Créer un site internet

04/01 - Bangalore, dans le bain direct - Premières impressions

7h, à environ 10 000 mètres au dessus du "Sous-Continent", le soleil se lève sur la musique "The House of The Rising Sun" du groupe Animals. Comment faire mieux ?  Nous y sommes. Bangalore, Karnataka : The "IT city", berceau des nouvelles technologies... askip... Du moins pas dans mon quartier. 


Le temps de reprendre mes esprits après la course folle de mon bus, quelques souvenirs me reviennent de manière rapide et furieuse. J'avais oublié les principes de la jungle routière asiatique. Règle n°1 : priorité à celui qui force. Cette règle est respectée à la lettre. Les deux-roues, fourmillantes, n'hésitent pas à se faufiler entre deux bus à moins d'un mètre cinquante. Il y a beau y avoir des marquages au sol, on compte autant de voies qu'il y a de place sur la route. Ca passe tellement juste à chaque fois. Etant donné les reflexes accérés des conducteurs, les bus doivent se renverser plus facilement que les gens.

Décidé à ne pas prendre de taxi, j'ai cherché un hôtel à Chickpet, le quartier où le bus m'a lâché. Prestige Residency, bon marché mais vétuste. Pardonnez mon impolitesse, mais je suis gentil vu la gueule du bordel. Le terme est beaucoup plus adéquat. Sans rentrer dans les détails, l'odeur et la saleté me faisent penser à un squat de junkies. Faut savoir que les auberges de jeunesse ne sont pas encore un concept très répandu en Inde. On trouve facilement des hôtels et des chambres d'hôte à moins de dix euros.

Ce qui frappe en premier à Bangalore ce sont les couleurs vives. Le jaune et le vert, couleurs nationales, qui dominent le paysage urbain, en particulier dans les habitations et les publicités. J'aime bien ce style architectural un peu oriental, avec les immeubles blancs et jaune clair et leurs étages carrés sans dessus-dessous. De loin, les ballons d'eau de couleur jaune sur les toits se confondent avec les domes dorés qu'on trouve sur les mosquées. Le temps est bon, frais le matin et en début de soirée, pas trop lourd en journée. La petite brise du soir met bien.

Quelques rues après mon hôtel, Raja Market. Un bazar géant. Quelle concentration d'indiens ! Beaucoup de petites rues sympas et typiques, malgré des embouteillages omniprésents. Il fallait se frayer un chemin à travers des vendeurs de fruits, de tissus et de vêtements disséminés entre les trottoirs et les rues, les deux-roues, klaxon enclenché, mais aussi les vaches, les chiens et les chèvres. Les odeurs d'épices n'étaient pas désagréables, on s'y habitue rapidement. L'ambiance était (je n'en demande pas plus) typique. C'était surtout assourdissant ! Sérieux, les gens ici klaxonnent plus qu'on met nos clignotants en France. Clairement, je pense, l'archétype d'un quartier d'une ville en voie de développement.

Puis j'ai quitté le quartier des marchés pour arriver sur Shankarapura, aux avenues plus larges. Un quartier qui me paraît plus aisé, avec ses banques, ses boutiques de téléphonie et quelques supermarchés et fast-food. Pas difficile de faire mieux après la rue qui longe le métro. Assez désolant. Peu de monde mais des allées hybrides de terre et de pierre jonchées d'ordures. En y pensant, il y avait une vue intéressante sur des buildings en arrière plan. Avec la barrière de séparation du métro au premier plan, cela me rappelle des photos que l'on étudiait au collège. Elles montraient le contraste de la coexistence des bidonvilles et des quartiers d'affaire à  Mumbai. Je ne vous cache pas que j'ai beaucoup hésité à sortir mon appareil photo.

Contrairement à l'Asie du Sud-Est, je trouve pour l'instant les indiens moins entreprenants. Ce n'est pas le meilleur accueil que j'ai eu. Les gens ont l'air relativement indifférents quant aux étrangers. Pourtant à la fin de la journée, je n'ai pas vu un seul occidental (A part si on se penche un peu sur la photo que j'ai prise d'une rue à Chickpet) [INSERER PHOTO INSERER INTERNET] Comme je le disais avant de partir, l'Inde est si vaste et pleine de cultures différentes qu'il ne faut pas tirer de conclusions trop hâtives.

Désespérant d'internet, je suis resté devant un KFC pour squatter sa Wi-Fi. Forcément, j'ai d'abord perdu 15min à répondre à mes messages, suite à quoi le réseau était parti. Au final je pense que c'était quelqu'un qui partageait sa connexion. Quelques centaines de mètres plus loin, je check les Wi-Fi de dispo. Confirmation, car moins cinq sur les quinze étaient des hotspots, et deux d'entre eux étaient libres. J'arrive à me connecter juste assez longtemps pour réserver une chambre d'hôtes à Ooty pour le lendemain. Pas question d'échouer cette fois. Je vais devoir trouver à l'ancienne un bus qui y va. 

En remontant à travers Sultanpete, on trouve beaucoup de mosquées et une pauvreté ambiante assez malaisante. Si les voitures de patrouille étaient nombreuses, j'ai quand même un don pour emprunter les quartiers les moins "fréquentables". En même temps sans internet, difficile de savoir quelles sont les centres d'intérêt. Les mecs de mon hôtel parlent extrêmement mal anglais.

 

Ajouter un commentaire