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[Jour 1] Kilimanjaro Route Machame 6D : Percer le voile de la forêt tropicale" | Machame Gate (1830m) - Machame Camp (3050m)
- Par cpt-tibo
- Le 23/07/2019
- Dans Kilimanjaro Route Machame
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L'idée de gravir le Kilimanjaro, cette montagne qui domine l'Afrique du haut de ses 5895m, n'est pas nouvelle.
C'est elle qui m'a fait, des mois durant, préparer des milliers de cartons de "Pitchs", soulever des centaines de fûts d'huile de moteur Shell, charger d'interminables camions de 33 palettes ; Elle qui m'a orienté vers la Tanzanie, puis le Kenya et, logiquement, l'Ethiopie ; Elle qui m'a fait rêver, de son prestige et sa gloire. Cette idée aussi inutile que fascinante que je pourrais me dépasser pour accomplir un exploit personnel, et avoir l'opportunité de voir ce que peu de gens ont pu voir. Cela fait des mois que Quentin et moi sommes sur le coup...
Massif volcanique emblématique prisé par des milliers de randonneurs, le sommet : l'Uhuru Peak!!!!, est en théorie accessible à n'importe quelle personne avec un minimum de condition physique. La pratique nous prouvera qu'il ne se laisse pourtant pas dominer si facilement.
Un dicton célèbre avait coutume de dire : "Le Kilimanjaro, c'est de l'eau", (Il est effectivement mis en bouteille par les deux plus grades marques locales d'eau et de de bière, donc OUI C'EST DE L'EAU !). Effectivement, il nous a tous deux arrosé de fatigue, éclaboussé de peine, douché de complexité, lors d'une ascension finale qui s'annonça inondée de résistance.N'oublions pas qu'il tue quelques personnes chaque année... Mais pas nous.
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Mzungus de choc à Moshi - A la veille du Kili
- Par cpt-tibo
- Le 22/07/2019
- Dans Nord de la Tanzanie
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A 20h débutait le premier match de la Tanzanie de la Coupe d'Afrique des Nations.
Le gérant du bar, très collant, me postillonnait sans arrêt au visage. Ce gros balourd, qui visiblement ne connaissait rien au foot, m'a fait supporter le Sénégal pendant 30 minutes. Résultat : j’étais le seul à célébrer l'égalisation du Sénégal. Un moment de malaise pur, cristallin, éthéré, immaculé dirais-je, lorsque je m'en suis rendu compte par la suite.
Le lendemain, ce même balourd est venu me chercher dans mon hôtel pour que je loue les combi hors de prix de sa sœur (qu'il avait passé la soirée à essayer de me vendre). Bouquet final, nous l'avons retrouvé le matin de notre départ au Kili, tentant de refourguer ses chapeaux. Moi qui suis d'ordinaire patient avec les démarcheurs, je lui ai clairement dit que j'en avait fini avec lui.
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24/04 - 25/04 - KYOTO - Des singes et des bambous : Arashiyama
- Par cpt-tibo
- Le 09/06/2018
- Dans Hiroshima & Kyoto
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KYOTO, JAPON
24/04
Shoren InL'ancienne capitale impériale nipponne. Un nom qui attire notre imaginaire sur le Japon traditionnel par excellence : les milles temples, sanctuaires et jardins. Bordée de collines en périphérie, c'est là que se trouvent les principaux points d'intérêts, ainsi que la foule. Sans doute l'endroit où nous avons le plus entendu parler la langue de Ribéry. C'est amusant quand on sait que Kyoto a signé un pacte d'amitié avec Paris en 1958. Nous avons apprécié ses attractions, mais pas forcément son centre-ville. Le temps n'était pas au rendez-vous les premiers jours, tout comme notre budget. Je pense que nous avions trop d'attente quant à l'aspect général de la ville, qui s'est avérée très classique.
Depuis le Shinkansen entre Hiroshima et KyotoA Hiroshima, quelques minutes avant le check-out, nous réalisons qu'il serait intéressant de se renseigner sur les bus avant de se mettre en route pour la gare. Les bus étant tous complets, le Shinkansen a été ravi de nous déposer une fois de plus jusqu'à notre destination. Nous avons entrepris la marche retour de trois kilomètres sous la pluie, jusqu'à la gare. Je n'étais pas rassuré quant aux tableaux dans mon sac, mais la protection a bien fait son travail.
Wasabi Hostel, salle communeLes transports japonais ont troué notre budget. Ce Shinkansen nous a coûté près de 75€. A Kyoto, il pleuvait toujours. Le bus nous a déposés juste en face de notre guesthouse : Wasabi Hostel, une toute petite maison d'hôtes traditionnelle à l'intérieur très typique et joli, mais un peu réchauffée. Il s'agit d'une chaîne d’hôtels, ici à l'unique dortoir très étroit, où tous les équipements, sauf les boissons, sont payants. Un établissement assez représentatif de la ville : tape à l'œil mais peu pratique, "tourist made" en somme. En plus, il y avait un couvre-feu à 1h du matin. A la question "Que se passe-t-il si nous rentrons après une heure du matin", le réceptionniste nous a répondu de rentrer après six heures, s'il-vous-plaît.
Wasabi Hostel, dortoirMalgré tout, le gars était sûr. Traumatisés par le déficit budgétaire du double Shinkansen, nous avons immédiatement préparé notre départ vers Matsumoto. Dans cinq jours, notre prochain et dernier volontariat sera dans une ferme. Les bus directs pour s'y rendre étant complets, il nous a organisé un itinéraire en réservant nos places directement auprès du chauffeur de bus, qui devait nous déposer à Nagano, après quoi un JR (train régional) relie Matsumoto en moins d'une heure. Le bus roulait de nuit ce qui nous évitait en plus de réserver un établissement à 50€.
KyotoEn vrai, nous avons fait une petite dépression financière, qui a peut-être biaisé la perception de notre séjour à Kyoto. Pour survivre, Khalid attendait un virement sur son compte. De mon côté, je me suis rendu compte que je ne tiendrais pas deux semaines de plus en continuant à vivre comme ça. Les restaurants se sont transformés en "Conveniance store", autrement dit en 7 Eleven, Family Mart ou Lawson, ces chaînes d'épicerie à grand succès où l'on trouve repas instantanés, chips, boissons, magazines, distributeur d'argent... Il y en a au moins un dans chaque village et à chaque coin de rue dans les grandes villes. Nous avons priorisé la marche (c'était déjà le cas avant) et les destinations touristiques gratuites.
25/04
En route pour ArashiyamaL'auberge était au milieu de tout, mais proche de rien. Ainsi, nous avons marché des kilomètres jusqu'au quartier d'Arashiyama, autrefois lieu de promenade de la cour impériale.
Pont TogetsukyoAutour du célèbre pont Togetsukyo que semble traverse une rivière amazonienne, on trouve le Japon touristique comme on l'aime : des rues commerçantes et des boutiques de souvenir.
Parc des singes d'IwatayamaAprès une courte randonnée, nous arrivons sur une plateforme au sommet d'une colline où se trouvent une centaine de macaques en liberté. On ne peut ni les toucher, ni s'en approcher, ni les viser avec un appareil photo, ni même les regarder dans les yeux, pour ne pas les provoquer. C'est vrai qu'un macaque a voulu m'agresser.
Nous avons été sortis d'un espace dans lequel des jeunes japonais dessinaient les macaques pour "la recherche".
Comme au zoo, on peut les nourrir en allant dans une cage qu'ils grimpent à l'affut des pommes et des cacahuètes... Attraction très prisée mais très peu pour nous.
La vue sur Kyoto est intéressante
Autour du pont TogetsukyoRetour au pont qui "traverse la lune" pour rejoindre la Bambouseraie d'Arashiyama.
Bambouseraie d'ArashiyamaSur 500m, un chemin, étroit au vu des visiteurs, traverse cette forêt de bambous géants. Elle reste belle et impressionnante, bien plus que sur les photos. A ce propos, ma grande taille était un atout majeur pour prendre des photos à bras levés afin d'éviter la foule. Car foule il y avait.
Bambouseraie d'ArashiyamaSelon une croyance japonaise, le bambou est un symbole de force car il permet de repousser les mauvais esprits. C'est dommage qu'il y ait autant de noms gravés dessus.
Fin d'un festivalNous avons pris un premier bus qui nous a emmenés à l'opposé de notre guesthouse. A environ 8km de celle-ci, nous n'avions plus la motivation de rentrer à pieds. Le deuxième bus nous a bien rapprochés. Ce jour-là, nous avions vu l'affiche d'un festival pas loin. J'ai convaincu Khalid de m'accompagner. Sous un temps pluvieux, nous y sommes passés pour voir les derniers exposants remballer.
"Magasin d'armes et d'équipements traditionnels"Au pays des samouraïs, les katanas sous fascinaient. Ils sont d'une élégance remarquable, en particulier dans ce magasin, en face de notre guesthouse. Ici, les prix grimpaient jusqu'à plusieurs centaines de milliers de yens (milliers d'euros). Khalid a longtemps hésité à en ramener un. Quand on sait ce qui est arrivé à notre troisième valise, pas de regrets.
Puis Khalid a pété ses lunettes. Il a passé les dernières semaines à moitié aveugle, mais pas trop.