L'avant Kili : Moshi
- Par cpt-tibo
- Le 22/07/2019
- Dans Nord de la Tanzanie
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Petite, plate et étendue, Moshi est une ville aussi authentique que réchauffée.
Elle prospère surtout grâce aux bénéfices des Mzungu (blancs) venus s'aventurer au Kilimanjaro. C'est d'ailleurs la seule raison pour laquelle nous nous y rendons.
Le centre-ville est joliment décoré de boutiques de souvenir tape à l’œil qui mettent en avant des peintures au couteau représentant Maasaï et animaux de la savane. On y circule pas trop mal pour une ville de taille moyenne. Un marché typiquement coloré et encombré s'étend sur plusieurs rues. Quelques bars à l'ambiance cool passent des musiques reggae, entre des restaurants, des hôtels et des auberges de jeunesse (une quasi exception en Tanzanie).
Par temps clair, on peut apercevoir le Kilimanjaro, au niveau de la station de bus.
A certains endroits, le démarchage est quasiment permanent.
On le trouve parfois subtil et amusant au départ, puis de moins en moins. A la fin, on préfère les ignorer. Difficile néanmoins lorsque ceux-ci arrivent de front et tendent leur main pour vous saluer. Ils suivent à peu près tous le même schéma, du "Bonjour comment ça va ?", au "Tu sais, j'étais un guide avant", avec des variantes du type : "Je travaille pour un hôpital, un orphelinat ou une école" (qu'est-ce que tu préfères ?).
Ces démarcheurs sont des spécialistes dans leur domaine. Ils arrivent à déceler un besoin, et, quel qu'il soit, peuvent le satisfaire : expéditions au Kilimanjaro, safari, taxi, restaurant, hôtel, bar, distributeur, souvenirs, art, parc, tour de la ville, ils peuvent vous emmener partout ! En trois jours à Moshi, nous avons eu le droit à TOUT !
Arrivé à Moshi, je n'ai pas le temps de poser mon sac à l'hôtel que je suis déjà suivi par trois intéressés. L'un d'entre eux, dreadlocks et maillot de Chelsea, m'a recroisé plus de trois fois par la suite. Ils apprennent rapidement que j'ai choisi Monkey Adventures pour faire le Kili. Utile, car ils reconnaissent Joseph, l'assistant manager de cette agence, qui passait par hasard dans la rue. Il m'accompagne jusqu'à mon hôtel, nous échangeons nos WhatsApp et il il me donne des idées de trucs à faire.
Les Materuni Waterfall
Confus d'entendre Darude - Sandstorm (Titre ?) aux confins de l'Afrique de l'Ouest, je déguste mon Fish & chips chez Chrisburger. Quentin et moi y retournerons goûter un délectable cheeseburger après le Kilimanjaro.
Je dis non à toutes les recommandations de visite guidée et autres suggestions personnalisées, en vue de m'y rendre par mes propres moyens. Il suffit de sauter dans le premier dala-dala (minibus) venu direction Materuni. En chemin, je rencontre James, un habitant de Moshi originaire de Materuni, qui s'improvise guide pour une somme raisonnable.
Je mets les pieds dans un village frais et paisible, bordé de plantations de café arabica. Les habitants vivent principalement de leur culture. On trouve nombre d'arbres fruitiers : mangues, bananes, pastèques, oranges...
L'altitude : 1500m, l'humidité et la terre fertile des sols volcaniques du prolongement du Kilimanjaro en font une zone de culture prospère pour de nombreuses plantes.
Pas de vue du Kili, mais une belle cascade en récompense après 45 minutes de marche tranquille, ainsi qu'une vue dégagée de Moshi au sud.
Au retour, nous commandons une bouteille de vin à la banane dans un pub local. Des tanzaniens faisaient tourner une grosse chope en métal, remplie d'une bière à la banane grise et morcelée. Trop fraîche pour mon estomac de Mzungu me disent-il.
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