Morogoro - En route vers le Kili

Parce que j'aime commencer mes récits par des histoires de débâcle...

 

     Je vais vous raconter celle de mon hôtel à Morogoro. Muni de ma réservation Booking, je me suis jeté dans un taxi dès mon retour à la station de bus. Ma destination était "Oddy's Executive Lodge", un hôtel récemment ouvert au centre-ville. Le chauffeur ne connaissait pas. Comme tous ses collègues dans ces moments là, il a préféré s'arrêter plusieurs fois pour demander son chemin plutôt que de suivre les indications claires de mon GPS... Mais passons. Nous sommes arrivés dans ce qui ressemblait à un hôtel d'au moins 2 étoiles supérieures au standing annoncé : large propriété pour un bâtiment blanc, sobre et classe, grillages et même portier (dans une rue en terre bordée d'habitations précaires).
     L'hôtel était complet, la Wi-Fi, inexistante (ou bien le réceptionniste ne voulait pas me la donner). Je ne vous parle même pas du prix : plus de cinq fois supérieur à celui de ma réservation. Dégoûté, j'ai fui vers une petite guesthouse spacieuse et peu chère.

     Arnaque ? Quand j'y pense, ça ne tient pas la route...

     Fatigué par l'absence ou la lenteur des Wi-Fi locales, j'ai fini par acheter une carte sim Airtel, dérogeant ainsi à ma règle tacite qui consistait à me débrouiller sans... Je commence à comprendre pourquoi on trouve si peu de serveurs africains sur les jeux en ligne (du moins en Tanzanie).

Chez Mama Pierina, j'ai passé deux nuits à me battre avec ma moustiquaire trop petite pour le lit.

 

     Le lendemain à 4h30, direction Arusha. Non, Moshi...
J'ai changé d'avis en cours de route. Quentin, mon frère plus grand de deux ans mais de même taille, me rejoindra là-bas, puis nous irons à Arusha après avoir foulé le toit de l'Afrique. 

Un lever de soleil sphérique, aussi pur que sauvage (mais du mauvais côté du bus)...

 

     M'a souhaité la bienvenue vers l'est et Dar Es Salaam, avant la bifurcation vers le nord. Ce furent neuf heures d'un défilé agréable de savane herbeuse, de maisons en pierre, en tôle ou en boue, rassemblées en village le long de la route ou éparpillées dans les champs de maïs, de coton et de pommes de terre. L'harmonie des montagnes, apparaissant au loin comme des ombres bleutés dessinées à la pastel, enjolivait le tableau. Oui, l'Afrique, c'est magnifique !

Hélas tout le trajet se déroula sous fond de musiques "Bongo flava", sorte de RnB Hip-Hop à la sauce locale, moins agréable. Ils diffusaient Baahubali, The Beginning, classique du cinéma populaire indien, doublé de commentaires Swahilis. Un seul homme assure tous les doublages, et se permet même de commenter les scènes d'action. Le pire, c'est qu'il s'agit d'un doublage "non officiel" qui ne coupe pas seulement les voix, mais aussi les bruitages et la musique. Autrement dit, quand viennent les commentaires, ils se contentent de couper TOUT le son du film !
De toute façon, je l'avais déjà vu dans un bus au Népal.

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Commentaires

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