12/01 - 16/01 - Munnar & Cochin - Visite posée de deux villes phares du Kerala
- Par cpt-tibo
- Le 24/01/2018
- Dans Inde du sud
- 2 commentaires
Namaste !
Tout le retard accumulé pendant mon actuel road trip m'avait donné envie de zapper cet épisode post volontariat. En plus de ne pas avoir grand chose de bien passionnant à raconter, la fatigue de quatre heures de route par jour en moyenne me font m'écrouler à la seconde j'essaye de me concentrer. Tous les soirs, je me contente donc de noter les points à retenir et à developper, en comptant sur des temps morts comme les périodes de transition dans les aéroports... Finalement, mon côté perfectionniste a repris le dessus. Et les photos étaient trop bonnes pour rester cachées sur mon disque dur. Voici, rapidement, mes quatre derniers jours au Kerala à Munnar et Cochin.
Après trois bus et deux rickshaws, retour aux stations d'altitude (Cette fois-ci, je vous épargne les détails de cette enième journée perdue dans les transports). Le trajet était semblable à celui d'Ooty. Des routes étroites de montagnes, plus vertes cependant. Munnar, c'est la capitale du thé vert. Ses plantations attirent des centaines de milliers de visiteurs par an. Elle accueille d'ailleurs le premier musée du thé. Les tours opérateurs et les hôtels de luxe tournent à plein régime dans cette station de "luxe", autrefois très prisée par la noblesse pour sa fraîcheur en été. Le centre ville regorge de touriste et de boutiques d'épices et de thé.
Tea Garden
C'était vraiment agréabe de se perdre dans ces immenses plantations qui s'étendent à perte de vue (c'est même la première chose à faire selon trip advisor).
Prendre n'importe quel sentier fait atterir sur trois autres et ainsi de suite
Les joies du travail dans les plantations.
J'étais surpris de voir que ces femmmes coupant les feuilles de thé sont très souriantes et communicatives.
Coupes parfaites
Au beau milieu d'une journée probablement répétitive et laborieuse, j'étais la seule distraction pour elles. Contrairement au centre-ville, j'étais le seul "touriste" à des kilomètres à la ronde.
Le temps est bon. Il ne fait pas plus de 25° en journée. Le soir et très tôt le matin, il fait frais.
La deuxième nuit, j'ai dû changer d'hôtel car celui ci était complet. Après un petit dej indien et occidental à volonté, je me suis immédiatement fait recalé d'une chambre d'hôte que j'avais réservée un quart d'heure plus tôt sur Booking... Etablissement interdit aux étrangers. Les propriétaires ne proposent pas le fameux formulaire destiné à nous surveiller pendant notre séjour en Inde. Chaque nouvel hôtel, guesthouse ou auberge, en plus de photocopier mon passeport, exige que je remplisse deux feuilles qu'ils envoient sur un site gouvernemental. Du coup, je connais par coeur tous mes numéros de visa, passeport, date de validité, etc.. Mesure anti terroriste apparemment. Dans le coin, tout était complet ou réservé aux indiens, sauf un hôtel de moyen standing.
Environ pour 15€ pour cette "chambre deluxe", ma plus chère jusqu'à maintenant.
Le receptionniste voulait me la vendre 2500 roupies... Bizzarement, le prix a chuté de 1000 roupies quand j'ai fait mine de partir. A bon entendeur...
Marche autour de la ville jusqu'aux terrains de criquet.
Le sport national indien. De ce que j'en ai vu, c'est comme le base ball, mais avec un rebond au lancer de balle. Il faudra que quelqu'un m'explique les règles un jour. A l'aéroport de Cochin, j'avais regardé une partie du match Inde - Afrique du Sud. Ces derniers ce sont imposés. Drame national...
Finalement, j'ai fini par manger épicé. La mixture la plus épicée de ma vie. Je n'ai jamais autant souffert. Chaque cuillerée m'arrachaît l'intérieur de la bouche au moindre contact. Ma technique : manger le plus vite possible par rafales de cinq cuillères, puis attendre cinq minutes. L'amour de l'épice. pour moi aucun plaisir à cette souffrance qui fait plus de mal que de bien. Heureusement qu'ils mettent la dose de crème dans le "chai" (thé) pour apaiser.
La plage de Cochin
A part cette nuit où il a plu chez Harsh, pas une goutte d'eau à l'horizon. Janvier est vraiment le mois idéal pour voyager en Inde du Sud. C'est aussi l'hiver ici, d'une manière relative certes. Il n'y a vraiment qu'à Cochin que le temps est lourd. Au lieu d'un climat océanique, on trouve la chaleur écrasante de son port militaire sur la mer d'Arabie.
Il y a des bus direct entre Munnar et Cochin, respectivement à une centaine de kilomètres. Je suis resté à Fort Cochin, l'ancienne cité coloniale à l'ouest de la ville, assez intéressante à visiter. Le musée indo-portugais, les églises, le marché tibétain, mais surtout la jetée avec toutes les petites boutiques à touristes, la plage, les filets de pêche chinois et les restaurants de fruit de mer. Ma guesthouse était en plein centre de la vieille ville. Anciennement sous l'autorité des portugaise, puis des hollandais, églises, mosquées, temples hindous, bouddhistes, taoistes, etc, cohabitent dans ce quartier. La magie de Fort Cochin. J'ai vu, dans la même rue, entre moultes drapeaux communistes, une église, une mosqué et un temple hindou. Les cochinois, je crois, détiennent le secret de la diversité. Chaque église, et il y en a beaucoup, est unique en son genre.
Le quartier est également très touristique, spécialement sur la jetée. Enormément de vieux. Surtout des français. J'étais dans l'unique chambre d'invité de mes hôtes : une petite famille indienne à l'accent hispannique. Au point que la propriétaire m'a parlé plusieurs fois espagnol sans faire exprès. Un séjour innatendu chez l'habitant très typique et reposant.
L'attraction du coin : les filets de pêche chinois.
Depuis le dernier pont, vide, je suis resté jusqu'au coucher du soleil
En passant, plusieurs pêcheurs m'ont incité à monter sur leur pont. Ils font payer l'accès à ceux qui cherchent comme moi un bon angle de vue. Des photos pour les plus fainéants, les autres peuvent les aider à remonter les filets.
On peut entendre le bruit du marché aux poissons. Ecoutez bien...
Une dernière pour la route
Ok, tout compte fait, c'était peut-être pas si rapide. Mon séjour dans ces trois régions d'Inde du Sud, en revanche l'était réellement. J'en ai quand même eu un bon aperçu, et bien profité. Les meilleurs moments étaient évidemment hors des grandes villes. Mention spéciale à Anandu et Harsh. En quittant le Kerala pour le Rajasthan, je me représentais quitter la jungle pour le désert. Le sable contre le vert. Vous vous en doutez, c'est beaucoup plus nuancé.
Commentaires
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- 1. Quentin Le 24/01/2018
Je valide "c'est de toute beauté" surtout les plantations de thé -
- 2. Mom Le 24/01/2018
J'ai entendu le bruit du marché aux poissons...
Les photos sont saisissantes! Bravo
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