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14/02 - 18/02 - Mon périple Himalayen : Solo trek du Mardi Himal
- Par cpt-tibo
- Le 07/03/2018
- Dans Annapurna
- 3 commentaires
ANNAPURNA CONSERVATION AREA, NEPAL
14/02 - 18/02L'avant Trek
L'Himalaya. Ce mot résonne en moi comme un rêve grandiose inaccessible. Entre nous, qui ne s'est jamais imaginé atteindre le sommet de l'Everest dans un ultime effort, pour contempler un paysage infini depuis le toit du monde ? Ces dernières semaines, "1996, Tragédie à l'Everest" de John Krakauer, venait renforcer ma volonté de me confronter à l'Himalaya (Malgré son titre, ce livre est passionant et magnifique), dans la limite de mon temps et de mes capacités. Après tout, c'est pour ça que je suis venu au Népal à l'origine.
Fin du trekMaki n'avait que le Langtang en bouche. Il a convaincu tout ceux qui avaient le temps et la foi de le faire. Pour ma part, il n'était pas question que je retourne sur Katmandu avant de voir Pokhara et la chaîne des Annapurnas (Sommet de l'Annapurna : 8091m). L'avantage de son trek était sa gratuité, contrairement à celui que je m'apprête à faire. L'idée du Mardi Himal (Sommet : 5587m) venait de Max, qui baroudait au Népal depuis un certain temps.
La particularité de ce trek est la montée rapide en altitude et le changement de décor régulier. Des villages, on passe aux forêt et aux étendues de montagnes rocheuses, puis le meilleur pour la fin : les sommets enneigés avant le Base Camp à 4500m, avant de retourner aux hameaux. Le Mardi Himal se fait normalement entre quatre et huit jours, avec plusieurs déclinaisons possibles. Il s'agit d'un de ces "tea house trekking" où l'on peut trouver un hammeau/camp à chaque étape. Toutes les critiques en vantait l'excellent rapport beauté/temps. Je confirme. Il vaut le coup.
Vision de rêve entre le Low Camp et le High CampJ'ai passé quelque temps à étudier une gigantesque carte (achetée pour pas moins de quatre euros) et dessiner mon parcours optimal. En raison des très nombreuses routes, la principale difficulté était d'établir le point de départ. A partir du Low Camp, ma seconde étape, le chemin ne se décide plus jusqu'au Camp de Base. Le gérant de ma guesthouse m'a aidé à étblir un itinéréraire à partir de cette carte. Celui-ci prévoyait environ huit heures de marche sur quatre jours, à une allure lente. En vrai, mes étapes dépendront de mon état de fatigue, des conditions climatiques et de l'heure (ordre respecté pour chaque jour). Il ne me restait plus qu'à payer les autorisations et diverses asurances de responsabilité pour une quarantaine d'euros, et j'étais prêt à partir.
Jour 1 : Kande - Forest Camp / 8h - 15€
A bord d'un bumpy bus, j'ai quitté Pokhara, à 900m d'altitude, pour Kande, quelques centaines de mètres plus haut, à une dizaine de kilomètres au nord sur la voie rapide. Normalement, le trek commence à l'Australian Camp, en prenant une jeep, mais je ne voyais pas l'intérêt de payer pour gagner à peine une heure de marche. Je commence donc par un des points les plus bas et éloigné du Camp de Base, avec un sac d'environ six kilos.
Kande
J'ai croisé très peu de touristes. La plupart sont des familles chinoises descendant tranquillement avec leurs armées de porteurs.
On ne m'avait pas menti en disant que février est la saison idéale. "Il ne fait ni trop chaud ni trop froid, et les treks moyennement populaires sont vides de monde", m'avait dit ue holandaise à Katmandu. Effectivement, le soleil brille, la température est moyenne, mais il fait vite chaud en mouvement. En plus, la visibilité est excellente. Pour l'instant.
Entre Kande et Tolga
Les chemins sont multiples. Les habitants des hammeaux confirmaient régulièrement ma direction, ce qui ne m'a pas empêché de me perdre plus d'une fois. Parfois, le chemin à emprunter est un petit sentier déviant. On croit être sur la bonne route, avant de se rendre compte après un quart d'heure qu'on a emprunté l'un des nombreux chemins alternatif. Avant d'arriver au checkpoint de Tolga, j'avais dû par trois fois rebrousser chemin, perdu dans la forêt, et réaliste/pessimiste quant aux chances de revenir sur le trek par un ces chemins involontairement empruntés.
Autour du Camp Australien
Arrivée à l'Australian Camp et premier aperçu des hauts sommets. Le camp est grand et propre, presque luxueux. Ensuite, le chemin monte en pente douce et traverse des hammeaux das la vallée. Le temps est agréable. Quelques kilomètres plus loin, une école appelant aux dons, des fermes et des plantations en terrasses. Régulièrement, des petits troupeaux de vaches et de buffles, dont l'un, effrayé par ma présence, galopait en groupe mais en restant la route principale quelques mètres devant moi.
Nature, hameaux, animaux
A partir des checkpoints, les établissements commerciaux sont régulés par le Mardi Trek Tourism Management and Merchant Committee. Les prix sont fixés en fonction de l'altitude et de la difficulté d'accès. Partout, les menus proposent les mêmes plats, dont le prix augmente à chaque étape. "Ecrire les prix à la main est punissable. Si c'est le cas, il ne faut pas rester dans un hôtel de la sorte" disent les cartes. C'est amusant de voir que certains s'assument.
Seule la bouffe est chère. Même tout en haut, les chambres coûtent une misère. A Tolga, j'ai dépensé environ quatre euros pour un pauvre sandwich au poulet gras dans un pain triangle sec. La détente sur cette petite terrasse ensoleillée et sa vue sur la vallée était beaucoup plus savoureuse, bien que fraîche. Un chilly lunch comme on les aime.
La vallée en HDR
Vers 15h, black tea à Landruk, chez des gérantes qui essayaient de me convaincre de rester pour la nuit. "Forest Camp ? Impossible today !" - "Why that ?" Elle m'a sourit puis est partie. Je suis reparti une heure plus tard, pas tout à fait serein quant à l'avancement de la journée.
Le chemin allant au Forest Camp est particulièrement physique. Il monte sec. Les marches de fortune font s'élever de plus de 800m sur seulement deux kilomètres. Les choses sérieuses commencent. Quelques petites déviations proposent des panoramas intéressants sur la vallée, au soleil couchant. Le Forest Camp, 2550m, ne comprend que deux maisons de thé.
Avant le Forest Camp
Je n'avais pas réalisé que le prix des chambres était indiqué sur le menu. Etant l'un des seul clients du site, j'avais prévu de prendre une chambre chez l'un et de manger chez l'autre. J'ai failli en payer le prix fort. Pour cause, prendre une chambre oblige à manger dans le restaurant du même établissement, sous peine de payer 600 roupies de plus. Manger chez le concurrent ? 600 roupies ! Rammener son casse dalle ? 600 roupies ! Prendre un thé en face ? Ouf ça passe. Faut dire qu'à 2€ la nuit... je comprends l'assurance financière.
Une maison de thé du Forest Camp
Le petit "dining hall" était bien chauffé. Un grand poèle à bois et trois anglaises qui sont parties se coucher à 19h, me laissant commencer un nouveau bouquin policier sans saveur. Vers 20h, direction ma petite case toute sale (˜ prison) où un énorme mille-pattes/phasme squattait le mur au dessus de mon lit. Fais de beaux rêves ! -
30/01 - 01/02 - Paysages lunaires et dénivelés abyssaux - Le trek de la Vallée de Sham, Ladakh
- Par cpt-tibo
- Le 14/02/2018
- Dans Laddakh
- 3 commentaires
Trek de la Vallée de Sham
Ah les paysages lunaires du Ladakh. Ces somptueuses montagnes désertiques dans lesquelles ont peut marcher plusieurs jours sans croiser personne. Pour un prix moyennement convenable car timidement négocié, je me suis offert un "baby-trek", comme disent les ladakhis. Le forfait incluait le taxi (qui prend plus de la moitié du prix à lui tout seul), les panier-repas et le guide. Au programme donc, trois jours, dont deux de marche, de Likir à Tingmosgang, pour un total d'environ 25km, avec deux nuits chez l'habitant. Je vous offre un épisode contemplatif d'une trentaine de photos. Pourtant, je les ai vraiment triées au maximum...
Mon temple préféré à la fin du trek
Mon taxi klaxonne vers 8h. Un petit bonhomme robuste et bien tassé au visage amical s'avance vers moi et me serre chaleureusement la main. C'est Karma, mon guide pour ces trois prochains jours. Son anglais était hélas assez limité. A chaque question de ma part, les trois quarts du temps sa réponse était "Ye ye ye". Le trajet était du genre : "Waouh ! Tellement de camps militaires !" - "Ye ye ye beaucoup de militaires" - "Colline magnétique ? Ca veut dire quoi ?" - "Ye ye ye colline magnétique" - "Vous pensez que les monastères sont ouverts ?" - "Ye ye ye beaucoup de monastères". Il se faisait un malin et maladroit plaisir de répéter, sans vraiment comprendre le sens de mes questions. Au bout d'un moment ça saute aux yeux, et on arrête de poser des questions. Le trajet était très silencieux, pas reposant pour autant, et le chauffeur me guidait plus que mon Karma.
On s'est arrêté pas loin après Leh pour un chaï et un petit déjeuner dans une boulangerie locale servant de très bons gâteaux au sucre. Puis une heure et demie sur la radieuse route nationale n°1. Après moultes camps et fourgons militaires avançant au ralenti, on serpente comme jamais entre les montagnes nues et ses fracassants dénivelés. Il faut sans arrêt esquiver les rochers fraîchement éboulés sur la route.
Likir depuis le monastère
La première étape est le monastère de Likir, à partir duquel est censé commencer ce trek qui dure normalement quatre jours. Nous, on va commencer un peu plus loin. L'arrêt fut bref. Karma est parti cherché le "lama", sorte de leader spirituel du monastère, pour lui demander d'ouvrir le temple. Lama pas là. J'ai cru qu'il allait dire que je n'avais pas de karma.
Cour du monastère
La cour, le toit et les alentours sont tout de même digne d'intérêt. Je m'attendais au moins à ce que mon guide essaye de m'expliquer les bases architecturales ou religieuses du site. Je l'ai vu prier devant l'imposante statue de Bouddha, puis retourner m'attendre dans la voiture. Pas grave. Finalement, c'était peut-être mieux d'aller à l'essentiel. Je préfère être libre que d'avoir à subir une visite lourde et mal guidée.
Début du trek à quelques km de Likir
Quelques trois heures de marche en plein soleil jusqu'à Yangtang. Je transpirais à grosses gouttes sous ma parka et sa capuche en fourrure. Mon dos trempé se gelait instantanément dès que je l'enlevais plus de cinq minutes. J'ai rapidement enlevé ma polaire.
Mini glacier
J'avais d'emblée déclaré à Karma qu'il pouvait se permettre d'avancer vite. Lui, comme beaucoup d'autres guides, sont relativement saturés par toutes ces années de trek. Apparemment, on ne se lasse jamais de la région, de son atmosphère ou de ses habitants. A la longue, c'est le côté visite touristique qui désabuse. On est tous deux partis d'un bon pied, même si le sien était meilleur. Bah oui, j'étais le touriste idéal, pas dramatisé par la possibilité d'un trekking silencieux. En vrai, mes pieds, OK. Le rythme, plus que convenable.
On se sent tout petit au milieu de ces abracadabrantesques montagnes
Dans ce grand pays peuplé de petits hommes, c'est un sentiment nouveau pour moi. Le sentier est plus ou moins plat et tracé. Il alterne entre pentes douces et certaines plus escarpées, avant de monter beaucoup plus sèchement en zigzag. Parfois, quelques déviations pas évidentes me confortaient dans mon choix de partir accompagné. On passe sous pas mal de dômes rocheux.
Yangtang
Petit village pour camper avant de partir pour Hemis Shukpachan, à deux heures de marche. On l'a survolé pour emprunter, un peu dommage, un long tronçon de route pendant quelques kilomètres. Puis une étendue caillouteuse descendant tranquillement jusqu'à notre paisible destination pour la nuit.
Hemis Shukpachan
Trouver un "homestay" disponible a été beaucoup plus difficile que prévu. On a essuyé trois gentils refus embarrassés. Les habitants m'ont fait le coup des chambres trop sales ou pas assez bien chauffées, et du "problème" des toilettes sont locales. Sérieusement, je ressemble tant que ça à un petit bourge incapable de s'adapter à la réalité locale ? C'est surtout de la faute de Karma, qui me demandais ce que je voulais dîner, à quelle heure je voulais partir... Je veux pas qu'on me demande mon avis ! Le but de séjourner chez l'habitant, c'est de sortir de sa zone de confort. "Local", je répondais à chaque fois.
"CHAH" et coups de bâtons
Deux gamines entreprenantes nous ont guidé chez leur grands-parents qui ont finit par nous accueillir. Un couple charmant, très serviable et respectueux. Leur petite salle à manger est au sous sol et je devais presque me coucher sur le dos pour y accéder. L'ambiance de cette petite pièce réchauffée par son poêle à bois était délectable. Par contre, ma chambre était glaciale. Il faisait aussi froid à l'intérieur qu'à l'extérieur. Après le chaï et les cookies, je suis parti seul en direction du monastère et de son couvent au sommet du village.
Temple de Hemis Sukpachan
Comme je m'y attendais, le couvent aussi était fermé. C'était un highlight du trek. Plus tard, j'apprendrais le décès récent d'un des quelques cinquante membres du village. Comme les funérailles se déroulent à Leh, le lama est parti y assister, emportant avec lui avec les clefs du monastère. Je veux bien croire en la bonne foi de l'agence qui m'avait vendu ce couvent comme une expérience inoubliable. Même si le "L'hiver c'est top y a pas un seul touriste" s'est transformé en chemin en "L'hiver c'est vraiment pas la meilleure saison". Pour moi, cette saison a définitivement ses avantages.
Rencontre surprenante d'un handicapé mental attachant, dans tous les sens du terme
Il piquait sans arrêt des fous rires stridents. Les locaux étaient amusés que je m'intéresse à lui en retour. Je n'ai pas réussi à en tirer un mot. C'est mon "nouvel ami" selon Karma. Arrivé au homestay, il a demandé à la petite fille de l'homestay de s'en occuper. Je pensais alors que c'était l'idiot du village dont tout le monde "prenait soin". Un peu plus tard, alors que que je tentais de survivre sous trois couvertures, dans ma chambre se réchauffant progressivement, j'entends son rire à travers la fenêtre. Le courant était coupé. Seule la lumière d'une petite bougie éclairait faiblement la pièce. J'étais sûr qu'il m'observait (et qu'il était complètement inoffensif). Tout d'un coup, il entre carrément dans la chambre et se tient devant moi, me fixant en rigolant... Je le fais partir, pas méchamment mais pas gentiment non plus. Karma m'appelle pour manger deux minutes plus tard. "I see retarded people" lui dis-je comme à Bruce Willis (réa indien au passage). Il a beau ne pas faire de mal à une mouche, on ne sait jamais ce qui peut l'intéresser dans mes affaires. Et puis qu'est-ce qu'il fout ici ?
Dîner
On a mangé tous ensemble. En fait, c'est le petit-fils de mes hôtes. Le repas était vraiment captivant. J'ai été bien servi. Des mok-mok, raviolis locaux, à volonté. J'ai adoré l'ambiance feu de poêle de ce petit nid douillet. Parfois, la gêne de mes hôtes occasionnée par certains passages à vide de leur petit-fils était évidente. Quand le grand papa m'a montré sa carte affichant fièrement "guesthouse", puis demandé mon avis sur l'appellation de son hébergement, je lui ai répondu que la maison d'hôte, ça sonnait un peu plus "pro" et "business" que le séjour chez l'habitant. Il a semblé un peu déçu.
J'ai des frissons quand je regarde cette photo
Je n'ai pas eu le courage de me lever plusieurs fois pour alimenter le feu du poêle, préférant à la place étouffer sous toutes ces couvertures. J'ai dû attendre que mon guide se réveille quelques temps après l'heure qu'il avait fixée pour le départ. A partir de là, j'ai définitivement arrêté d'attendre quelque chose de lui.
Journée sans soleil
Quelle magnifique randonnée jusqu'à Tingmosgang. Il faut à environ quatre heures pour parcourir 11km, et c'est déjà la dernière étape. Elle monte beaucoup plus que la précédente.
Très végétatif en comparaison du reste
Un moment, Karma a imposé une pause. Réaliste et honorable pour un guide. Je me dis que la plupart auraient forcé le trek jusqu'à dépasser leurs limites, ou trépasser.
Au final, on s'élève seulement quelques centaines de mètres, dont chacun d'entre eux n'est qu'un grain de poussière au milieu de cette vallée abyssale
A la moitié du parcours, on arrive à Ang
Suivez le guide
Un minuscule village après lequel le chemin tracé s'arrête brusquement. Il laisse place à un dénivelé rocheux qui met les pieds à l'épreuve. Sans doute la meilleur partie de la vallée.
Hmmm, ces roches multicolores
L'habitante de la Yak Guesthouse
Tingmosgang. Le homestay n'était pas non plus évident à trouver. Il s'agit plus d'une chambre d'hôte cette fois-ci, mais toujours avec cette petite salle à manger. Même accueil chaï-leureux, même chambre glaciale, mêmes toilettes à l'indienne. Je laisse mes affaires et fonce au monastère en espérant qu'il soit ouvert.
Cour du Monastère de Tingmosgang
Des salles de prières et quelques temples étaient ouverts. Prend ça Karma ! Des moines et quelques moinillons présents dans la cour. Un de ces moines que je soupçonne être le lama s'exprimait dans un anglais excellent. Deux-trois touristes indiens.
Route du monastère
Des fortifications autour de ce monastère bancalement accroché à la falaise.
En descendant, j'ai raté le chemin et improvisé sur une descente caillouteuse archi abrupte. Je suis arrivé dans un jardin. Julley !
Brassage du thé
J'ai passé toute la fin d'après-midi à lire dans la chaleur de la salle à manger, pendant que la maîtresse de maison roulait de la farine pour préparer les "chapatis". Notre hôte lui brassait le "thé salé", une spécialité que les locaux raffolent.
Moulinets de prière et casse dalle d'après-midi
Au dîner, potage de légume triple portion. Goûteux. Je me réconcilie un peu avec Karma, qui semble mieux comprendre mon anglais ce soir-là. Je me souviens d'une conversation sur la mobilité sociale. Il me disait "Rend tes parents fiers en faisant comme eux". Je lui faisait comprendre qu'en France, c'est pas aussi simple (marre de toujours tout nuancer). Notre mentalité veut qu'on ait plus d'honneur à trouver notre propre voie plutôt que de subir son destin, chose pas toujours évidente. Ses parents sont, comme beaucoup ici, des réfugiés tibétains (Même si la plupart le sont depuis des générations).
Je suis tellement mystérieux
A 9h le lendemain, le taxi revient pour une dernière journée dans les temples et monastères avoisinants.
A quelques kilomètres de Tingmosgang, ce temple était d'une finesse
Une salle de prière était ouverte
Il est tout neuf. Un minuscule temple plus ancien le surplombe, accessible après de nombreuses marches. Karma m'explique enfin que "Tout est fermé car tout le monde est à Leh". Sauf qu'à Leh aussi tout est fermé... Il a encore essayé de me prendre en photo, mais ça n'a pas donné grand chose.
Stupas du temple
Entrée du Monastère d'Alchi
Arrive le "11th Century Temple". Comme son nom l'indique, un temple du 11e siècle en l'état.
Le lama était là. Pas fâché, il a ouvert la serrure pour la découverte d'un temple d'un autre temps. L'odeur des vieilles peintures murales prend immédiatement aux narines. Une multitude de petits bouddhas décorent les murs autour de fresques sacrément épiques. Au centre, des idoles dont le grain se détachait à moitié. Evidemment, les photos sont proscrites. Un tout petit temple. Le site regorge de mystères.
Il ira loin
Des passages étroits débouchent jusqu'à l'Indus, le roi des fleuves, que je vois enfin, par hasardEn me relisant, je réalise que j'ai pas mal critiqué. C'est vrai, certaines conditions n'étaient pas idéales. Même si ce post est rédigé deux semaines après le trek, j'essaye de retranscrire au mieux mon état d'esprit sur le moment. Croyez-moi, dans l'ensemble, j'ai adoré le faire. La beauté himalayenne surpasse toutes les désagréments que j'ai pu rencontrer. Le Ladakh vaut à lui seul mille villes indiennes (ce qui ne veut rien dire). Les superlataxatifs sont impuissants, voire inutiles, face à cette grandiose expérience. A prendre comme vous voulez.