15/04 - 22/04 - L'art de vivre - [2] Volontariat chez les Shigematsu, région de Fukuoka
- Par cpt-tibo
- Le 05/06/2018
- Dans Région de Fukuoka
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KAMIYAMADA, PREFECTURE DE FUKUOKA, JAPON
Shigematsu farm
Concernant le travail et la vie quotidienne, le programme était (est, sera) réglé comme du papier à musique. Nous n'avions pas vraiment de temps libre jusqu'au soir. Minako san avait toujours quelque chose à nous demander ou à partager et ne manquait pas une occasion de le faire. Il faut reconnaître qu'elle était néanmoins flexible et restait bienveillante quant au travail (pas toujours parfaitement) accompli.
Dans la voiture, à la ferme
Le programme était le suivant : 8:00 : petit déjeuner / 9:00 - 12:00 : travail / 12:00 : déjeuner / 13:30 - 16:30 : travail / 16:30 : douche / 17:30 : dîner. Chaque chose en son temps et à sa place.
Lavage du pantalon... fait !
Après le petit-déjeuner, Minako san lavait nos habits sales de la veille que nous récupérions avant le bain. Un jour, elle m'a demandé "d'apprendre" à Khalid à lui donner ses habits sales le matin. Le jour où elle m'a convaincu de (enfin) laver mon pantalon, j'ai enfilé cette magnifique salopette.
Hey JB
Je dansais quand approchait le bain. Quelle baignoire ! J'en veux une comme celle-là !
Goemonburo
Changing room avec le chat qui venait se frotter, attiré par la propreté
Il y a une salle spéciale dans leur maison pour se changer avant de rejoindre la baignoire à poil. Dans une petite cabane en face de la "changing room", la baignoire est une grande marmite, profonde et étroite, qu'ils chauffent au feu de bois. C'est un goemonburo, modèle de baignoire traditionnel très rare selon Minako san. Il faut se laver sous la douche avant de s'y baigner.
Le meilleur moment de la journée
Après 6h de travail et avant un repas de roi à venir, un havre de paix, un moment de détente ultime. Du pur bonheur. Rentrer directement dans l'eau bouillante "à la japonaise" n'était cependant pas de notre niveau. Le premier jour, Khalid voulait zapper le bain, mais Minako san n'était pas de cet avis. Il paraissait clair que tout le monde devait être propre avant le dîner. Exceptionnellement, Khalid a pu se laver après, car il était déjà 17h30. J'avais pour tâche de lui "recommander" de se laver.
Après une matinée de désherbage
Nous avons découvert le "Tadaima" et le "Okaeri". Lorsque l'on rentre à la maison, il est d'usage de dire "je suis de retour". Ceux qui sont à la maison doivent répondre l'équivalent d'un "Bienvenue".
La ferme
A table, Les conversations étaient souvent difficiles. Minako san avait le monopole des conversations mais exprimait rarement sa pensée d'une manière claire. Du japonais se mélangeait constamment à l'anglais. Les "hanoooo" (équivalent de "euh"), étaient réguliers. Ayant du mal à trouver ses mots, elle s'embrouillait souvent, peut-être à cause de son ancienne maîtrise de six langues. Au moindre doute, son dictionnaire de traduction était toujours à portée de main. Hiroaki san préférait manger en silence. Toutefois, son esprit pédagogue et sa patience incroyable, probablement héritée de ses habitudes de professeur, transformait parfois des conversations laborieuses en histoires passionnantes.
Les poules
Leur attachement à un mode de vie traditionnel ne les empêchait pas d'être critiques à l'égard du gouvernement. Ainsi Minako san et Hiroaki san lui reprochaient de ne pas prendre de mesure pour diminuer la dépendance nucléaire après la catastrophe de Fukushima (déjà vieille de 7 ans). Selon elle, les Etats-Unis dictent les règles que le gouvernement et la diète (parlement) se contentent d'appliquer. Le pays ne serait qu'à 30% autosuffisant en ressources agricoles et animales, ce qui est une honte pour ces fermiers fiers de leurs ressources agricoles.
La ville
On les sentait à la fois ancrés dans leur culture et leurs traditions, mais ouverts sur le monde, conscients et consentants à son changement. Un trait qui n'est pas propre à tous les japonais, dont très peu ont déjà voyagé comme eux ou accueilli tant d'étrangers pendant si longtemps. Pour dire, en seulement un jour à Fukuoka, nous avons croisé deux personnes qui nous ont demandé si nous étions "Americano ?" Certains japonais ont tendance à placer les étrangers sur une échelle de préférence, où les blonds aux yeux bleus arrivent généralement premiers. Beaucoup sont fous des américains... Heureusement pas tous. Minako san a attendu le dernier jour avant de demander les origines de Khalid... lorsqu'il n'était pas là...
Chapeau de paille
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