21/ 01 - 22/01 - Road trip au Rajasthan [Jours 4-5] - UDAIPUR - Halte dans la ville des artistes et des érudits - "Apprendre"
Udaipur
La ville culturelle et artistique indienne par excellence. Une ville bâtie par des artistes, le long d'un immense lac. Une ville fière de ne jamais avoir été envahie, à l'époque en avance sur son temps, dans ses infrastructures et son mode de vie. Plus sobre, mais plus hétérogène que les quartiers anciens de ses prédecesseurs (de mon road trip). Toujours les même ruelles étroites et vivantes. Un artisanat omniprésent au point qu'on ne sait plus où donner de la tête. Du coup, on manque de se manger des deux-roues toutes les deux secondes.
La vieille ville depuis le balcon
Je reprend là où je m'étais arrêté la veille. Après une journée déjà riche en sport et en émotion, je n'ai le courage de faire que le tour de la petite rue de ma "Pleasure Guest House". Pas avant que Jitou, le gérant boiteux, rigoleur et carrément porté sur la boisson, ne m'offre un thé et (m'oblige un peu à) entamer une longue discution sur ma vie. Très informel, et tant mieux, il ne m'a même pas prit mon passeport, ni fait remplir le formulaire. Il va avoir des problèmes ! "Y a pas de lézard" comme il aime bien dire. Antant, période depuis laquelle je n'avais pas entendu cette expression sortie des bas fonds ("éructe", comprendra qui s'en rappellera, lel). La chambre d'hôte est dans une ruelle très calme, avec une cour style jardin zen. Le toit offre une fois de plus une vue splendide de la ville et du Palais d'Udaipur.
Leçon de cuisine du "chicken masala"
Oignons, gingembre, ail, coriandre, canelle, safran, etc. Masala siginifie en fait mélange. Chaque masala est différent en fonction de son créateur et de la base du plat (poulet, poisson, viande rouge...). Une française nous a rejoint pendant le dîner, pour la dernière semaine de son année d'étude en Inde. A Udaipur aussi, l'extrême majorité des visiteurs étrangers sont français. Je n'ai encore rien vu de la ville, mais je compte bien rester une nuit de plus.
Le Jagdish Temple, "vishnouïste", au milieu d'une rue très animée.
Toutes les figures divines (Shiva, Ganesh, Durga, le Soleil...) sont représentées. Tout autour, des mendiants, boiteux, aveugles, manchots, font la manche.
Certains sont plus photogéniques que d'autres
En sortant du temple, les boutiques d'art sont présentes en masse jusqu'au lac. Les devantures sont passionantes, chacune est un véritable petit musée en soi.
Gothwal Arts
Bonne découverte : la boutique d'art familiale de Mr Shyam, qui m'a fait une démonstration de sa peinture à l'eau sur des vieux parchemins. Le premier commerçant à me faire un prix, pour un lot de peintures sur des vieilles cartes postales, que je compte organiser en fresque en rentrant. Il était 11h, j'étais son premier client. Je l'ai recroisé deux fois, les bras croisés devant sa boutique. La première fois, je tournais en rond avant qu'il me conseille d'aller faire un tour du côté du Folk Art Museum, à trois rues d'ici. Sans grand intérêt, au moins j'ai pu réserver ma place pour le spectacle folklorique organisé tous les soirs dans la petite salle en plein air du musée.
City Palace Museum
Enuite, il fallait absolument que je me tape l'incontournable City Palace Museum. Cher, surtout si on prend des photos, et pas worth. Légèrement déçu, d'abord parce que l'habituelle vermine touristique grouillait au sein de ses murs. Mais surtout, on se lasse vite des éternelles batailles à répétition des maharajahs pour le contrôle de la ville, de la manière dont ils ont vaillament repoussé les envahisseurs moghols, anglais ou musulmans, ou de leurs jeux d'alliances et de trahisons pour garder le pouvoir. Au final, la fin justifie toujours les moyens. En plus, j'avais soif et chaud donc je ne me suis pas attardé dans ce palais musée.
Salle quelconque (mais sympa)
Seul quelques salles, cours et la vue sur le lac et la ville valent vraiment le coup. Il y a des pancartes et des barrières partout. Bâti par le fondateur de la ville au début du XVIè, il fut sans cesse agrandit au fil des siècles.
Certaines armes, tableaux, instruments de musique et objets sont intéressants, plus pour leur raffinement que leur histoire.
Structure quelconque (sympa aussi) avant un pont
Plus tard, alors que je m'étais arrêté sur ce pont, un dealer a essayé de me convaincre pendant dix bonnes minutes que son matos était parfaitement légal. Pas crédible une seconde, il me balançait en boucle du "ta gueule c'est sacré ici". J'ai quand même eu un doute quand son pote a débarqué et commencé à rouler sa beuh devant tout le monde. Il était pas facile à chasser celui-là.
Spectacle folklorique
Le speaker raconte à chaque entracte, en anglais puis en hindi, l'origine et la signification des performances qui suivent. Vous, vous avez le droit à une description banale et assez évidente.
Danses traditionnelles, très axée sur les poignés et les genoux.
Souvent couchées ou à genoux, elles jouent pas mal avec les bijoux et d'autres instruments.
Scène de combat. Les costumes et le maquillage sont saisissants. Mais l'air abattu du mec jouant le cheval est plus prenant que n'importe quoi d'autre.
Le chanteur à droite, et les musicienns. S'ennuyant ferme, ils étaient constamment en train de se casser des grosses barres en douce.
Le meilleur pour la fin : l'équilibriste folle aux moultes vases. On arrêtait pas de lui en rajouter et elle n'arrêtait pas de tourner sur elle même de plus en plus vite. On finit par un spectacle de marionnettes fun.
Perspective intéressante
J'ai fini par traîner dans la ville, dans des rues pas toujours très propres et abordables, jusqu'au Tibetan Market. Ils ne vendent que des vêtements, mais toutes sortes de vêtements.
Le soir, j'ai réalisé quelque chose de marrant. Au départ, pensant que je devais être un parmi tant d'autres à me lancer en moto à la conquête de ce que certains appellent le "triangle d'or", je m'attendais par conséquent à en rencontrer d'autres comme moi. En fait, personne ne semble faire ce road trip, du moins pas en moto, ni à cette période ou dans cette direction. Je ne croise, dans mes guesthouse, que des indiens et des occidentaux ayant pris le bus ou le train (pour les plus courageux). L'idée m'était venue après avoir constaté que les "principaux sites d'intérêt" sont tous respectivement à une centaine de kilomètres. Ceux qui m'attiraient le plus formaient un cercle ce qui m'évitait d'avoir à revenir sur mes pas. A peu de choses près, j'ai respecté l'itinéraire de base. Le plus dur est quand même à venir. Enorme suspense.
Commentaires
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- 1. Pap Le 08/02/2018
J aime bien la façade du City palace muséum. Alors c est ton premier achat (cartes peintes) ? -
- 2. Pap Le 08/02/2018
J aime bien la façade du City palace muséum. Alors c est ton premier achat (cartes peintes) ?
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