en première position des mangas les plus vendusPendant que Khalid se replongeait dans les Dragon Ball, je me suis attaqué à un seinen (manga pas pour les enfants) dont j'ai oublié le nom. Assez violent, il met en scène un jeune homme qui se retrouve malgré lui à devoir travailler pour les yakuzas.
Entre notre guesthouse et le Château de Nijo, le chemin du retour était sublimé par un coucher de soleil éclatant
28/05
Notre bus pour Nagano décollait à 23h, donc nous sommes retournés au Musée du Manga après le check-out.
Symbole du MuséeNous avons rapidement choppé des poufs pour notre plus grand confort. Khalid a poursuivi sa redécouverte nostalgique des aventures de Son Goku enfant. Je suis tombé sur un autre seinen : L'Ile des Téméraires. Il raconte, à l'époque de l'étape finale de la Seconde Guerre Mondiale, le développement des Kaiten, des mini sous-marins torpilles remplis d'explosifs à l'usage des kamikazes. Si la plupart des kamikazes sont volontaires et acceptent l'idée sans problème, certains essayent de comprendre comment ils en sont arrivés là.
Comme la veille, nous sommes restés jusqu'à la fermeture du musée vers 18h. Alors que des affiches interdisaient explicitement d'utiliser la salle commune de notre guesthouse, nous l'avons investi sans respect, jusqu'à y dormir quelques minutes pour Khalid.
Salle de PachinkoLe Pachinko, sorte de croisement entre un flipper et une machine à sous, est un jeu japonais archi populaire. Il faut acheter un tas de petites billes en métal dont on peut contrôler la vitesse à laquelle elles sortent. Il faut ensuite qu'elles tombent dans des trous spécifiques pour déclencher trois symboles identiques. Les billes gagnées peuvent être échangées en cadeaux. Chaque machine fait un bruit infernal. La somme de toutes les machines rend sourd en quelques minutes. Ce n'est même pas le temps que nous sommes restés dans la salle.
KyotoPendant ces quatre jours à Kyoto, nous nous sommes beaucoup focalisés sur les attractions qu'offre la ville. Pas de doutes qu'un séjour plus long nous aurait conduit dans les montagnes, et plus loin encore.
Finalement, nous avons eu la chance de tomber sur un bus direct pour Matsumoto, au lieu de Nagano comme prévu à la base. Dans le prochain post : l'arrivée à Matsumoto pour cinq jours de volontariat chez une famille unique.
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24/04 - 25/04 - KYOTO - Des singes et des bambous : Arashiyama
- Par cpt-tibo
- Le 09/06/2018
- Dans Hiroshima & Kyoto
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KYOTO, JAPON
24/04
Shoren InL'ancienne capitale impériale nipponne. Un nom qui attire notre imaginaire sur le Japon traditionnel par excellence : les milles temples, sanctuaires et jardins. Bordée de collines en périphérie, c'est là que se trouvent les principaux points d'intérêts, ainsi que la foule. Sans doute l'endroit où nous avons le plus entendu parler la langue de Ribéry. C'est amusant quand on sait que Kyoto a signé un pacte d'amitié avec Paris en 1958. Nous avons apprécié ses attractions, mais pas forcément son centre-ville. Le temps n'était pas au rendez-vous les premiers jours, tout comme notre budget. Je pense que nous avions trop d'attente quant à l'aspect général de la ville, qui s'est avérée très classique.
Depuis le Shinkansen entre Hiroshima et KyotoA Hiroshima, quelques minutes avant le check-out, nous réalisons qu'il serait intéressant de se renseigner sur les bus avant de se mettre en route pour la gare. Les bus étant tous complets, le Shinkansen a été ravi de nous déposer une fois de plus jusqu'à notre destination. Nous avons entrepris la marche retour de trois kilomètres sous la pluie, jusqu'à la gare. Je n'étais pas rassuré quant aux tableaux dans mon sac, mais la protection a bien fait son travail.
Wasabi Hostel, salle communeLes transports japonais ont troué notre budget. Ce Shinkansen nous a coûté près de 75€. A Kyoto, il pleuvait toujours. Le bus nous a déposés juste en face de notre guesthouse : Wasabi Hostel, une toute petite maison d'hôtes traditionnelle à l'intérieur très typique et joli, mais un peu réchauffée. Il s'agit d'une chaîne d’hôtels, ici à l'unique dortoir très étroit, où tous les équipements, sauf les boissons, sont payants. Un établissement assez représentatif de la ville : tape à l'œil mais peu pratique, "tourist made" en somme. En plus, il y avait un couvre-feu à 1h du matin. A la question "Que se passe-t-il si nous rentrons après une heure du matin", le réceptionniste nous a répondu de rentrer après six heures, s'il-vous-plaît.
Wasabi Hostel, dortoirMalgré tout, le gars était sûr. Traumatisés par le déficit budgétaire du double Shinkansen, nous avons immédiatement préparé notre départ vers Matsumoto. Dans cinq jours, notre prochain et dernier volontariat sera dans une ferme. Les bus directs pour s'y rendre étant complets, il nous a organisé un itinéraire en réservant nos places directement auprès du chauffeur de bus, qui devait nous déposer à Nagano, après quoi un JR (train régional) relie Matsumoto en moins d'une heure. Le bus roulait de nuit ce qui nous évitait en plus de réserver un établissement à 50€.
KyotoEn vrai, nous avons fait une petite dépression financière, qui a peut-être biaisé la perception de notre séjour à Kyoto. Pour survivre, Khalid attendait un virement sur son compte. De mon côté, je me suis rendu compte que je ne tiendrais pas deux semaines de plus en continuant à vivre comme ça. Les restaurants se sont transformés en "Conveniance store", autrement dit en 7 Eleven, Family Mart ou Lawson, ces chaînes d'épicerie à grand succès où l'on trouve repas instantanés, chips, boissons, magazines, distributeur d'argent... Il y en a au moins un dans chaque village et à chaque coin de rue dans les grandes villes. Nous avons priorisé la marche (c'était déjà le cas avant) et les destinations touristiques gratuites.
25/04
En route pour ArashiyamaL'auberge était au milieu de tout, mais proche de rien. Ainsi, nous avons marché des kilomètres jusqu'au quartier d'Arashiyama, autrefois lieu de promenade de la cour impériale.
Pont TogetsukyoAutour du célèbre pont Togetsukyo que semble traverse une rivière amazonienne, on trouve le Japon touristique comme on l'aime : des rues commerçantes et des boutiques de souvenir.
Parc des singes d'IwatayamaAprès une courte randonnée, nous arrivons sur une plateforme au sommet d'une colline où se trouvent une centaine de macaques en liberté. On ne peut ni les toucher, ni s'en approcher, ni les viser avec un appareil photo, ni même les regarder dans les yeux, pour ne pas les provoquer. C'est vrai qu'un macaque a voulu m'agresser.
Nous avons été sortis d'un espace dans lequel des jeunes japonais dessinaient les macaques pour "la recherche".
Comme au zoo, on peut les nourrir en allant dans une cage qu'ils grimpent à l'affut des pommes et des cacahuètes... Attraction très prisée mais très peu pour nous.
La vue sur Kyoto est intéressante
Autour du pont TogetsukyoRetour au pont qui "traverse la lune" pour rejoindre la Bambouseraie d'Arashiyama.
Bambouseraie d'ArashiyamaSur 500m, un chemin, étroit au vu des visiteurs, traverse cette forêt de bambous géants. Elle reste belle et impressionnante, bien plus que sur les photos. A ce propos, ma grande taille était un atout majeur pour prendre des photos à bras levés afin d'éviter la foule. Car foule il y avait.
Bambouseraie d'ArashiyamaSelon une croyance japonaise, le bambou est un symbole de force car il permet de repousser les mauvais esprits. C'est dommage qu'il y ait autant de noms gravés dessus.
Fin d'un festivalNous avons pris un premier bus qui nous a emmenés à l'opposé de notre guesthouse. A environ 8km de celle-ci, nous n'avions plus la motivation de rentrer à pieds. Le deuxième bus nous a bien rapprochés. Ce jour-là, nous avions vu l'affiche d'un festival pas loin. J'ai convaincu Khalid de m'accompagner. Sous un temps pluvieux, nous y sommes passés pour voir les derniers exposants remballer.
"Magasin d'armes et d'équipements traditionnels"Au pays des samouraïs, les katanas sous fascinaient. Ils sont d'une élégance remarquable, en particulier dans ce magasin, en face de notre guesthouse. Ici, les prix grimpaient jusqu'à plusieurs centaines de milliers de yens (milliers d'euros). Khalid a longtemps hésité à en ramener un. Quand on sait ce qui est arrivé à notre troisième valise, pas de regrets.
Puis Khalid a pété ses lunettes. Il a passé les dernières semaines à moitié aveugle, mais pas trop.