tower
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[Jour 3] Kilimanjaro Route Machame 6D : Ascenseur d'acclimatation dans les landes - Shira Camp (3750m) - Lava Tower (4690m) - Barranco Camp (3900m)
- Par cpt-tibo
- Le 25/07/2019
- Dans Kilimanjaro Route Machame
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Je me réveille en bonne forme, les yeux rouges, mais pas autant que Paul. Lui, c'est parce qu’il a très peu dormi, tellement il "était inquiet pour moi". Moi, c'est l'inverse, j'ai dormi Kama Mtoto (comme un bébé en swahili). J'annonce un 8/10 en terme de forme ressentie. Mauvaise nouvelle cependant : la Tanzanie, pour son deuxième match de la Coupe d'Afrique des Nations, a perdu 3-2 contre le Kenya. C'est fini pour elle.
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11/05 - 12/05 - Tokyo Tower, Karaoké, Sumo et Shibuya : Quelques expériences locales
- Par cpt-tibo
- Le 25/07/2018
- Dans Tokyo
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TOKYO, JAPON
11/05
En début d'après-midi, nous avons retrouvé Mégane et Angélina.
Au pied de la Tokyo TowerObjectif prise de vue avec pour destination la Tour Eiffel japonaise. Légèrement plus haute que la nôtre, elle se situe dans l'arrondissement de Minato. Ce n'est plus l'édifice dominant au Japon depuis la construction de la SkyTree Tower en 2012, deux fois plus grande que la Tokyo Tower.
A 145m, l'observatoire principal propose une vue panoramique de la ville
Un plancher vitré sert d'attractionA l'occasion de l'anniversaire des 20 ans de One Piece, la tour a abrité en 2015 un Parc d'attraction dédié à cette œuvre. Au premier étage, on y trouve le One Piece Mugiwara Store : une boutique de produits dérivés avec des pièces uniques.
Du coup, nous avons attendu trois heures Angélina
Métro de TokyoLes filles étaient ensuite invitées à dîner par leurs hôtes d'auto stop dans un quartier au sud est de Tokyo. Elles ont essayé de nous y inviter mais leurs amis ne répondaient pas. Au lieu de nous incruster à ce dîner, ce que nous avons hésité à faire, et ce que nous aurions pu faire, nous avons bougé à quelques rues de leur restaurant pour nous rejoindre juste après. En plus de la gentillesse de leurs hôtes, lorsque nous avons vu ce qu'elles avaient mangé, nous avons un peu regretté nos escalopes de porc de bien médiocre qualité.
Nous sommes tous allés dans un karaoké près de Bakurocho. Le choix s'est porté sur une chaîne de karaoké proche de nos guesthouses. Angélina et Mégane ont fait le taff pour les réservations dans la langue de Miyazaki. On ne pouvait pas quitter le Japon sans s'essayer à cette expérience typique.
Installation compliquéeOn paye à l'avance pour une certaine durée. Le prix n'est pas donné si on veut rester plus d'une heure. Au bout de quelques minutes, un serveur arrive pour le rafraîchissement. Chaque groupe a sa pièce insonorisée, ce qui est rassurant quand on chante faux. Ainsi, on peut s'égosiller sans crainte. A une heure pourtant tardive, il y avait beaucoup de monde. D'ailleurs, c'était le seul où il restait des places sur les trois que nous avons essayé. A chaque fois, ils étaient remplis de japonais en costume, probablement des collègues rentrant du travail. C'est leur premier lieu de détente avec l’onsen. En général, ils n'ont pas peur de chanter faux, à gorge déployé, et souvent, l'alcool coule à flot.
"Shème bouayete laikeu daymonde"Une tablette tactile fait office de catalogue et de télécommande. Elle est absolument ininstinctive. Combien de fois avons-nous fait répéter la même chanson sans faire exprès... S'il n'y a pas de chansons françaises, le choix des titres est juste énorme. Eyes of the Tiger, Bohemian Rhapsody, The Lazy Song, Diamond, Stan... Ce fut un massacre aussi bien pour nos oreilles que pour nos cordes vocales. Malgré des versions étranges des génériques Disney et animés, les filles ont persévéré ce qui est tout à leur honneur.
Déjà plus de voixMême quand on chante super mal, on ne va pas se mentir, c'est super cool de chanter fort, en groupe et sans se préoccuper du bruit qu'on peut faire. Expérience réussie.
12/05
Le 13 août débutait l'un des quatre tournois annuels majeur de Sumo. Un jour avant, c'était notre jour du Sumo. Nous nous rendons autour de Ryogoku Kokugikan Sumo Stadium, le principal temple de Sumo de la capitale.
Entre Bakurocho et RyogokuUn peu dommage de ne pas avoir pu assister à un combat de ce légendaire sport. Pour une quarantaine d'euros sans réservation, nous aurions pu admirer les sumotoris à une cinquantaine de mètres du ring. Les filles s'en allaient le lendemain. Tant pis, on se contentera du Musée du Sumo.
Autour du MuséeA deux pas du particulier musée d'Edo Tokyo, ce petit musée très rapide fait le portrait des principaux champions, qui à partir d'une certaine époque ne sont plus du tout japonais. Il expose également certaines reliques et croquis représentant l'histoire de ce sport.
Il paraît que l'ambiance lors des combats principaux est telle qu'elle fait voler en éclat le stéréotype du japonais toujours calme.
Ligne YamanotePuis nous avons pris le JR en direction de Shibuya, l'un des quartiers les plus appréciés de la capitale. Il faut changer pour prendre la célèbre Yamanote Line, la ligne circulaire desservant les quartiers les plus incontournables.
Sortie de la gare de ShibuyaGlobalement, Shibuya est un quartier de mode et de shopping, archi fréquenté. A la sortie de la gare, il y a la statue du légendaire chien Hachiko. Au début du XXè, ce chien de race Akita accompagnait son maître tous les jours à la gare de Shibuya et allait l'attendre le soir à sa descente du train. A sa mort, le chien continua de l'attendre pendant les dix ans qui suivirent jusqu'à son décès.
Carrefour de Shibuya, le plus grand carrefour du monde
Plus de cent mille personnes le traversent par jourDepuis le Starbuck derrière le carrefour, on se rend un peu mieux compte de la démesure du trafic humain.
ShibuyaSinon, ce sont des centaines de magasins de mode dans des immeubles de huit étages. C'est le quartier le plus cher de la capitale et l'un des plus chers du monde. Nous avons fait un rapide tour du quartier, attendu les filles près d'une demi-heure devant le H&M avant de revenir à la guesthouse.
Mégane et Angélina ont rejoint notre guesthouse pour leur dernière nuit à Tokyo. Elles ont prit un lit pour deux. Une petite astuce économique facilement réalisable dans un établissement aussi fréquenté avec des lits aussi larges. Il faut seulement espacer l'arrivée des deux personnes. Après plusieurs lessives interminables (laver ses vêtements dans le sèche-linge n'est pas très efficace), nous sommes partis pour l'un des meilleurs burgers de Tokyo (le meilleur selon moi).
Dans le bar de la guesthouseNous sommes arrivés quelques minutes après la fermeture du restaurant. A ce stade, Khalid et moi n'avions plus peur de faire un gentil caprice pour convaincre les tenanciers de faire un dernier service. Des crèmes. Leur buger au chili, un miracle. Seul le cuisinier nous regardait d'un mauvais œil, lui qui avait déjà rangé ses affaires avant qu'on arrive. On se disait qu'il valait mieux avoir des regrets que des remords.
Nous avons remis ça sur le toit de l'immeuble. Angélina nous a fait deviner nombre de Dark Story, des histoires où le but est de deviner la situation d'une mort en posant des questions. Nous avons fait un échange de biens. J'ai prêté des bouquins à Mégane qui nous a confiés un sac de souvenirs. On a bien cru qu’ils n’arriveraient jamais à la maison.
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09/05 - 10/05 - Asakusa et Shinjuku : Milieu de semaine tranquille
- Par cpt-tibo
- Le 22/07/2018
- Dans Tokyo
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TOKYO, JAPON
09/05
En ce jour béni, nous avons découvert le Coco Curry "Ichibanya". Dans cette chaîne de restaurant basée sur le curry, on peut choisir la base (jusqu'à crevettes et nato = haricots fermentés), la quantité de riz et le niveau d'épices allant jusqu'à 10. Regular pour moi, niveau 2 ou 3 pour Khalid. Si pour les japonais la présentation de l'assiette compte presque autant que le goût, je n'avais pas honte de mélanger la sauce curry et le wasabi avec le riz et les délicieuses escalopes de porc.
Groupe de karting en villeAprès avoir croisé un groupe de kart avec les cosplays du jeu en pleine avenue de Tokyo, nous avons retrouvé Angélina et Mégane, direction Asakusa.
SkyTree Tower et Flamme d'OrPendant deux kilomètres de marche le long de la rivière Sumida, nous avons aperçu la SkyTree Tower et ses 634m de hauteur. De cette distance, elle ne les fait vraiment pas. Nous sommes passés près de la Flamme d'Or, construite par le français Philippe Starck pour le siège du groupe Asahi Beer. Ou plutôt, comme aiment l'appeler les japonais, la "Crotte d'Or" ou "Crotte de Godzilla".
Asakusa Main StreetAsakusa est un quartier archi populaire, particulièrement pour le temple Senso-ji et ses rues piétonnes commerçantes. A la recherche des délices culinaires du dernier voyage au Japon de Mégane et Angélina, nous avons goûté à des décevants Magicarpe fourrés au chocolat. Pour le reste, j'ai oublié le nom des trois quarts des plats et des snacks locaux que nous avons mangé au Japon.
Rire dévastateurLe parapluie d'assaut de Khalid a malencontreusement déclenché la cinquième vitesse du rire délirant de Mégane. Nous sommes devenus le point d'attraction d'une partie de la rue, pour environ deux minutes de popularité interloquante. Ce n'est pas la dernière fois que ça arrivera à Tokyo.
Senso-ji, le plus vieux temple bouddhiste de Tokyo
Salle de jeu de la veilleNous sommes revenus à pieds à Akihabara pour prendre des photos Kawaii (= mignonnes) dans les fameux purikura de la salle de jeu Sega où nous étions la veille. Après une défaite à Mario Kart et une légère progression au jeu de zombies, Khalid a fini par un simulateur du train régional JR.
Nous sommes ensuite revenus du côté de Bakurocho pour un nouveau curry coco. La soirée sur le toit de la guesthouse était sympa et alcoolisée à base de bières au kiwi et au citron.
10/05
Une journée qui s'annonce beaucoup plus tranquille que la veille puisqu'elle est partie sur une vraie grasse matinée. Je me suis lancé à l'assaut de l'ouest tokyoïte, avec Shinjuku pour commencer.
A la sortie de la gare de ShinjukuAvec 3,64 millions de passagers par jour, il s'agit de la gare la plus fréquentée au monde, et de la deuxième plus grande en termes de superficie après Nagoya. Une fois arrivé à la gare en métro, un choix de près de 200 sorties s'offrait à moi.
HarajukuJe suis descendu vers Harajuku "fashion street". Sa rue piétonne commerçante est un temple de la mode pour la jeunesse. On ne trouve que des boutiques de vêtements.
Par YoyogiElle se tient en face du gigantesque Parc Yoyogi. Je suis retourné vers une autre partie de Shinjuku à travers ces arches.
Rues principales de ShinjukuQuartier du gouvernement et poumon économique, Shinjuku concentre beaucoup de gratte-ciels et de grands commerces. Godzilla géant, grands magasins internationaux de mode et de luxe, grands restaurants et carrefours archi pleins, voici Shinjuku.
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10/04 - 12/04 - Visite de Séoul : Prises de vue étourdissantes
- Par cpt-tibo
- Le 28/04/2018
- Dans Séoul
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SEOUL, COREE DU SUD
10/04Rue de la Honey House
Le petit dèj ne sera pas pour ce matin. Une équipe de sourds-muets russes cohabitaient dans d'autres chambres. Ils se couchaient après nous et ne faisaient pas grand chose la journée. Ils étaient prompts au salut et très serviables.
Chaque matin les premiers jours, Ben nous donnait le programme. En chemin vers le palais qu'il nous avait recommandé, nous nous sommes arrêtés dans un autre palais plus petit.
Changdeokung Palace
Un palais et quelques temples à l'intérieur très sobre. Il n'y a pas d'idoles mais parfois des peintures zen.
En plein milieu de la ville, les jardins autour du lac sont calmes et magnifiques.
Beaucoup de visiteurs locaux, parfois étranger, louent des tenues coréennes traditionnelles à la journée pour poser devant les temples et jardins.Difficile de manger en dessous de sept euros. Pour Khalid, difficile de manger tout court, car dans ce pays le porc est une institution. Leur cuisine cultive l'amour de la bonne grosse viande, toujours parfaitement cuite. Ils arrivent à sublimer le gras même sans sauce, grâce à une sélection rigoureuse des meilleures parties de la bête. Mais bon... ce sera Mcdo ce midi.
Nous avons quand même bien profité (moi plus que Khalid) des merveilles carnivores de la ville
"Geongang"
"Poissons coeurs"Nous sommes arrêtés quelques minutes dans le bar d'une rue aux poissons, avec des aquariums contenant des "poissons-coeurs" (sortes d'anémones chelous). Le prix de la bière nous a fait réaliser le coût important de la vie dans la capitale sud-coréenne. Mais pas le temps de s'apitoyer sur notre budget toujours plus réduit. Nous avions reperé à quelques kilomètres une colline parfaite pour admirer un premier panorama de la ville.
Entourée de montagnes et traversée par l'immense rivière Han en son centre, Séoul jouit d'une position géographique de premier plan.
Malgré un temps maussade, la vue était majestueuse
Les nuages devenaient de plus en plus noir et gris, et le vent résonnait de toute ses forces sur la colline. Nous étions tout seuls au sommet, qui nous avait prit une demi-heure à gravir.
11/04
Lotte Mall
Terrain de foot près de la Seoul StationLa Corée du Sud adore le football, et les nombreuses diffusions de ce sport à la télé nous avaient donné envie d'acheter une balle. Nous en avons trouvé une au Lotte Mall, ainsi qu'une casquette pour moi et des chaussures pour Khalid. Près de la Séoul Station, le terrain de foot était réservé par un cour d'enfants et son entraîneur qui semblait préférer la théorie à la pratique. On s'est donc rabattus sur un minuscule parc, puis un terrain de basket où des enfants jouaient au base ball.
Hongik UniversityLe soir, nous sommes sortis autour de Hongik University. Selon Ben, le meilleur endroit pour sortir et faire des rencontres, selon la méthode "French oulala !". Des bars, des boîtes et de très nombreux couples. Une jeunesse "moins fermée" (car plus bourrée) que dans le reste de la capitale. Après un bar à shisha, il fallait rentrer à pieds jusqu'à la guesthouse à une dizaine de kilomètres. Heureusement, les premiers bus de la journée sont arrivés après 7km de marche.
Street dance à Hongik le dernier soir
12/04
Réveil à 14h, et petit déjeuner encore loupé. Ce jour là, Ben nous avait dit d'aller à la Seoul Tower.
N Seoul TowerSur une colline au centre de la ville, cette tour de télécommunication fait 236m de hauteur. Dans le métro, un séoulien d'une quarantaine d'années nous tous les deux surpris, puis bien fait rire, en nous disant : "Je comprends votre parole".
Pour arriver à la Seoul Tower, il faut prendre un ascenseur sur des rails puis un téléphérique.
Depuis la colline, nous avons assisté à un coucher de soleil éclatant entre les arbres.
Il y a des cadenas accrochés sur une grande partie des barrières.
Le ciel a prit des couleurs douces avant de passer au bleu.
L'accès à la tour d'observation était chère, mais valait le coup. L'ascenseur qui s'illuminait de planètes et d'étoiles nous a emmené dans l'espace. Nous avons atteint notre étage au moment où disparaissait les derniers rayons de soleil.
Je ne me lasserais jamais de la vue du haut d'une grande ville. Ici surtout, les montagnes et collines forment des remparts d'une élégante beauté.
Sur le trône -
18/03 - Une médaille pour la Grande Muraille
- Par cpt-tibo
- Le 08/04/2018
- Dans Pékin
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MUTIANYU, HUNAN, CHINE
18/03
J'avais consenti à la facilité du tour organisé par mon auberge, sur le site le plus populaire de la Grande Muraille : Mutinanyu. Pour 280 yuans, le tour incluait un aller-retour en bus, un petit-déjeuner, un déjeuner, et un guide. Je me suis retrouvé avec une quinzaine d'italiens d'un voyage organisé, un français, un danois, une brésilienne, un roumain, deux polonais, trois américains et d'autres encore, pour pas moins de... 32 PERSONNES DANS LE GROUPE ! Moi qui ne supporte pas les meutes de touristes, voilà que j'en fait partie... HEUREUSEMENT, nous étions libres sur la Muraille. Etant donné qu'il n'y a qu'un seul chemin - la Muraille - et que nous étions massivement nombreux, j'étais soulagé de l'apprendre. Notre "guide", Tony, est en réalité l'homme qui donne des conseils et explique l'histoire de la muraille dans le bus. Ce qu'il fallait retenir : 6700km, 700 ans depuis les Ming, prendre à gauche une fois sur la muraille.
Le tour n'incluait pas le téléphérique pour se rendre sur le mur. L'aller-retour coûte 15€ mais fait gagner une heure. Nous n'avions que trois heures pour aller le plus loin possible et revenir, donc tout le monde a prit son ticket. Selon Tony, les plus lents arriveraient à la Tour 20, les marcheurs "normaux" à la Tour 28, à partir de laquelle on arrive sur l'ancienne partie de la muraille, que les plus rapides auront le temps d'explorer un peu.
Je suis allé encore plus loin, en prenant mon temps pour immortaliser chaque perspective qu'offrait les tours, les virages et les promontoires. Dans le bus au retour, le guide n'en revenait pas quand je lui ai montré une photo de la Tour Zhengbeilou. Je lui ai demandé jusqu'où j'étais allé. Il m'a répondu trop loin, et qu'il n'en revenait pas que j'ai atteint cette tour en si peu de temps. Je sais qu'il exagérait un peu, mais il sait complimenter.
J'étais parti en premier pour éviter les embouteillages au téléphérique. Dès la Tour 14, le tableau était là, largement à la hauteur de sa réputation : merveilleux. Le soleil est arrivé à peine cinq minutes après le début de la randonnée.
On passe de tours en tours, sur une muraille alternant les pentes douces et les escaliers abrupts. La neige qui était tombée la veille était encore présente sur les montagnes avoisinantes, mais aussi sous nos pieds, rendant certains passages vraiment sensibles. Les visiteurs qui n'avaient pas prévu des chaussures adaptées s'étalaient admirablement.
Après la Tour 28, on arrive sur l'ancienne partie, qui n'a pas été rénovée depuis des siècles. Depuis le temps, la nature a commencé à reprendre ses droits. Le délabrement est passablement important, mais la structure tient bon.
m
Il faut parfois se coller à la muraille pour franchir des passages étroits, se hisser grâce à des briques empilées de manière hasardeuses ou encore passer entre les arbustres au milieu du passage.
La neige rendait les montées particulièrement difficiles. Il n'y a pas de marches, ce qui m'obligeait à m'accrocher aux surfaces creuses des parois. Contrairement au tronçon précédant, il y a une multitude de chemins possibles autour du mur. Chaque tour ou presque, au niveau du sol, offre une alternative à la randonnée sur le mur. On peut passer des jours à découvrir l'intégralité de ces chemins passant autour cette seule portion de la muraille.
L'ancienne muraille est définitivement la meilleure partie de Mutianyu.
Dans le sens de la montée, il n'y avait personne à l'aller. Je n'ai croisé que quelques groupes de randonneurs chinois qui portaient leurs tentes pour des treks de plusieurs jours (comme moi la prochaine fois). La vue depuis la Tour Zhengbeilou était tellement sublime que ma volonté de revenir à temps pour le déjeuner (voire de revenir tout court) a vacillé.
Contemplation. Hésitation. Résigation.
Il était midi et la fringale était en vigueur. Je devais redescendre en une heure ce que j'avais parcouru en deux heures, sans oublier les photos de moi et du mur. Cela aurait été presque décevant de ne pas s'immortaliser sur la première des Sept Merveilles du Monde (moderne). Ma deuxième en trois mois. Si si, j'ai vu le Taj Mahal. A au moins un kilomètre mais je l'ai vu !
Je descendais les marches trois par trois, m'arrêtant régulièrement pour demander des photos. J'étais le "chinois" de la Grande Muraille. Et je dois dire que je suis plus satisfait du résultat de leurs photos que de celles des étrangers.
Le déjeuner était excellent. Une dizaine de plats circulaient autour de tables de dix. Si j'ai mangé de tout mon saoul, je suis quand même resté sur ma faim concernant mon temps sur la Muraille. Car elle a dépassé toutes mes attentes. A Mutinayu, c'est loin, très loin d'être du réchauffé. En mars, l'endroit n'est pas du tout envahi de monde. L'austérité de la muraille et de ses montagnes sous la neige en font un spectacle extraordinaire, magique, inexprimable.