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Mzungus de choc à Moshi - A la veille du Kili
- Par cpt-tibo
- Le 22/07/2019
- Dans Nord de la Tanzanie
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A 20h débutait le premier match de la Tanzanie de la Coupe d'Afrique des Nations.
Le gérant du bar, très collant, me postillonnait sans arrêt au visage. Ce gros balourd, qui visiblement ne connaissait rien au foot, m'a fait supporter le Sénégal pendant 30 minutes. Résultat : j’étais le seul à célébrer l'égalisation du Sénégal. Un moment de malaise pur, cristallin, éthéré, immaculé dirais-je, lorsque je m'en suis rendu compte par la suite.
Le lendemain, ce même balourd est venu me chercher dans mon hôtel pour que je loue les combi hors de prix de sa sœur (qu'il avait passé la soirée à essayer de me vendre). Bouquet final, nous l'avons retrouvé le matin de notre départ au Kili, tentant de refourguer ses chapeaux. Moi qui suis d'ordinaire patient avec les démarcheurs, je lui ai clairement dit que j'en avait fini avec lui.
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08/05 - Le quartier des Otaku : Akihabara
- Par cpt-tibo
- Le 21/07/2018
- Dans Tokyo
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TOKYO, JAPON
08/05
Shuju nous avait conseillés d'aller à Akihabara, le "quartier des geeks et otakus" (Un otaku = un super fan de la culture populaire japonaise : films, animés, manga, jeux...)
Akihabara Main StreetSeulement, les produits dérivés de mangas, que ce soient figurines, peluches, puzzles, art-book, posters, étaient limités à ce qui se vend le mieux au Japon. On pouvait observer une présence massive de nos chers compatriotes. On trouvait essentiellement du One Piece et un peu de Naruto, Dragon Ball et l'Attaque des Titans. En tant qu'otakus amateurs, le reste nous était inconnu. Au pays du manga, la plupart de mes œuvres favorites avaient dépassé leur date de consommation, ou plutôt fini leur âge d'or. Concernant Nintendo, même histoire : on trouve quelques Pokémons et des personnages phares de l'univers de Mario, mais rien de bien conséquent ou de très original.
Figurines du magasin HobbyPas de stress, nous n'étions qu'en repérage, avec encore beaucoup de temps devant nous. Et pour les figurines, Akihabara offrait exactement ce que nous demandions.
Un sex shop parmi tant d'autresLes sex-shops ont sorti le grand jeu à Akihabara. Ils sont long, étroits et profonds... Comme beaucoup d'édifices à Tokyo, ils sont organisés sur la hauteur par souci d'espace. Certains étages sont carrément interdits aux femmes. Un seul sex-shop nous a suffi, les salles étant vraiment étroites et exposant parfois des goûts locaux un peu particuliers, vite écœurants... D'une manière générale, faire du shopping dans les quartiers animés de Tokyo est très sportif car on peut être amenés à monter plus de huit étages.
Salle de jeu Sega d'AkihabaraLes salles de jeux, comme à Séoul, proposent des jeux de hasard aux premiers étages, puis des purikura (photomatons créatifs), pour finir par les classiques jeux d'arcade, musicaux, de tir et de simulation.
VR SegaAu dernier étage du grand immeuble Sega, nous sommes tombés sur Mortal Blitz, un jeu de VR (Réalité virtuelle). Khalid a enfilé les capteurs de mouvement, le plastron puis le casque et a armé son fusil mitrailleur. Dix minutes durant, dans un petit espace, je pouvais l'admirer tirer dans le vide, pendant que lui se voyait descendre des aliens à bord d'un vaisseau spatial. Personnellement, en plus du temps et du prix, j'avais des doutes en voyant les images de ce jeu développé par Sega. Pour Khalid, VR approuvée. Il paraît que le meilleur moment consiste à traverser un pont sans tomber. Dans le casque, la sensation de vide et de vertige fonctionne admirablement bien.
Le soir au bar de la guesthouse, nous avons fait des rencontres (pour le moins) intéressantes. Tout d'abord, Nam, français d'origine vietnamienne de notre âge. On s'est rendu compte qu'on connaissait tous les trois Mégane et Angélina. Il les avait rencontrées pendant une soirée d'échange linguistique à Osaka. Preuve de plus que le monde est définitivement minuscule. Nam était en compagnie de deux autres françaises de Saint Etienne qu'il avait rencontré dans la salle de jeu Sega où nous nous trouvions à la même heure. Elles dormaient dans la guesthouse, contrairement à Nam qui a pris son lit à la dernière minute, car la flemme de rentrer chez lui après. Les stéphanoises, environ 25 ans, faisaient elles aussi du volontariat au Japon avec Wwoof, et comme nous Tokyo signifiait la fin du voyage.
Nam, les stéphanoises et moiUn pauvre petit texan, visiblement plus habitué aux substances psychotropes hallucinogènes psychédéliques qu'au whisky (c'était sa bouteille) a lâché une galette devant la porte du dortoir, alors que je finissais de l'accompagner aux toilettes. Pendant ce temps, comme tous les soirs, Shuju essayait tant bien que mal de vider le bar de ses derniers parasites, direction la salle commune. Mais comme tous les soirs, le bar fermait à une heure du matin au lieu de minuit. Dans tous les cas, même après la fermeture, le staff continuait de faire la fête jusqu'à pas d'heures.
Près d'HarajukuD'autres français nous ont rejoints. Nous avons fait, comme diraient certains, "nos français", avec néanmoins quelques efforts d'intégration. Il faut reconnaître que le niveau d'anglais de l'assemblée était très limité. A ce propos, il ne faut pas croire que les français ont une si mauvaise réputation à l'étranger. Certes, on parle mal anglais, mais on n'est pas plus irrespectueux, impatient ou impoli qu'un polonais, un indien ou un chinois (ne cherchez pas de sous-entendu). On a surtout tendance à le croire chez nous, et on pense que c'est valable partout. Personnellement, tous les gens à qui j'ai demandé ce qu'ils pensaient des français se sont montrés ultra positifs : "Bonne expérience", "pas de problèmes". Je pense que d'une manière générale, nous avons une image de nous bien plus médiocre que les étrangers en ont. "It's bullshit", dirait le texan...
Le lendemain, on sait pourquoi, Nam s'était fait la malle. On ne l'a plus jamais revu, tout comme le texan, masseur de profession.