football
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Une semaine à Dumila [3] : Aperçu de la vie locale tanzanienne
- Par cpt-tibo
- Le 07/07/2019
- Dans Dar Es Salaam & Dumila
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"Hakuna Matata" (Pas de problème)
Le mantra incontournable de la culture bantou swahilie, et une expression très récurrente chez Said en particulier. Il n'est pas très à l'aise avec son anglais, et le charabia des néo-zélandais n'aidait pas. Je l'ai rassuré en lui expliquant qu'en général, moi non plus ne comprenais pas les trois quarts de ce qu'ils bitaient. Lui en revanche est très facile à comprendre. Il a commencé à héberger des volontaires il y a trois ans, quand j'ai moi-même commencé à voyager grâce à Workaway (ce qui fait de Dumila mon 15e volontariat). Pour info, Simba veut dire lion et Pumba phacochère en swahili.
Le meilleur conseil que je pourrais donner pour s'intégrer dans cet environnement : oubliez que vous êtes un Muzungu (blanc). Arrêtez de calculer les regards étonnés, le fait est que vous serez observé en permanence quand vous marcherez dans une ville de la sorte. Malgré l'abondance récente de volontaires, beaucoup d'enfants d'ici n'ont jamais vu de blanc de leur vie.
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Une semaine à Dumila [2] : Fourmilière d'enfants astucieux
- Par cpt-tibo
- Le 06/07/2019
- Dans Dar Es Salaam & Dumila
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"La vie s'écoule différemment ici" (Said)
Le soir de mon arrivée, nous avons joué au jeu des âges. Un garçon à qui je donnais dix ans en avait en réalité quinze. Car, selon Said, "On grandit plus vite que vous". Difficile de le contredire. Il faut grandir vite, car la vie est rudimentaire. Certains s'en sortent mieux que d'autres, et cela se voit à leur tenue.
Dans le voisinage, certains enfants sans chaussures portaient tous les jours le même tee-shirt sale et troué. Ils fouillaient fréquemment la décharge sauvage située près de la maison, à la recherche de restes. Un soir, j'ai jeté des os de poulet, qui ont disparu le lendemain.
Un autre jour, j'ai acheté des bananes pour mon équipe de foot perdante. Je pense que c'était une erreur. D'autres enfants sont arrivées. Ils étaient tous agglutinés autour de moi, tendaient les bras en répétant "Me, me, me !". Ils me faisaient un peu penser à des oisillons. Un bambin était en pleurs car quelqu'un lui avait arraché sa banane. Je suis donc parti en racheter une nouvelle poignée. -
13/04 - 15/04 - Derniers jours à Séoul
- Par cpt-tibo
- Le 02/05/2018
- Dans Séoul
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SEOUL, COREE DU SUD
13/04Le Palais Gyeongbokgung, fermé mardi dernier, nous a ouvert ses portes. Le domaine est énorme mais l'entrée ne donne pas accès à tout le site.
L'un des cinq grands palais construits sous la dynastie Joseon. Le nom du palais, Gyeongbokgung, signifie « palais du Bonheur resplendissant ».
Des étudiants qui n'avaient même pas l'air de comprendre leurs questions nous ont demandé si nous étions familier avec la nourriture coréenne.
Petit concert de musique classique en quittant le Palais, direction une rue marchande pas loin.
De boutiques de souvenir et de snacks partoutLes sud-coréens sont des spécialistes des petites boîtes gravées. On trouve beaucoup de fresques et de tableaux japonais, ainsi qu'une quantité affolante de restaurants japonais. Quelques contrefaçons de grandes marques s'installent autour de boutiques de souvenirs et de snacks.
Lançage de cerceaux à Hanok Village
Nous avons quitté cet espace en traversant la colline de la Seoul Tower. La promenade était sublimée par les arbres en fleurs.
MarchéNous avons fait un dernier marché que nous avions repéré près de la Seoul Tower. Mes deux paires de pompes étant mortes coup sur coup, j'ai acheté à mes dépends une paire de New Balance à un prix raisonnable. C'était la seule à ma taille. Khalid lui s'est offert un sweet Suprême
Comme à notre habitude, nous avons fini par acheter une bière au 7eleven du coin de la rue. Ce soir là, c'était "Au revoir Sam !" : un anglais prof d'anglais en Chine, qui après quelques jours passés à Seoul s'y voyait bien y vivre.
14/04
Le dernier jour, je devais m'attaquer au Parc national de Bukhansan, accessible en métro, mais la pluie (ainsi qu'un réveil difficile) m'ont calmé dans ce périple. C'est pu ske ct.Un mal pour un bien. A la place, j'ai convaincu Khalid de m'accompagner au "Retro Bar Gaming" dans le quartier de Hongik pour assister à la finale de la LCK (League of Legends Championship Korea). En gros, une partie du jeu vidéo le plus joué au monde, dans LE pays qui domine ce sport électronique. C'est le sanctuaire ultime de League of Legends.
Avant la compétition, retour au Lotte Mall devant lequel se déroulait une sorte de meeting politique. Les gens levaient le poing en rythme et avec ferveur.
Il faut savoir que certains joueurs professionnels en Corée du Sud sont vénérés comme des stars du foot en Occident. Leurs joueurs s'exportent partout dans le monde, du Brésil à la Russie, et les meilleurs d'entre eux gagnent quelques millions de dollars par an avec les primes de championnats. Pour cause : les joueurs s'entraînent près de douze heures par jour et les diffusions qui attirent de nombreux sponsors sont visionnées simultanément par des centaines de milliers de joueurs dans le monde. Riot Games, les créateurs du jeu, ne plaisantent pas avec leur evenementiel. Depuis quelques années, les finales ont parfois lieu dans des stades nationaux. De quoi se donner une petite idée pour ceux qui ne réalisent pas la place que commence à prendre le sport électronique. Les puristes savent à quel point il est (comme beaucoup) aussi additif que nocif.
Finale de la LCK au Retro Bar GamingMalheureusement, cette finale avait lieu à Busan, au sud de la Corée du Sud. A l'inverse des occidentaux, les coréens préfèrent généralement regarder l'E-Sport seuls chez eux, au travail puis dans le train avant d'arriver à la maison. Le bar était donc assez peu rempli, et vide de séouliens. Africa Freecs a déjoué les pronostics en arrachant la première partie aux Kingzone Dragon, avant que ces derniers ne remportent haut la main les trois suivantes. En vrai, nous sommes partis à la fin du premier match.
Sushis à volontéUn restaurant (et une serveuse) à volonté de sushis sur des tapis roulants et un buffet à volonté nous ont tapé dans l'oeil. La volonté peut durer une heure mais quelques dizaines de minutes suffisent.
15/04
Une dernière partie de foot avant le surprenant dégonflement forcé dans l'aéroportRéveil tardif pour check-out à 11h, mais nous pouvions laisser nos affaires car notre vol pour Fukuoka était à 18h. Atteindre l'avion ne s'est pas fait sans peur. Tout d'abord, le train jusqu'à l'aéroport nous a imposé un changement. Nous n'avions plus de tickets valides en raison d'une erreur de sortie à la Seoul Station. Heureusement, les responsables se sont montrés compréhensifs. Il a fallu marcher dix minutes jusqu'à l'enregistrement, suite à quoi un briquet malencontreusement oublié dans mon bagage en soute nous a encore ralentis. L'aéroport est si grand qu'un train relie les différentes portes d'embarquement. Enfin, la notre était la plus éloignée à bien, si bien que nous avons couru pour arriver quelques minutes avant l'embarquement.
Rue piétonne près de la Seoul Tower
Au milieu des buildingsUn séjour bien plaisant, que nous n'avions une fois de plus pas du tout planifié. La chambre d'hôtes n'était pas au top, mais sa localisation impeccable. Nous avons adoré les habitants, qui étaient comme on nous les avait vendus : souriants, respectueux, attachants et BIEN plus ouvert et compétents en anglais que dans le reste de l'Asie. J'achète ! Le côté "occidental" se ressent bien à Séoul. Il peut parfois manquer d'authenticité, mais est plaisant lorsque l'on ne cherche pas le dépaysement. Les attractions étaient à la hauteur de nos attentes, en particulier les point de vue.
J'aurait bien voulu voir un concert de K-Pop, rien que pour l'ambiance, et aller dans le quartier "branché" de Gangnam.
Direction le Japon !
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10/04 - 12/04 - Visite de Séoul : Prises de vue étourdissantes
- Par cpt-tibo
- Le 28/04/2018
- Dans Séoul
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SEOUL, COREE DU SUD
10/04Rue de la Honey House
Le petit dèj ne sera pas pour ce matin. Une équipe de sourds-muets russes cohabitaient dans d'autres chambres. Ils se couchaient après nous et ne faisaient pas grand chose la journée. Ils étaient prompts au salut et très serviables.
Chaque matin les premiers jours, Ben nous donnait le programme. En chemin vers le palais qu'il nous avait recommandé, nous nous sommes arrêtés dans un autre palais plus petit.
Changdeokung Palace
Un palais et quelques temples à l'intérieur très sobre. Il n'y a pas d'idoles mais parfois des peintures zen.
En plein milieu de la ville, les jardins autour du lac sont calmes et magnifiques.
Beaucoup de visiteurs locaux, parfois étranger, louent des tenues coréennes traditionnelles à la journée pour poser devant les temples et jardins.Difficile de manger en dessous de sept euros. Pour Khalid, difficile de manger tout court, car dans ce pays le porc est une institution. Leur cuisine cultive l'amour de la bonne grosse viande, toujours parfaitement cuite. Ils arrivent à sublimer le gras même sans sauce, grâce à une sélection rigoureuse des meilleures parties de la bête. Mais bon... ce sera Mcdo ce midi.
Nous avons quand même bien profité (moi plus que Khalid) des merveilles carnivores de la ville
"Geongang"
"Poissons coeurs"Nous sommes arrêtés quelques minutes dans le bar d'une rue aux poissons, avec des aquariums contenant des "poissons-coeurs" (sortes d'anémones chelous). Le prix de la bière nous a fait réaliser le coût important de la vie dans la capitale sud-coréenne. Mais pas le temps de s'apitoyer sur notre budget toujours plus réduit. Nous avions reperé à quelques kilomètres une colline parfaite pour admirer un premier panorama de la ville.
Entourée de montagnes et traversée par l'immense rivière Han en son centre, Séoul jouit d'une position géographique de premier plan.
Malgré un temps maussade, la vue était majestueuse
Les nuages devenaient de plus en plus noir et gris, et le vent résonnait de toute ses forces sur la colline. Nous étions tout seuls au sommet, qui nous avait prit une demi-heure à gravir.
11/04
Lotte Mall
Terrain de foot près de la Seoul StationLa Corée du Sud adore le football, et les nombreuses diffusions de ce sport à la télé nous avaient donné envie d'acheter une balle. Nous en avons trouvé une au Lotte Mall, ainsi qu'une casquette pour moi et des chaussures pour Khalid. Près de la Séoul Station, le terrain de foot était réservé par un cour d'enfants et son entraîneur qui semblait préférer la théorie à la pratique. On s'est donc rabattus sur un minuscule parc, puis un terrain de basket où des enfants jouaient au base ball.
Hongik UniversityLe soir, nous sommes sortis autour de Hongik University. Selon Ben, le meilleur endroit pour sortir et faire des rencontres, selon la méthode "French oulala !". Des bars, des boîtes et de très nombreux couples. Une jeunesse "moins fermée" (car plus bourrée) que dans le reste de la capitale. Après un bar à shisha, il fallait rentrer à pieds jusqu'à la guesthouse à une dizaine de kilomètres. Heureusement, les premiers bus de la journée sont arrivés après 7km de marche.
Street dance à Hongik le dernier soir
12/04
Réveil à 14h, et petit déjeuner encore loupé. Ce jour là, Ben nous avait dit d'aller à la Seoul Tower.
N Seoul TowerSur une colline au centre de la ville, cette tour de télécommunication fait 236m de hauteur. Dans le métro, un séoulien d'une quarantaine d'années nous tous les deux surpris, puis bien fait rire, en nous disant : "Je comprends votre parole".
Pour arriver à la Seoul Tower, il faut prendre un ascenseur sur des rails puis un téléphérique.
Depuis la colline, nous avons assisté à un coucher de soleil éclatant entre les arbres.
Il y a des cadenas accrochés sur une grande partie des barrières.
Le ciel a prit des couleurs douces avant de passer au bleu.
L'accès à la tour d'observation était chère, mais valait le coup. L'ascenseur qui s'illuminait de planètes et d'étoiles nous a emmené dans l'espace. Nous avons atteint notre étage au moment où disparaissait les derniers rayons de soleil.
Je ne me lasserais jamais de la vue du haut d'une grande ville. Ici surtout, les montagnes et collines forment des remparts d'une élégante beauté.
Sur le trône