leh
-
27/01 - 03/02 - Thib au Tibet [2] - Leh et la vallée de l'Indus, Ladakh
- Par cpt-tibo
- Le 18/02/2018
- Dans Laddakh
- 2 commentaires
Leh est
De tradition bouddhiste lamaïste, Le Laddakh et Leh en particulier ont accueilli un nombre impressionnant de réfugiés politiques tibétains. Les natifs tibétains peuplent majoritairement la région. Avant son appartenance à l'Inde, c'était le Tibet, d'où la dominance de son peuple, sa religion et son architecture. Les habitants ont conservé leurs traditions et leur mode de vie ancestraux. La polyandrie, par exemple, bien qu'interdite, continue d'exister dans certains foyers. Les touristes indiens qui arrivent à Leh se croient dans un autre pays tant l'environnement, le climat, la langue et le physique de ses habitants est différent. Je sais qu'il ne faut pas se fier aux apparences, mais avec leurs pommettes toutes rouges et leur air si serein, on sent qu'on peut directement leur faire confiance. Il y a toujours les éternels rabatteurs des rares magasins de textile ouverts, en particulier les vendeurs de cachemire (ici "pashmina"). Ici cependant, on met moins la pression que dans le reste du pays.
Toilettes sauvages
Petite précision au passage, je ne suis pas vraiment dans la région du Cachemire, contrairement à ce que je croyais au début, mais je vais quand même en ramener (enfin j'espère). Oui, je me suis laissé tenter (corrompre), par deux écharpes de cette matière si douce et fine qu'elle peut passer à travers un anneau. Je n'ai pas essayé de la brûler comme on le conseille, pour savoir si elle est croisée.
Thiksé
Concernant les touristes indiens, c'était surprenant de voir ceux de mon auberge parler entre eux en anglais. Venant des quatre coins du pays, ils communiquent plus facilement de cette manière. En plus, ça favorise les rencontres. A noter du coup, la pire partie de président du monde. Les règles, détruites. Avant que je ne leur explique progressivement les vraies règles, c'était : pas de "ta gueule" ni de 2 dominant, des suites et la possibilité de jouer des doubles sur des simples... AAAAAH. Marrant, mais frustrant. L'indien a reconnu qu'il avait appris les règles grâce à un allemand, bourré. A la fin, j'ai récupéré la bouteille de rhum d'une fille qui rentrait d'un trekking. Tellement d'indiens au portillon qu'il m'est arrivé de me présenter plusieurs fois aux mêmes, chose assez malaisante. Ces touristes baroudeurs sont l'espèce indienne la plus patiente et tolérante qu'il m'est été donnée de rencontrer. Ceux qui galèrent le premier jour traînent pas mal dans la salle commune de l'auberge, avec ses chats, son poêle à bois et les enfants de la proprio jouant aux échecs et au hockey sur tapis. Ou bien vont au Stupa à quelques minutes.
Yakaleh
Comme je le disais donc, tous les jours, de nouveaux groupes d'indiens se relaient dans l'auberge. Ils ne restent qu'une nuit pour s'acclimater avant de partir pour le "Chedar Trek", une expédition d'une semaine, nuits sous tentes, sur le Zanskar, l'immense rivière gelée. Apparemment, c'est LE trek à faire en hiver. Il est archi populaire. Grâce à lui, certains hôtels et agences peuvent rester ouvertes à cette période de l'année. A force d'en entendre parler, je finissais par me dire que ça serait dommage de passer à côté. Le premier jour, j'ai rencontré un français, surexcité de croiser un de ses compatriotes. Comme tout le monde, il s'apprêtait à partir pour le Cheddar Trek, et essayait de me convaincre de le faire moi aussi. En précisant que la veille, quelqu'un est mort d'une crise cardiaque en le faisant (ce qui aurait pu arriver n'importe où). Tout compte fait, le prix (environ 25000 roupies) et les autorisations nécessaires faisaient que je n'avais ni le temps ni l'envie de dépenser une telle somme. Pour un trek que j'appendrais plus tard être un troupeau de personnes avançant sur la glace à la chaîne. Je ne désespère pas pour autant d'en trouver un qui correspond un peu mieux à mon agenda et à mon portefeuille.
Leh ouest
Thing is... c'est pas du tout la saison. Entre mai et octobre, tout est fermé, à l'exception de quelques boutiques et restaurants de la rue principale. On ne peut même plus "redescendre en Inde" par l'unique route à flanc de montagne, une des plus hautes et meurtrières du monde, ouverte quelques mois dans l'année. Bien sur, les plus suicidaires peuvent toujours aller en Chine ou pire, au Pakistan.
Fais comme l'oiseau man !
Il faut savoir que les régions du Jammu et Cachemire, ainsi que le Laddakh, dans une moindre mesure, sont un point de tension extrême entre l'armée indienne et pakistanaise. Régulièrement, des heurts violents ont lieu entre les deux armées. L'Inde accusant le Pakistan de soutenir ses terroristes, elle s'est permise d'envahir la région. Sous coup de propagande massive accusant son ennemi de toujours et vantant le mérite et les valeurs de son armée, elle réussit assez bien à imposer la légitimité de cette invasion. Sur place, ça se remarque rapidement. A Leh, des affiches "Nation first" et de recrutement sont collées un peu partout. Le musée de la guerre, aux abords d'un camp militaire, est une attraction touristique populaire. En plus des affiches, il y a une présence permanente de 150 000 au Ladakh... Plus de dix fois plus que la population de Leh. Rien que ça. En encore, il fut un temps où plus d'un million de soldats étaient déployés dans la grande région Jammu-Cachemire-Ladakh, à l'époque où le conflit a frôlé l'incident nucléaire. Des camps militaires s'étendent à perte de vue autour de la capitale régionale. En ville, ils ont beau être discrets, impossible de les louper. Les habitants quand à eux ont l'air aussi placides que leur "protecteurs". Le Tibet chinois, je pense que ça leur a suffi... Si vous regardez sur une carte, vous constaterez que les frontières ne sont pas clairement définies.
"I walk this empty street, on the boulevard of broken dreams"
J'ai mis trois jours à trouver une agence ouverte. Le premier jour, grosse surprise de constater que tout était fermé sur les deux kilomètres séparant mon auberge du centre-ville. Les gars... Il n'y a presque pas de neige. Il ne fait pas si froid en journée... Restez ouvert ! Qu'est-ce que vous avez de mieux à faire ? Je devais absolument trouver de quoi faire une lessive. Sur le chemin de retour à mon hôtel, j'étais en totale euphorie, bien qu'affaibli, voire sur le point de m'évanouir.
C'est là que j'ai rencontré Nikky et sa team à la Shanti Guesthouse
Mon plan était de mendier leur eau. J'ai eu le droit en prime à un ptit dej à volonté, offert, et des précieux conseils. C'est devenu mon QG, où j'ai pris la plupart de mes repas.
Deuxième jour, c'est dimanche. Je fais des recherches sur internet au préalable, qui me dit qu'au moins cinq ou six agences sont ouvertes. Que nenni ! Les locaux me le confirmaient presque tous, je ne trouverais rien à cette période. Bon. Je commençais à me dire pourquoi pas faire le périple seul. J'avais trouvé quelques itinéraires, mais rien de sûr pour les hébergements. Troisième jour, A Leh Louya, je tombe par hasard sur la petite agence Ibex Adventure. Julley ! C'est fou comme ce mot va avec tout (voir précédent périple).En fin de semaine, je me lance dans la visite de deux monastères à une dizaine de kilomètres de la ville. Pour 1500 roupies (environ 20€), je peux louer un taxi à a demi-journée.
Thiksé Monastery
De loin, surement le plus impressionnant.
Au pied du monastère
Construit au XVè siècle au sommet d'une colline rocheuse, il surplombe majestueusement la vallée. Malheureusement la plupart des temples à l'intérieur étaient fermés. Mais c'est toujours un plaisir de les visiter hors saison.
Bouddha de 12m de hauteur en argile
Shey Palace
Vue sur le lac gelé et ses patineurs
Ancienne capitale royale, il n'y a plus que le palais d'été sur un site à moitié en ruines.
Shey Palace depuis le toit
Celui-ci, il fallait jouer les acrobates pour atteindre son petit temple un peu plus haut. Je me suis arrêté à son temple et stupa principal, de 12 m de haut plaqué or.
Ambiance assurée par l'humidité et la chaleur extrême des bougies et de l'encensQue ce soient les locaux ou les touristes indiens, j'ai rarement rencontré des gens aussi ouverts, curieux et sympathiques qu'ici. En plus, ils sont offerts avec l'Himalaya. So quoi ? Ecrasante, merveilleuse, grandiose, spectaculaire, étourdissante, éblouissante... les mots ne manquent pas pour décrire cette région qui en hiver peut sembler austère aux premiers abords. Elle l'est, mais quelle sublime austérité ! Difficile de trouver un meilleur endroit pour en finir avec l'Inde. A ce propos, le Ladakh et moi avons du mal à comprendre le lien. N'a d'indien que l'appartenance politique de cette pauvre et digne région, que trois géants s'amusent à prendre en otage.
Little Tibet, sans conteste un de mes endroits préférés (pour le moment) sur cette planète. Rendez-vous en été la prochaine fois.Julley India
-
27/01 - 03/02 - Thib au Tibet [1] - Leh, Ladakh
- Par cpt-tibo
- Le 13/02/2018
- Dans Laddakh
- 3 commentaires
Julley ! Ce simple mot, qui veut dire à la fois bonjour, au revoir et merci, suffit à s'attirer les faveurs du peuple. Même pas besoin de parler ladakhi. A utiliser sans modération !
Leh
Au Kerala, je croyais avoir définitivement stoppé la course du temps. Le Ladakh est à un tout autre niveau. Je n'ai jamais rien vu d'aussi majestueux que cette région aux sommets immenses et aux petits villages perdus dans les vallées sèches et désertiques. Au calme écrasant de l'Himalaya se mêle la splendeur du style architectural tibétain, grandiose et apaisant. Sans exagérer, chaque monastère, stupa, ou maison, blanche et fenêtres dorées, est une merveille que je n'imaginais voir que dans les films et les livres. Les arbres, à mon image (grands, fins et secs), bordent ces rues quasi désertes où les chiens et les vaches semblent enfin vivre décemment. Sous un soleil de plomb, quelques timides étendues de neige et des arbres nus rappellent la saison. Quand je vois ce qui tombe en France, je me dis que la neige continue de m'éviter. Les locaux disent que la région est encore plus sublime en été, lorsque les abricotiers retrouvent leurs couleurs et leurs fruits. Attendez-moi...
Aperçu de l'Himalaya
Leh, à 3500m d'altitude, est la porte d'entrée du Ladakh, et mon camp de base pour cette semaine. Quitté Delhi à 6h du matin, je n'avais pas dormi depuis presque 24h. La veille, je voulais absolument avoir une place côté fenêtre droit dans l'avion, pour voir se dessiner l'Himalaya au lever du soleil, quitte à payer pour ça. Sauf qu'en ligne plus rien n'était disponible. Après coup, tant mieux, car il suffisait de demander à l'enregistrement pour l'avoir gratuitement. J'étais du côté gauche, mais c'est déjà ça.
La Vallée de l'Indus
L'atterrissage à Leh, dans l'immense Vallée de L'Indus, est impressionnant. Il secoue un peu car la piste n'est pas en bitume, en plus d'être courte. Les taxis sont des minibus archi confortables qui roulent pépères. Aucun tuk-tuk. Aucun deux-roues. Aucun klaxon. Mon cerveau en manque de sommeil et d'oxygène était en ébullition. Passer de villes comme Agra et Delhi à ce "Petit Tibet" était une bénédiction. Je n'arrivais plus à m'arrêter. Résultat, j'ai dormi presque 20h d'affilé.
La température moyenne en journée est de -2°C. Froid, certes, mais pas tant que ça. Le soleil ne quitte jamais la région. Leh n'enregistre que quelques jours sans soleil par an. La nuit, l'absence d'éclairage est largement compensé par une lune et des étoiles cinglantes. Il fait alors beaucoup plus froid. Genre -20°C. Le dernier jour, après une bouffe au centre ville, je suis rentré en pleine nuit sur une route magnifiquement éclairée par la pleine lune, dans un calme infini. Seuls quelques chiens, surpris et apeurés par un grand gaillard à l'allure vive.
Vue télescopique de l'Ecology Hostel depuis le Shanti Stupa
Ma grande auberge, complètement excentrée du centre-ville, possède une multitude de petits dortoirs de deux lits. Je me suis retrouvé avec le seul européen du coin : un vieux hongrois barbu, taciturne, à Leh depuis 6 semaines pour des recherches historiques. Malgré son omniprésence dans la chambre, avec son don pour le roi du silence, c'était comme si j'étais seul. Son réchaud, ses provisions et ses affaires de baroudeur décoraient les meubles de la chambre. Il aurait pu survivre des semaines sans la quitter, facile. Il est parti deux jours à Mumbai en milieu de semaine pour revenir ensuite. Pile quand je suis revenu moi aussi de mon trek. Il y avait peut-être cinq chambres de libre, mais il fallait qu'on soit ensemble.
Sur Booking, l'auberge s'annonce à 600m du centre ville. C'est peut-être le cas en été, mais en attendant ce fameux centre-ville n'a qu'une seule et unique rue animée. Il faut donc marcher un peu plus de deux kilomètres pour atteindre cette gigantesque rue et le "Marché des réfugiés tibétains".
Main Bazar Street
Quelle rue ! Seules quelques banques, petits restaurants, boutiques de souvenir, de textile et magasins de fruits secs sont ouvert. Se perdre dans les petites rues autour de la "Main Bazar Street" est presque impératif. L'hiver a cette atmosphère de tranquillité et de proximité avec les habitants. Les ladakhis savent prendre leur temps, car il n'y a pas grand chose d'autre à faire. Comme les ours, l'été, ils font leur réserves de gains et de provisions, puis hibernent "quand viennent les premières neiges". Qu’est-ce que ça change du reste de l'Inde, où il faut se battre pour garder sa place dans les files d'attente. A Delhi en particulier, les gens n'hésitent pas à te doubler au moindre relâchement. Ici, tout ce qu'il y a, c'est de la place et du temps. On croise très peu de touristes, ce qui est un peu problématique pour les habitants qui vivent pour la plupart grâce à cette activité.
Des vieilles dames, assises par terre, vendent les légumes de leur jardin tout en tricotant des vêtements en laine, toujours le sourire au visage
Je voulais acheter trois gros navets à l'une d'entre elles pour nourrir les vaches. A la place, j'en ai eu trois kilos selon la balance de Roberval. Julley ! Pour 50 roupies, ça ne se discute même pas.
Finesse
Mon restaurant préféré à Leh : Red Sauce. Excellent et diversifié, on peut manger jusqu'à mexicain dans ce grand bouis bouis perdu dans les petites rues adjacentes à la rue principale. Bonne découverte ou plutôt bon jeu de piste, avec leurs nombreuses affiches collées partout dans la ville, insistant sur le fait qu'il sont ouvert toute l'année. J'ai appris qu'il y a une Alliance française (la plus haute du monde) avec une bibliothèque. Je ne l'ai malheureusement pas trouvée. Ca aurait une bonne occasion d'échanger mon seul livre ("Persévérer", Jean-Louis-Etienne, super bouquin que j'ai dévoré). D'ailleurs, j'ai trouvé un "café lecture" qui sert d'excellents cookies.
Le Palais de Leh domine le côté est de la ville
Il est en restauration depuis des années, plein de trous et de cul-de-sac obscurs
Chokhang Vihara Temple
En plein centre du centre, ce temple est toujours archi plein, aussi bien le matin que le soir. Des hauts parleurs diffusent en continu des chants perchés.
Ecology Hostel vu depuis la route
Il se sont pas foulés pour le nom. Comme vous l'aurez compris, mon auberge est écolo. La douche se fait au sceau. Les canalisations étant gelées en hiver, c'est le cas de la plupart des établissement à Leh. Sauf qu'ici, l'eau chaude est illimitée et instantanée. Grâce à un astucieux système, l'eau qu'on verse dans la bouteille de gauche sort instantanément brûlante de l'autre côté. On est à deux minutes de la rivière, donc on se douche avec autant de sceaux qu'on veut sans culpabiliser. Mon niveau de courage était d'une tous les trois jours. Sans regrets, car l'effet sauna de cette douche à l'ancienne la rend tellement satisfaisante. La "salle de bain" étant à moitié à l'extérieur, il faut se sécher en deux secondes sous peine de geler sur place.
Le faiseur de douches
On comprend mieux l'orientation écolo quand on sait que l'établissement appartient à une association pour le maintien du développement durable. Leh est un exemple en la matière. Peut-être une des seules villes d'Inde avec une poubelle à chaque coin de rue.
La journée, l'électricité et la Wi-Fi ne fonctionnent pas. Vu qu'ils tournent aux panneaux solaires, je les accuse de couper volontairement le courant pour faire des économies. C'est assez évident quand on voit qu'il y a en permanence du jus dans la salle commune.
La salle commune
Ecology hostel, honnêtement, c'est loin d'être un choix. Je me serais volontiers épargné le manque de confort dû aux ressources limitées de l'auberge. Mais grâce à ma fâcheuse tendance à réserver mes hébergements au dernier moment, il n'y avait plus que cette auberge de disponible. Et puis, à 300 roupies la nuit (environ 4 euros), ça me laisse de la marge pour d'autres activités. Petit dej et repas inclus ==> 3000 roupies la semaine (un peu plus de 30€). Je ne me simplifie pas la vie, mais ça vaut le coup. En plus, on dort bien. Le chauffage fonctionne la nuit, et c'est le calme absolu. Après quelques semaines dans les grandes villes indiennes, un calme si plat est légèrement perturbant au début. Presque bruyant. Beaucoup d'indiens qui ont vécu toute leur vie dans le vacarme ambiant de la ville disent que le bruit finit par leur manquer quand ils la quittent. Moi, ça ne me manque pas du tout.
Les toilettes, je ne préfère pas en parler.
Regardez par vous même
Heureusement qu'il y avait une chaise trouée, quand on est obligé d'y aller plusieurs fois de suite, pendant longtemps... OK, cette fois-ci, promis j'arrête. Fallait me dire aussi de pas manger comme un gros juste avant d'aller en altitude ! D'ailleurs il est où le rapport entre la digestion et le manque d'oxygène ? Aussi, question de bon sens, mettez une poubelle dans les toilettes si vous voulez qu'elles restent écolos. Sinon, il n'est pas étonnant d'être K.O les deux premiers jours à l'arrivée, lorsqu'on est pas habitué à l'altitude. Moi, j'étais nauséeux, je sentais ma gorge et ma tête me brûler, mais mon état psychologique était tel que ça n'avait aucune importance. J'étais au paradis.
Drapeaux à prière
Rien de plus cool que de traîner autour de la ville. On ne marche pas deux minutes sans tomber sur un témoignage bouddhiste. Les plus fréquents sont les drapeaux à prière, disséminés partout dans la région. Chaque couleur représente un élément. Les ladakhis écrivent des prières dessus avant de les accrocher en guirlandes. Grâce au vent, ils débitent des prières continuelles.
Grand moulin à prière à Leh
Même chose pour les moulins à prière. On peut les faire tourner (dans le sens des aiguilles d'une montre). Chaque tour, une aiguille vient taper une cloche.
Petits moulins à prière
Des moulins plus petits sont présents en masse tout autour des monastères. Les locaux les font tourner presque mécaniquement à chaque passage. Ceux-là ne produisent pas de son, mais autant de prières qu'ils font de tours. Le pragmatisme religieux des bouddhistes est vraiment stupéfiant.
Stupas du Palais de Shey
Il y aussi les "chortens", ou "stupas". De base ronde ou carré, leur extrémités sont généralement dorées. A contourner dans le sens des aiguilles d'une montre, si on veut réduire le temps d'accès au nirvana après toutes nos réincarnations.
Et bien sûr, chaque village est dominé par son monastère (gompa) s'accrochant à la montagne, depuis lequel on a une vue d'ensemble sur la vallée. Parfois de pair avec le palais.
Shanti Stupa
Le Shanti Stupa, à une centaine de mètres de l'auberge, surplombe la partie ouest de Leh. On peut l'atteindre soit en gravissant des marches abruptes sur la montagne, soit en continuant sur la route de l'auberge.
Inauguré par le Dalai Lama en 1985, il symbolise la paix dans le monde et l'alliance entre le Ladakh et le Japon
C'est loin d'être fini...