Mzungus de choc à Moshi - A la veille du Kili

Avec deux heures de retard. J'ai failli aller le chercher à l'aéroport. En faisant ça, nous aurions pu économiser une quinzaine de dollars. En réalité, à cause du retard, nous en aurions dépensé deux fois plus.

     Avec le marché de Moshi, il se met rapidement dans le bain. Premier achat dans un magasin de souvenir et premier repas local au Parc Uhuru.
Plus tard, nous rencontrons Simoni. Tout a commencé par un renseignement (forcé) sur la localisation d'un distributeur. Ensuite, il a attendu une bonne demi-heure que nous ayons fini de manger au Parc où il nous a (plus suivi que) conduit. Puis, avant de nous mener à la "taverne de bière à la banane", il nous a emmenés jusqu'à à la vieille gare, pour un petit tour guidé.

     La station de train de Moshi fut la première construite par les allemands pendant l'époque coloniale de la German East Africa. Aujourd'hui désaffectée, nous y avons pourtant croisé un large groupe qui attendait quelque chose... ou plutôt quelqu'un, et pas n'importe qui : celui qui allait les payer pour avoir désherbé une partie des rails, en vue d'une réhabilitation prochaine.
Dans une ambiance apocalyptique, on trouve des chèvres accrochées à des wagons laissés à l'abandon.

Ensemble, nous prenons une bière à la banane sur l'unique table en plastique du shop d'alcool. Bière à la banane que nous payons 4000 tzs (environ 1€75) au lieu du prix "normal" de 500 tzs (environ 20c). C'est ce qu'on appelle le Mzungu price. Autrement dit, le prix spécial pour étrangers ignorants. J'ai carrément demandé aux consommateurs présents à ce moment s'ils avaient payé la même somme. Leur réponse : "oui", à l'unanimité !
Nous devons boire nos bières en dare-dare et couper court à la discussion, car nous sommes convoqués par Joseph pour le briefing du Kilimanjaro.

C'est le jour zéro de l'expédition.

     Briefing en bonne et due forme assuré par Joseph et Paul, notre guide principal. Autour d'une carte dans le hall de notre hôtel, ils nous expliquent les détails techniques du trekking, que je passerais, car l'heure n'est pas encore au Kili. D'autant plus que, si cela vous intéresse, vous trouverez dans les posts à venir tous ces détails, au jour le jour.
Ils nous font une inspection des valises. Je dois louer une combinaison de ski, haut et bas, une gourde supplémentaire et des bâtons de marche (que je n'utiliserais qu'une fois pendant une heure). 55$ de plus sur la note ! Quentin est en règle.

     Cet hôtel tient du miracle ! Avec ses chambres peu chères, sa position au milieu de tout, sa propreté, son eau chaude et son petit-déjeuner buffet bien garni, il cumule les qualités. Mais surtout, Peter et Thomas, ses gérants, débordent d'amabilité et sont toujours disponibles pour aider.

Finalement, Moshi est une ville pas désagréable. Malheureusement, les démarcheurs sont tenaces et viennent ternir un peu l'expérience.