wenshu

  • 20/02 - 21/02 - Nouvel an à Chengdu - Un aperçu de la perfection chinoise

    CHENGDU, SICHUAN, CHINE
    20/02 - 21/02

     

          Quel privilège que de pouvoir contempler une dernière fois l'Himalaya depuis le ciel. Mon avion à destination de Chengdu, dans le Sichuan, au centre ouest de la Chine, survolait la chaîne de montagne jusqu'à sa bifurcation au sud, vers le Bouthan. Après un mois passé à proximité, parfois au coeur d'elles, c'est l'heure de se dire au revoir. Mais peut-être les reverais-je bientôt... A deux places de la mienne, une chinoise à l'appareil photo greffé au poignet (et au moins trois fois plus grand que ce dernier), a monopolisé le hublot pendant toute la durée du vol. Ajoutez sept heures à vos montres.

     

    DacisiLes temples côtoient les buildings
    Par où commencer ? Chengdu bien sûr. Le contrôle du visa à l'aéroport fut très rapide. J'ai seulement été ralenti par l'absence de distributeur, m'obligeant à changer quelques uns de mes précieux euros, d'une manière très formelle et rigoureuse.
    Trois jours passent vite dans cette ville aux 9 millions d'habitants (rien que l'agglomération). Moderne et dynamique, (mais pas autant que notre cher président), elle est très, trop bien organisée. Les grandes avenues sont propres et sûres, les poubelles et les agents de maintenance et de sécurité postés à chaque coin de rue s'en assurent. 
     

    Chengdu Chunxi
    Chunxi Road
    Par où commencer ? Chengdu bien sûr. Le contrôle du visa à l'aéroport fut très rapide. J'ai seulement été ralenti par l'absence de distributeur, m'obligeant à changer quelques uns de mes précieux euros, d'une manière très formelle et rigoureuse.
    Trois jours passent vite dans cette ville aux 9 millions d'habitants (rien que l'agglomération). Moderne et dynamique (mais pas autant que notre cher président), elle est très, trop bien organisée. Les grandes avenues sont propres et sûres, les poubelles et les agents de maintenance et de sécurité postés à chaque coin de rue s'en assurent. 

     

    Policeman Chengdu
    Ils sont partout !

    Les nombreux axes routiers en excellent état assurent une parfaite circulation quelle que soit l'heure. Scooters électriques et vélos, circulant partout et sans un bruit, sont les seuls deux-roues autorisés en Chine. Excepté les segway de quelques policiers. En fin de journée, je suis arrivé à bord d'un taxi vert jusqu'à mon hôtel situé au cœur du quartier de Wuhou, un coin archi touristique, sans avoir été ralenti par un quelconque trafic.

     

    Wuhouci Street    Wuhouci Street

    Wuhouci Street    Wuhouci Street
    Wuhouci Street
    La fièvre du nouvel an a envahi la ville. D'abord, les lanternes rouges, en plastique, papier ou verre, accrochées partout, massivement, sur chaque arbre, maison, poteau. Leurs deux couleurs primaires favorites dominent, et, la nuit tombée, rendent les rues féeriques. Mais ce ne sont pas des fées qui les peuplent. Dans les coins touristiques, il faut vraiment aimer la foule pour s'y plaire. Si je devais donner un qualificatif à ces hordes de chinois, de dirais sans hésiter "distraits". Mais le plus frappant est aussi le moins pratique : l'absence d'anglais. L'effort de tradition est (extrêmement) limité, car l'extrême majorité des visiteurs sont chinois. Généralement, je pointais du doigt ce que je voulais acheter ou commander (quand il y avait des images). Parler chinois, ne serait-ce que les bases, est définitivement utile et très recommandé.

     

    Wuhouci Street    Wuhouci Street
    Rue de l'Opéra et "boutique du nouvel an chinois"
    L'ambiance est sans pareille. L'architecture des maisons est fine et éclatante. Typiquement, des rangées de fenêtres carrées en bois ou en briques noires s'alignent parallèlement sous un ou plusieurs toits aux quatre coins arrondis. Les temples adoptent le même modèle, en plus plus grand et mieux décoré. Toutefois, j'avais parfois du mal à les différencier. La rue principale de Wuhou semblait entièrement consacrée aux restaurants de "hot pot", sorte de fondue perso de viande, poisson et légumes dans des marmites de bouillon incrustées au centre des tables. Une spécialité sichuanaise très répandue. Entre autres, des "boutiques du nouvel an chinois" avaient des étalages impressionnants de friandises : nougats, viande séchée et différents packs de gâteaux et de sucreries à la sauce locale.

     

    Holly's Hostel Chengdu    Holly's Hostel Chengdu
    Holly's Hostel

    Mon auberge, perdue dans une petite rue aux commerces tibétains, avait cette fameuse devanture traditionnelle si attirante. Alors que je l'avais réservée depuis des mois, pour le visa, mais également en prévision du nouvel an chinois, elle était complète. Je ne sais pas comment ils se sont arrangés pour surbooker les dortoirs, mais ça a joué en ma faveur. Pendant mes trois nuits passées ici, on m'a gracieusement laissé occuper une chambre, pour le prix d'un lit. Moins gracieuse, en revanche, la cuisinière de l'auberge qui parlait fort, toute seule, en me regardant...  

    Le premier soir, je me sentais un peu perdu dans cette ville ultra moderne aux larges périphériques.

     

    Wuhou Park    Wuhou Park

    Wuhou Park    Wuhou Park
    Parc de Wuhou de nuit

    Une gigantesque structure lumineuse à l'entrée du parc de Wuhou a rapidement attiré mon attention. La foule s'était agglutinée devant les guichets, pour des tickets qu'ils achetaient comme on prend les paris. Des montagne de tickets déchirés marquaient l'entrée. A l'intérieur, c'était la folie. Tant de couleurs et de saveurs. On ne sait plus où donner du porte monnaie. Les chinois, fidèles à leur réputation, le dégainent plus vite que leur ombre. Moi, je commençais par m'habituer à une nouvelle monnaie et aux multiples de neuf (1€ = 9 yuans), en essayant tant bien que mal de me serrer la ceinture. Aucune chance ! Les chinoiseries de tous ces stands de snacks m'appelaient de tous mes sens. Sautés, bouillis ou à la vapeur : les brochettes, raviolis, boulettes, tofu, nouilles... Mes mots, comme mes papilles gustatives, seraient incapables de définir les sensations ressenties, mais elles affirment que ça vaut largement le déplacement. Après coup, on remarque l'effet pervers que les petits prix peuvent avoir sur l'épaisseur du porte monnaie.

     

    Chengdu metro    Chengdu metro
    Métro de Chengdu
    Le métro est représentatif de la "parfaite" organisation chinoise. Chaque ligne, en plus d'être impeccablement propre, est intégralement couverte de portes en verre. Aller d'un bout à l'autre de la ville ne coûte même pas cinquante centimes. Enfin, s'y repérer est largement plus facile qu'à Paris, et on peut même trouver des places aux heures de pointe. Parfait pour des excursions dans les temples, musées et autres sites touristiques, et c'est ce qui va m'occuper ces deux prochains jours. Les gens du métro, s'ils ne me regardaient pas comme un alien, me dévisageaient parfois, mais tournaient la tête dès que le remarquais.

    Dès la sortie du métro à Chunxi Road, on a le choix entre un ensemble de temples (Dacisi), l'immense artère commercial piétonne de Chunxi Road, ou le métro en lui-même, sorte de centre commercial souterrain de luxe.

     

    Dacisi   Dacisi Chengdu   Dacisi Chengdu

    Dacisi Chengdu   Dacisi Chengdu   Dacisi Chengdu
    Dacisi
    A l'entrée, des moines donnent trois bâtons d'encens, qu'il faut brûler et utiliser pour prier en face des idoles. Les temples s'enchaînent avec les tours du quartier d'affaire en arrière plan. Des statues d'idoles d'une grandeur et d'une finesse remarquable. Beaucoup de monde, mais par rapport à ce que j'avais vu jusque là, le coin n'était vraiment pas trop bondé. J'ai assisté à une cérémonie de récits bouddhiques. Des moines, en rang dans un temple, récitaient en cœur différentes syllabes.

     

    Chunxi Road Chengdu    Chunxi Road Chengdu
    Chunxi Road
    Le (petit mais pas trop) Times Square de Chengdu, avec ses écrans géants, centres commerciaux, cinémas, boutiques de mode, et surtout, ses stands de nourriture en tout genre. Comment peut-on avoir faim au milieu d'un tel festival gustatif ? On ne peut pas, car on bouffe toutes les deux minutes. En quittant la place, je me suis dis qu'il fallait bientôt que je m'organise un resto dans les règles de l'art.

     

    Chengdu Museum    Chengdu Museum

    Chengdu Mao Statue    Chunxi Road Chengdu
    Musée des Sciences et de la Technologie du Sichuan et Statue de Mao
    Après une autre place, quelques parcs et une statue de Mao (même pas de la taille de son ego), je suis arrivé devant le Musée des Sciences et de la Technologie du Sichuan. Sa devanture impériale avait aiguisé ma curiosité. De ce que j'ai compris, il est complet pour la semaine... Je n'ai découvert que la technologie de ces avions en mousse que des enfants et des pères essayaient de faire voler le plus haut possible devant le musée.

     

    Wenshu Monastery   Wenshu Monastery   Wenshu Monastery

    Wenshu Monastery    Wenshu Monastery      
    Monastère de Wenshu
    Un nouvel ensemble magnifique de temples et un couvent, de l'école bouddhiste "zen". On peut passer d'une cour à l'autre en traversant les temples qui abritent des autels et des statues immenses. Il faut chaque fois lever assez haut les jambes, les entrées étant surélevées pour ne pas laisser passer les mauvais esprits. Le coin à offrandes était impressionnant. Les moines et moinillons, tuniqueSs oranges ou grises, s'occupaient avec des tâches diverses : copiage, tenue des stands d'offrandes, balayage, jeux avec les enfants. Un couple montrait à leur petite fille comment prier correctement.

    Puis j'ai fini ma journée sur la terrasse d'un café, terminant ma tragédie himalayenne sur un machiatto caramel.