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  • 29/04 - 04/05 - Satisfying people : Repas chaleureux et pas trop épicés - Ogurayama farm [4]

    AZUMINO, PREFECTURE DE NAGANO, JAPON


    Matsumura
    Des français et des Matsumura

    Les repas étaient loin d'être formels. Nous n'avons pas souvent mangé tous ensemble, à cause des activités extra scolaires des enfants, du shopping de Terumi san ou du travail laborieux d'Akio san. Un soir, on chantait à tue-tête "I Will Always Love You" à cause de la vidéo "vine" du mec faisant du play-bac sur Youtube. Même Terumi san, cinquante ans, s'amusait comme une gamine. J'ai rarement rencontré quelqu'un d'aussi chaleureux. Certains moments où nous parlions entre nous, Terumi san était là pour faire la transition. Elle s'intéressait beaucoup à nos vies et, contrairement à son mari, répondait avec plaisir à nos questions. Telle mère telle fille, Wara était curieuse mais ne parlait pas anglais ou presque. L'aîné que nous croyions réservé était, vidéo à l'appui, celui qui a chanté Joyeux anniversaire en français avec le plus d'entrain, pour une ami d'Angélina. Ils rentraient tard, mangeaient puis faisaient leurs devoirs pendant plus d'une heure sans se plaindre. Towa nous a appris quelques mots en langage des signes. Certains dîners étaient vraiment délectables.

     

    Vidéo du séjour d'un ancien volontaire à Ogurayama

    Un soir, nous discutions de notre passion pour la culture japonaise, des mangas et de l’animation japonaise en particulier : les Studio Ghibli, One Piece, Naruto, Dragon Ball, l'Attaque des Titans, Pokémon, Conan, Olive & Tom... Oui, nous leur avons parlé d'Olive et Tom, traduction française de Captain Tsubasa, en version originale. Honte à nous. Toute le monde était mort de rire, surtout lorsqu'Akio san a pris sa tête dans ses mains en répétant "OLIVE ! WHYYYYY ???".

     

    ogurayama farm
    Towa, Angélina et Mégane

    Deux jours plus tard, Terumi san voulait garder de nous un souvenir vidéo. Nous avons choisi de rebondir sur cet épisode hilarant en chantant le générique d'Olive & Tom en version française (que je ne connaissais pas du tout pour ma part). Le fils aîné a sorti un montage vidéo instantané. Aujourd'hui, nous prions pour que la vidéo n'atterrisse pas sur la chaîne de Towa et ses 200 abonnés, étoile montante de Youtube. 

     

    ogurayama farm
    Dans le salon

    Excepté les okonomiyakis, ce ne sont pas les meilleurs repas que nous ayons magné au Japon. Cependant, les quantités étaient une fois de plus au rendez-vous. C'est ainsi que j'ai rapidement été fiché comme le dalleux de service, surtout après mes sept okonomiyakis. Mon palais, paraît-il, n'inspirait pas la confiance de Mégane après une information soi-disant fausse sur la teneur en épices d'un plat. Le piquant, parait-il bis, donne du goût.

     

    food wars

    food wars

    Cette explication scientifique de Food Wars, un manga à la pointe de la gastronomie, prouve bien que le piment n'apporte pas un goût, mais une sensation de brûlure. Comme le dit Soma : "Ca fait mal, c'est ça ?". Ceux qui veulent aller plus loin apprendront que bien maîtrisée, le piment est une arme redoutable car elle sécrète de l'adrénaline et de la bêta endorphine, ce qui rend accro. Voici simplement ma petite vengeance personnelle d'un débat pimenté. Les japonais ne mangent pas trop épicé, car je pense qu'ils mangent bien...

     

    muroyama onsen azumino
    Matsumoto depuis l’onsen

     

    ogurayama farm
    Temps pas top

    Après manger, nous discutions dehors assis sur des cageots de pomme, avec des bières, avant de faire une partie de Kem's ou de regarder l'Attaque des Titans les derniers soirs, grâce au disque dur des filles. Les bières, nous sommes allés les chercher au 7 Eleven avec Khalid, à deux kilomètres en vélo. Ce simple aller-retour descente montée a suffi à nous courbaturer.

     

    oignon field azumino
    Fin du désherbage le premier jour

     

    Azumino
    Quelque part à Azumino

    Malheureusement, on ne pouvait pas rester plus de cinq jours à la ferme. Nous sommes un peu restés sur notre faim. Ce fut un séjour court mais cool, surtout grâce à nos potes françaises et à cette belle famille unie. Si je devais le résumer en un mot, je dirais satisfying. Terumi san nous a fait un câlin d'adieu, tandis qu'Akio san nous a balancé vite fait un Goodbye après nous avoir déposés à la gare.

    Angélina et Mégane sont parties à Fujinomiya. Autour du Mont Fuji, nous avions réservé deux nuits à Yamanakako, en face l'un des cinq grands lacs. Par équipe de deux, nous ferons du stop pour s'y rendre.

  • 29/04 - 04/05 - Satisfying life - L'essentiel : Cuisine française et Onsen - Ogurayama farm [3]

    AZUMINO, PREFECTURE DE NAGANO, JAPON


    Nos hôtes espéraient de l'aide pour le dîner, mais nos temps libres étaient trop courts, tout comme nos nuits. En plus du travail dans les champs, les serres ou sur les arbres, nous faisions la vaisselle après les repas et chacun avait une tâche de nettoyage de la maison après le petit déjeuner. En raison d'un réveil à 6h45 et de journées de parfois plus de 6h de travail, nous préférions sortir au onsen, au 7 Eleven, sortir le chien, ou tout simplement se reposer, sans culpabiliser.

     

    Rio azumino
    Leur chien, Rio, nous faisait de la peine avec son air abattu

    Ils le laissaient attaché toute la journée autour de sa niche, à la disposition de qui voulait bien le promener. Nous avions à peine une demi-heure de repos après le déjeuner, ce qui était un peu frustrant.

    Nous avons quand même cuisiné un plat, comme le souhaitaient nos hôtes. Au menu : aubergines farcies, purée de pommes de terre et de carottes, patates sautées et crumble. Les tomates trop chères en cette saison nous ont rabattu sur cet ingrédient jusque là quasiment inconnu pour nous. Le temps que tout le monde se lave, nous avons commencé à cuisiner un peu tard.

     

    french cooking azumino

    french cooking azumino
    Purée et cuisson des légumes

    La préparation des deux farces au porc et au poulet et le temps de cuisson des aubergines nous ont fait dépasser les délais imposés. Pendant ce temps, la volontaire japonaise s'en allait rendre visite à ses parents à Fukushima. Elle était triste de ne pas pouvoir goûter notre sublime cuisine. A un Akio san à l'appétit et l'impatience grandissante, nous lui avons subtilement répondu que le repas serait prêt dans quinze minutes, en sachant pertinemment qu'il nous faudrait le double.

     

    dead kitchen
    On n’a pas fait semblant

    Nous étions sceptiques quant au résultat. Les aubergines étaient cramées à l'extérieur, à peine cuites à l'intérieur et imbibées d'huile, mais étrangement très bonnes. La farce de poulet et le crumble était excellents. 

     

    crumble towa azumino   crumble azumino ogurayama
    Crumble

    Towa, le garçon de huit ans, qui avait l'une des plus grosses portions, a fini son assiette. Ils n'ont pas apprécié la purée, peut-être un peu fade pour des palais japonais. De toute façon, quel que soit le résultat, nous étions certains d'être complimentés.

     

    onsen azumino

    onsen azumino
    Hello onsen

    Ce furent quatre jours de travail sans congé, ce qui était sans importance grâce au onsen (==> bain public dont l'eau vient d'une source thermale) à deux pas de la ferme. Pas de congé donc, mais un repos de guerrier. A mon sens l'expérience japonaise la plus authentique, dans un lieu essentiel pour comprendre la culture et les relations sociales particulières du pays. Le Japon dans toute sa splendeur. 

     

    ojiisan   muroyama onsen azumino
    Ojiisan (grand-père) indique le chemin de l’onsen Muroyama 

    Nous y sommes allés deux fois, la première sans Khalid. L’onsen, Muroyama, domine une colline à quelques centaines de mètres de la ferme. C'est aussi un hôtel. Il est extrêmement bien entretenu, presque luxueux.

     

    muroyama onsen azumino
    On commence par se laver sur des tabourets dans des espaces séparés par des cloisons (Il n'est pas d'usage de frotter le dos de ses voisins) - Onsen Yunomori à Singapour

    La nudité est de rigueur. On peut porter sa serviette entre les bassins mais pas dans ceux-ci. Les japonais ont une petite serviette qui leur sert parfois de cache-sexe en sortant du bassin. Mais, on s'en rend vite compte, ils n'ont aucun problème avec la nudité. Au contraire, ils considèrent qu'elle permet la "socialisation nue" : mieux se connaître notamment grâce à l'ambiance détendue. Si nous pouvions difficilement rester plus de quelques minutes dans un bassin, elles suffisaient à se décontracter. Il y a deux bassins intérieurs et extérieurs, un jacuzzi et un sauna à côté d'un bassin d'eau froide. 

     

    muroyama onsen azumino
    Le bassin à l'extérieur offre une vue magnifique de la ville de Matsumoto - Fine View Muroyama, Kayak

    On le préfère aussi pour la fraîcheur qu'il offre au haut du corps. Le reste est dans une eau à 42°C, ce qui n'est rien par rapport au sauna. Après seulement cinq minutes dedans, je ne pensais pas que l'eau froide serait si satisfaisante.

    Pour les occidentaux que nous sommes, l'expérience était un peu stressante au départ. J'étais seul la première fois. L’onsen était presque vide à 21h, donc silencieux. La deuxième fois vers 17h, il y avait peut-être cinquante personnes. Pour un lieu destiné à la détente, sensé s'écarter de l'agitation de la vie quotidienne, il y avait un certain bruit (auquel nous participions). Dans le sauna, nous nous sommes rendu compte que parler gênait les gens. Malgré tout ça, nous avons trouvé ce passage à nu totalement immersif et relaxant. Et pour ceux qui se posent la question : non, l’onsen n'était pas mixte.

     

    azumino muroyama   azumino muroyama
    Vue sur Matsumoto en fin de journée

     

    Slide muroyama zumino
    Clou du spectacle après la vue, on descend la colline en toboggan !

    A l'arrivée, on n'est plus qu'à cinq minutes de ma ferme à pieds. Il y avait un parc de jeux que nous aurions rêvé avoir près de chez nous quinze ans plus tôt.

     

    azumino sunset

    azumino sunset
    Azumino au coucher du soleil

  • 29/04 - 04/05 - Satisfying work : Tranchées, poiriers, palettes - Ogurayama farm [2]

    AZUMINO, PREFECTURE DE NAGANO, JAPON


    Nous étions à Ogurayama pendant la Golden Week, une série de jours fériés (jour de la constitution, de la nature puis des enfants) constituant une semaine de vacances nationales. Autrement dit, du 28 avril au 6 mai, pas la meilleure période pour voyager au Japon. Pour ceux qui vivent chez l'habitant, cela peut présenter des avantages. 

     

    oignon field azumino

    oignon field azumino   oignon field azumino
    Au lieu d'aller à l'école, les enfants ont donné un coup de main pour désherber avec nous le champ d'un ami indonésien (ou rentrant d'un voyage en Indonésie)

     

    oignon field azumino   oignon field azumino
    Trois heures durant, nous l'avons ratissé de long en large

     

    tea time azumino
    "Tea time" habituel vers 10h pour se détendre un peu

    En échange de notre aide, leurs amis leur ont donné des plants d'oignons.

     

    Azumino
    Retour à la ferme

    L'après-midi, après une pause déjeuner beaucoup trop courte, nous avons creusé des tranchées pour les planter. Akio san labourait des allées au tracteur qu'il fallait creuser avant de planter les oignons. Nos tranchées n'étaient pas très droites. Nous le savions tous, mais Akio san a mis du temps avant de nous dire de recommencer : "C'est bien mais... non en fait"... Il nous a regardés en souriant et a pris son meilleur élan avant d'éclater d'un rire de façade. C'est un homme dynamique qui dégage une certaine chaleur, mais pas à toute épreuve. Nous l'avons parfois trouvé impatient dans la communication. D'un autre côté, c'est un bosseur qui ne ménage pas son temps de travail et ses efforts.

     

    Ogurayama oignon field
    Pas trop mal je trouve

    De mon côté, j'ai inventé une nouvelle technique agricole en voulant tracer une ligne avec mon pied, justement afin de rester droit. La terre était si meuble que je pouvais creuser la tranchée avec, pas sans forcer sur ma jambe. Ce creusage au pied était épuisant mais trois fois plus rapide qu'à la bêche. Akio san m'a regardé pendant longtemps sans rien dire... avant d'approuver la technique. Youhou ! En y repensant, j'étais comme le héros d'un shonen (manga pour les jeunes) apprenant de ses erreurs. Grâce à mon sens du détail, j'ai inventé une technique novatrice qui m'a permis de mener à bien ma mission. Gambate !

     

    Peer field azumino   Peer field azumino
    Auprès de mon arbre...

    Le travail avait beau être répétitif, il restait satisfying. Je me sentais utile, même pendant les deux jours passés dans le champ de poiriers. Akio san nous a expliqué qu'une branche de poirier ne peut supporter qu'une seule poire. En période de fin de fleuraison, le travail consistait donc, par équipe de deux, un arbre et une branche après l'autre, équipé d'une échelle, plein de bonne volonté mais au bout de trois heures c'est vite relou, à éliminer les bourgeons pour n'en laisser qu'un par branche. Une heure et demie par arbre peut-être. Nous étions avec deux travailleuses qui étaient un peu plus productives que nous. La tâche, psychologique, était de plus en plus rude. Elle demandait beaucoup de patience pour ne pas arracher toute la branche. Mon échelle n'était pas toujours stable. Nos ongles sont restés noirs pendant des jours. La musique aidait beaucoup à la fin.

     

    Peer field azumino
    Le soir, c'est ce que je voyais quand je fermais les yeux

     

    Ogurayama palettes   Ogurayama palettes
    Intérim volontaire

    Le dernier jour, nous étions soulagés de pouvoir travailler autour de la ferme. Le matin, il s'agissait de désherber puis d'aplatir un terrain avant de déposer des palettes puis des cageots de bois de chauffage. Khalid s'est fait piquer par une guêpe dont la piqure s'est transformée quelques jours plus tard en une plaque rouge sur son bras.

     

    greenhouse french volunteer
    Les filles travaillaient dans la serre à côté

     

    Ogurayama palettes   Ogurayama pallet
    Ensuite, Akio san m'a embarqué dans son petit camion (le même que Festivland) pour transporter des cageots vides puis ramener des sacs de fertilisant, pendant que Khalid nettoyait les cageots sales au Karcher.

     

    fertilizer azumino   fertilizer azumino
    Sur un terrain à dix minutes, vaste champs d'engrais à base de riz, nous avons chargé des sacs de riz.

     

    La terre grouillait de Kabuto : les gros vers blancs de Koh Lanta. Les poules en raffolent et ce sont de bons fertilsants pour la terre.

    kabuto   kabuto
    On comprend mieux d'où vient le Pokémon

  • 29/04 - 04/05 - Satisfying arrival : Les Matsumura, les volontaires, la ferme - Ogurayama Farm [1]

    AZUMINO, PREFECTURE DE NAGANO, JAPON


    Située au cœur des montagnes japonaises, Matsumoto, proche de Nagano, est connue pour héberger le "château noir du corbeau", trésor national du pays et de l'UNESCO, le château japonais le plus représenté. Attirant n'est-ce pas ?... On ne s'y arrêtera pas.

     

    Matsumoto station
    Matsumoto Station

    Nous y sommes arrivés à 6h du matin. Il faisait froid et nous étions épuisés. Nous nous sommes écroulés sur les bancs du premier Macdo de la gare centrale. Une serveuse s'est excusée pour me dire de ne pas dormir ici... à deux reprises. "Sumimasen", mais ça n'a pas suffit. Vers midi, nous nous sommes tranquillement mis en route vers Azumino. Nous avions rendez-vous à 17h à la gare de Hitoichiba, en périphérie de Matsumoto. J'ai appelé Akio san depuis l'unique cabine téléphonique de cette petite gare. Il m'a dit qu'il arrivait tout de suite avant de rectifier qu'on ne changerait rien au plan de base. 

     

    Azumino beer
    Nous avons donc pris une bière dans l'échoppe du village...

     

    Azumino
    Puis fais une sieste dans le parc près des stades de tennis

    Le village était calme, ses montagnes des Alpes du Nord, au loin, imposantes. A notre retour à la gare, deux françaises, Mégane et Angélina, attendaient. Parisiennes et aides-soignantes, elles avaient travaillé trois mois dans une usine de légumes à Osaka grâce à un visa vacances travail leur permettant de rester un an au Japon. Pour nous, c'était une rencontre providentielle : deux compatriotes sympathiques, drôles, charmantes et parlant un peu japonais. Dans ce village complètement à l'écart du tourisme, nous avons tous immédiatement compris ce que nous faisions là.

     

    Ogurayama team
    Khalid, moi, Angélina, Mégane et une volontaire japonaise

    Quelques minutes plus tard, Akio Matsumura, un petit bonhomme à lunettes, est arrivé à bord de sa grande voiture familiale. Nous l'avons trouvé dynamique et aimable au premier abord, bien qu'un peu distant. Il faut dire que son anglais n'est pas excellent. A la ferme d'Ogurayama, il nous a fait visiter les lieux : la maison familiale et la maison d'invités, toutes deux sur le bord d'une petite route privée, entre serres et exploitations agricoles. Nous dormions dans des chambres spacieuses, au-dessus des cageots de pomme. Les Matsumura se couchant assez tôt, c'était agréable d'avoir sa maison personnelle. 

     

    Matsumura guesthouse   Ogurayama oignon field
    Maison d'invités - Champ d'oignons, onsen sur la colline

    Une autre volontaire est revenue tard de l’onsen ce soir-là. C'est une japonaise d'une quarantaine d'années qui parle français grâce à un séjour de huit ans en Normandie. Déjà là depuis trois mois, on avait le sentiment qu'elle faisait partie de leur famille. Elle se couchait plus tard que nous et se levait avant.

     

    Ogurayama guesthouse   Ogurayama guesthouse
    Dans la maison d'invités

    Nous avons donné les contrats Wwoof à Akio san, qui nous a présenté le programme puis demandé de répondre à trois questions : Pourquoi faire du volontariat ? Pourquoi spécialement ici ? Pourquoi au Japon ?
    L'exercice, très formel, n’était pas sans tension. Il nous a transportés dans une salle de classe, où nous attendions avec impatience la fin de l'interrogation d'Akio sensei. Khalid a gagné des points grâce à un subtil exercice de style, en comparant tout simplement le Japon au paradis (j'exagère à peine). Angélina et Mégane ont gagné plus de points encore. Leur certaine maîtrise du japonais était très appréciée par l'examinateur. Il y a tellement d'hôtes sur Wwoof Japan que nous sommes tous restés honnêtes quant à notre venue à Ogurayama. Autant l'avouer, nous cherchions un hôte dans les montagnes entre Kyoto et Tokyo, et ce fut un des premiers remplissant ces critères. Premier test passé avec succès. Akio san nous a lâchés comme des gamins dans la cour de récré. 

     

    Matsumura
    Les Matsumura et leurs volontaires après dîner

    La famille Matsumura est d'une spontanéité et d'une hospitalité sans pareille. Nous sommes tombés sous le charme de la bienveillance de Terumi san, au sourire apaisant ; de la légèreté de Wara, collégienne de 14 ans, au naturel rayonnant ; de l'énergie de Towa, sans conditions, un garçon de huit ans prit de passion pour les origamis, le langage des signes et les compilations Youtube ; et du calme de l'aîné, 16 ans, future star du foot.

     

    Azumino   Azumino
    Ils possèdent huit exploitations, toutes accessibles à moins de quinze minutes en voiture

     

    oignon field azumino
    Champ d'oignons

     

    Peer field azumino
    Verger de poiriers

    Ce sont principalement des arbres fruitiers : pommiers, poiriers et pêchers. Il y a aussi des carottes, des tomates et des oignons en serre et à l'extérieur, et tout le matériel qu'on peut trouver dans une ferme moderne. Leur business n'est pas entièrement biologique et ils emploient des saisonniers notamment pour le tri des pommes et le "déflorage" des poires. Ce n'est pas ma première ferme, mais la première où mes hôtes y travaillent à plein temps et dont les produits représentent leur unique activité.