05/02 - 06/02 - Katmandu - Morne mais captivante

KATMANDU, NEPAL
05/02 - 06/02


Retour forcé à New-Delhi. Je passe sous silence ces deux jours de battement qui ont été d'un intérêt chiatique. J'ai dû faire une petite dépression post-Leh. Du coup, je conclurais en déclarant ceci : les indiens sont vraiment trop nombreux. Je suis satisfait de l'utilisation de mon temps en Inde. C'était une expérience pour le moins étourdissante, entre calme et tempête. Tout ou rien, tout simplement.

Katmandu
La ville de Katmandu
Avant de partir pour Gorkha pour mon prochain volontariat, je me suis "organisé" un jour dans la capitale népalaise. J'ai atterri à l'aéroport international de Katmandu un peu avant minuit. Moi, comme une cinquantaine d'autres villégiateurs/randonneurs, somme arrivés sans visas. A peine trente minutes plus tard, tout le monde était dehors. Scan du passeport, remplissage d'un formulaire sur les bornes, passage à la caisse dont le prix dépend de la durée du séjour, jusqu'à trois mois, et vous êtes libres. C'est à peine s'ils regardent les informations. Je m'étais préparé à passer du temps dans l'aéroport. Finalement, je peux marcher jusqu'à mon hôtel à une vingtaine de minutes. 
Le lendemain, je décide de me rapprocher du centre ville. Je voulais prendre un tuk-tuk, mais les taxis ont prit le contrôle de la ville. Je ne dis pas que les tricycles motorisés me manquent (bien au contraire), mais ils étaient bien pratiques et économiques, parfois. 500 roupies pour environ cinq kilomètres (1 euro = 12O roupies). Si le prix reste correct, il est en réalité beaucoup trop élevé pour le pays. Mettons cette entourloupage sur le dos de ma phase d'adaptation à une nouvelle monnaie. Petit à petit, j'arrive toujours à négocier le "prix local" (à fixer avant de monter dans le taxi).
J'ai posé mes affaires dans cette petite, mais haute guesthouse tenue par une hollandaise à Freak Streat, une rue réputée pour avoir été le lieu de vie privilégié des hippies dans les années 70.

Katmandu Main Street
Main street
Ma première impression était de constater une certaine similitude avec l'Inde. Après deux semaines passées dans le pays, je ne retiens plus que la ressemblance physique des habitants, la religion, la langue et l'état du trafic. Un œil averti ne s'arrête cependant pas sur ce genre de détails, relativement importants je vous l'accorde. Bref, je trouve les népalais beaucoup plus patients et faciles à vivre que leurs voisins. La majorité des népalais sont hindous, mais les autres minorités religieuses sont acceptées sans préjugés. Pas de tensions à ce niveau là. J'ai appris à différencier les hindous des bouddhistes grâce à des petits gestes. Par exemple, un hindou joindra généralement ses mains en disant Namaste, car le mot signifie "je salue le divin qui est en vous". D'ailleurs le savié-tu ? Il y a au moins six mots pour "tu" et "vous", chacun correspondant à une nuance de respect différent. Un bouddhiste a tendance à donner quelque chose à deux mains, contrairement aux hindous qui ne s'en préoccupent pas. J'ai vu beaucoup d'hommes marcher main dans la main, signe strictement amical (ou plus si affinité). On est véritablement à la croisée de l'Asie du Sud et de l'Est.  

Katmandu 2
Depuis le toit de ma guesthouse 
Katmandu est une ville très grise. Quelle pâleur ! Le ciel n'est jamais bleu et ses maisons sont majoritairement en briques oranges, ce qui confère à la ville un aspect plutôt insipide. La plupart de ces 1,5 millions d'habitants ne sortent jamais sans leur masque anti-pollution. 1350m d'altitude, montante à l'ouest.

Katmandu monkey
Jungle urbaine

A peine sorti de la guesthouse, j'aperçois des singes se balader sur les fils électriques. Ca annonce la couleur.
Les rues du centre ville sont larges et TRES animées. Quel monde ! On ne peut qu'être admiratif devant les nombreuses boutiques d'art autour de Durbar Square. Plus loin dans la rue commerçante principale, un établissement sur deux est une agence de trekking, un magasin de trekking ou un restaurant. Les stands de fruits, légumes, nourriture en tout genre, appareils électroniques, etc, bordent massivement la rue.

Katmandu Main Street 2
Entre temples et boutiques
Des tricycles (non motorisés), au taquet, sont postés à chaque coin stratégiquet. Tant bien que mal, j'avance en me frayant un chemin. Pas de galère. Je viens d'arriver et j'ai tout mon temps. En plus, je suis rôdé pour ce genre d'endroit. Et une ressemblance de plus à ajouter dans la liste de l'Inde...

Katmandu pollution
La rivière est dans un sale état, et ça se sent  
Le traitement des ordures est un véritable problème. Après les rues attrayantes s'étend un pont sur un cours d'eau infect à l'ouest. Comment font ces gens pour survivre dans un tel endroit ? 

Durbar Square
Durbar Square

Cette place regroupe un ensemble de temples et palais dont certains sont classés au patrimoine mondial.
Comme beaucoup, j'ai (involontairement) esquivé la taxe d'entrée de 1000 roupies, avant de remarquer les barrières. Cette fois-ci, le prix est honnête, au vu des dégâts subis par le tremblement de terre de 2015. Des poutres soutiennent nombre d'édifices fissurés. D'autres ne sont plus que ruines, dont l'importance historique des tas de gravats est impossibles à déterminer. 
La banlieue de Katmandu quant à elle est un immense chantier en reconstruction. C'est vraiment choquant quand on s'éloigne un peu. Les routes sont alors dans un pire état que les maisons. Les priorités sont claires, mais le changement de gouvernement n'aide vraiment pas. En France, on sait les conséquences que peuvent avoir le changement de municipalité sur les projets de construction. Alors imaginez changer de gouvernement presque tous les ans. Tout ça pour dire que j'ai raté l'occasion de soutenir la reconstruction. Désolé Katmandu.

Durbar Square 2
Un temple à Durbar Square
"Temple aux pigeons" autour duquel traînait une bohémienne faisant le show dans le but de gratter des clopes, ou quoi que ce soit que les gens acceptent de lui céder. Elle chantait, dansait, faisant d'elle la première attraction touristique, devant des temples presque millénaires.

Durbar Square 3
Cet autel est magnifique
Photos interdites. Oups !

Durbar Square 4
Lui, par contre, nous encourageait vivement à le prendre en photo

Swayambunath Temple
Swayambunath Temple
J'ai fini par le Swayambunath, ou Monkey Temple, et son stupa de Bodnath, à la tombée de la nuit. Un népalais m'a fait le coup de la visite guidée masquée et imposée. "Je travaille pas t'inquiètes". Il n'a pas voulu me lâcher avant que je lui lâche 100 roupies. Je suis faible. Chaque fois, je me dis que c'est la dernière...

Swayambunath Temple
Très jolis temples, autels et stupas

Swayambunath
Les singes n'avaient pas l'air d'apprécier les photos, et le faisaient savoir

Ainsi s'achève ma très courte visite de la capitale. Certains coins étaient beaucoup plus intéressants que d'autres. J'ai tout de même hâte de partir m'isoler dans les petits villages de montagne.

 

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Commentaires

  • Mom
    • 1. Mom Le 20/02/2018
    On change d'ambiance. ..

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