03/01 - Paris to l’aéroport de Mumbai - Cité des anges, dédale infernal
- Par cpt-tibo
- Le 22/12/2017
- Dans Inde du sud
- 2 commentaires
Commençons par le plus drôle. Mon avion a atterri à minuit trente, mais on a pu en sortir qu’un quart d’heure plus tard. Pour vous faire le topo, je devais embarquer à 1h30 pour un décollage à 2h15. A peine le pied posé, une première quête : trouver ses bagages et un premier périple : passer la frontière. Dans un temps très restreint. Remake indien de Maman j’ai raté l’avion. Je m’attendais à galérer un minimum pour trouver mon chemin, mais (SPOIL) pas à VRAIMENT rater l’avion…
Non, non, faut pas croire que c’est de ma faute... Apparement, Jet Airways propose régulièrement des vols dont le temps de transit pour rejoindre son prochain avion est insuffisant. Juste histoire de posséder un catalogue de vols plus fourni et tout à fait foireux. Les malandrins ! En fait, je devais passer l’immigration avant d’embarquer à destination de Bangalore. Non seulement les vols intérieurs obligent à se réguler dans l’aéroport de transit, mais en plus les bagages ne restaient pas dans le même avion. « Tkt mec, tu vas l’avoir, par contre faut que tu rush. » me rassure l’agent de l’immigration. CET ACCENT ! Ils parlent tellement vite qu’ils oublient de finir les trois quart de leurs mots. Obtenir un e-Visa était facile et rapide, mais étant donné la file d’attente, j’en ai payé le prix fort.
Bref, il était 1h30 lorsque j’ai récupéré mon sac qui traînait en plein milieu d’une allée. Epuisé ; Par le manque de sommeil. Par les contrôles à répétition. Par ce labyrinthe de l’échec semé de couloirs interminables et pas toujours très clairs ; Je me disais qu’effectivement ça allait être rush pour l’embarquement. Par contre je n’aurais jamais imaginé qu’ils oseraient l’avancer d’un quart d’heure. J’ai découvert un nouveau sentiment. Celui quand l’hôtesse t’annonce que ton avion est parti, en précisant qu’ils ne sont pas responsables, alors qu’ils le sont entièrement. Lorsque toi tu as tout donné pour l’avoir, en te disant à la fois « c’est pas possible ils vont forcément m’attendre » et « putain je l’aurais jamais »… Les français qui étaient avec moi depuis Paris étaient presque tous en transit pour une autre destination, sauf trois d’entre nous. Trois passagers quand même…
En vrai ça passe, ils m’ont (encore heureux) assigné le prochain vol et immédiatement soulagé de mes bagages. Départ 6h30. Résultat : une nuit d’hôtel pour rien, deux vraies heures de sommeil en deux jours (et deux fast-food). Bah oui, je devais forcément me prendre la tête la veille de mon départ pour des futilités. Penser à tout en même temps : du coup, tout oublier. En plus du stress d’avant départ : une tempête qui me tapait sur les carreaux dès deux heures et une sœur qui faisait des aller-retours dans sa chambre à cinq heures. Pour couronner le tout, pas de fève pour la galette. Royal… Sans parler des cris stridents du gosse au père à la bedaine protubérante, assis à côté de moi lors des sept heures de vol… En résumé, je n’ai absolument rien vu de l’Inde mais j’ai déjà plein de choses à dire. Voilà les amis, c’est ça l’aventure ! En tout cas cela annonce du très très lourd en termes de pavés de lecture à venir. Bon courage pour ceux qui n’ont pas encore l’habitude. Moi, je m’y remets, c’est-à-dire que je m’éclate à raconter ma vie dans un style lourd et détaillé qui me caractérise.
La stupeur et l’agacement retombés, me voilà au KFC du coin de ma porte d’embarquement, totalement jetlagé, (matrixé dirais-je) essayant de m’occuper comme je peux pendant trois longues heures. Pas de Wi-Fi à l’horizon, mais des moustiques, dans ce prestigieux aéroport international de Mumbai. Je pense à son ciel gris qui va bientôt se lever et que j’aurais peut-être l’occasion d’observer sur mon 27C à trois places du hublot. Que dire d’autre ? Mon premier retrait, 7500 roupies : l’équivalent de cent euros. Pour info 1 euro = environ 76 roupies. Ils ne taxent pas beaucoup sur les retraits. J’ai cherché en vain un magasin qui vendait des cartes SIM. Vous pouvez ajouter 4h30 à votre montre quand vous vous demandez l’heure
Je devrais arriver à Bangalore vers 8h. Au programme : une sieste d'abord, de l'Inde ensuite, puis le repérage du bus et choix des options de destination du lendemain. Dimanche approche à grandes manches et je dois choisir entre Mysore ou Ooty comme étape avant mon premier Workaway (volontariat), qui est tout de même à quelques cinq cents kilomètres. Je ne suis même pas encore arrivé que je dois déjà penser à comment repartir.
Commentaires
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- 1. Mom Le 05/01/2018
J'adore ce "style lourd et détaillé " -
- 2. Pap Le 05/01/2018
Merci pour cette 1ere publication bien mouvementée. Penses stp à mettre la date au début. Bises du Pap
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