countryside

  • 25/02 - 03-03 - Un paradis menacé : la résistance d'un homme - Volontariat dans la campagne chinoise [3]

    CAIJIAGOU, REGION DE CHONGQING, CHINE
    25/02 - 03-03


    Caijiagou
    Caijiagorgeous
    Le village n'a pas cessé de se moderniser. En seulement cinq ans, des promoteurs ont fait construire une route et des grandes maisons blanches. On comprend tout de suite pourquoi. Il faut dire que le coin est superbe et idéalement situé. Dès qu'on s'élève un peu, la vue est imprenable.

    Yang trek
    Début de la randonnée
    Au soleil, le côté supérieur des falaises devient doré - d'où le nom - orange en fin de journée, alors qu'au clair de lune, il prend une teinte bleue. Si le village paraît isolé, il n'est en réalité qu'à cinq minutes d'une grande route, et à une heure d'un Parc national et de la moyenne ville Nanchuan. Les citadins, ça ne fait aucun doute, vont arriver en masse et finir par achever cette merveille, pour le plus grand plaisir de Yang. Il suffit de quelques promoteurs bien intentionnés...

    Caijiagou
    Feux
    Yang n'avait de cesse de condamner cette modernisation qui détruit le paysage. Il protestait également contre les feux sauvages d'ordures (alors que les pompiers passent régulièrement pour faire de la prévention). Depuis la ferme, jamais une heure ne s'écoulait sans que l'on puisse voir un feu. Il m'expliquait que les gens lui rient au visage quand il leur demande d'arrêter de brûler les ordures.

    Caijiagou pavillion
    Pavillon un peu plus haut
    Une fois, il m'avait demandé - c'était peut-être une question rhétorique - comment leur faire comprendre ? Tout fier de mon expérience chez Harsh, je lui ai répondu qu'essayer de convaincre les gens de changer une méthode non seulement simple mais qu'ils ont en plus utilisée durant toute leur vie, est inutile. Il vaut mieux démontrer par les actes. Encore faut-il savoir par où commencer. C'était quand même triste de voir des flacons vides du fameux "round up" de Monsanto éparpillés comme des petits cailloux dans la vallée. Les locaux s'en servent presque quotidiennement pour désherber les chemins.

    Jinshan
    Jinshan
    Dans la voiture familiale nous conduisant au marché, je me souviens d'une moquerie d'un passager sur Yang. Ce dernier digérait assez mal l'odeur de sa cigarette, et lui faisait comprendre. Moi, c'était la seule chose que j'ai comprise.

    Jinshan market
    "Arrêtez de me donner des sacs plastiques"
    La ville dans laquelle on a atterrit me faisait penser à un quartier anglais post industriel. Son marché était plein de charbon et de ferraille. On a fait le plein de fruits et légumes, avant de prendre le déjeuner le plus tôt de mon histoire : 9h30. Même à cette heure-ci, le tofu se mélangeait parfaitement bien aux épices et condiments à volonté du buffet de la petite gargote.

    Porteur
    J'étais naturellement le porteur du panier...
    (Dès qu'il a commencé à être un peu chargé). A la fin, il me rentrait dans le dos, m'obligeant à adopter une posture recourbée ou à garder mes mains en soutien. C'était le signe qu'on était pleins et qu'il fallait rentrer. J'étais très satisfait de mon achat d'un pack de ces excellentes barres Uncle Pop et des tomates, que Yang rejetait car "elles étaient sûrement bourrées de pesticides". Il semblerait qu'il ait un sixième sens pour détecter les produits chimiques. Mes huiles essentielles indiennes - il était désolé de me décevoir - sont bourrées de produits pas naturels. Bref, le marché était très rentable pour moi, sauf pour la serpillière.

    Porteur
    Deux villageois tiraient un tronc d'arbre
    Pendant la semaine, on attendait l'éclaircie pour faire une randonnée autour des falaises. Au départ, Yang s'était invité, un peu à mes dépends, dans mon excursion. J'avais le sentiment qu'il voulait m'accompagner pour m'empêcher d'atteindre le "chemin de la mort" (comme je l'appelle). A trois heures de la ferme, un sentier abrupte longe la falaise, les villageois l'empruntent pour récolter des bambous. Il avait aussitôt regretté de m'en avoir parlé. A ses côtés, je savais bien qu'on n'allait pas marcher trois heures, encore moins récolter des bambous.

    Porteur
    J'étais - à mes dépends une fois de plus - automatiquement porteur des snacks et de son matériel photo (qu'il n'a pas du tout utilisé)

    Caijiagou bamboo
    Forêt de bambous
    Finalement, c'est un excellent guide. Il connaît la vallée comme sa poche. Passionné qu'il est par la nature, il arrive toujours à se rendre intéressant. La forêt est si riche en arbres, fleurs et oiseaux.

    Caijiagou birds
    Sacrement difficiles à photographier
    Pour chaque espèce, j'apprenais qu'il ne s'agissait que de l'une sur 1x10 puissance 10 de plus dans la région. On est passés devant des tombeaux abandonnés, des rivières, des forêts de bambous, de pins et d'autres arbres tropicaux.

    Caijiagou
    Retour à la maison après à peine deux heures
    Yang est un fanatique des violettes. Il est allé deux fois à Toulouse pour assister à une conférence spéciale sur cette fleur. Lorsqu'il a vu sa "deuxième violette de l'année", toute petite et flétrie sur le bord du chemin, il s'est immédiatement couché pour la sentir. Pendant qu'il s'extasiait sur elle, j'essayais de rester normal.  

    Caijiagou
    On y voyait bien la nuit
    Ma dernière soirée, au clair de lune, signait la fin du nouvel an chinois. A l'occasion, les villageois ont mitraillé la vallée de pétards presque sans interruption (leur Toussaint en quelque sorte).
    J'étais assez fier qu'il ait reconnu mon utilité. Je lui ai peut-être fait gagner des années d'espérance de vie en dépoussiérant la baraque, et en le "refaisant marcher". Lui m'a fait goûter pendant ce court séjour à une vie simple (qu'il pouvait avoir tendance à compliquer) : nourriture fraîche et mode de vie sain, dans un environnement calme et magnifique, avant le retour à la décadence.

  • 25/02 - 03-03 - De la poussière et des larmes : Opération purification - Volontariat dans la campagne chinoise [2]

    CAIJIAGOU, REGION DE CHONGQING, CHINE
    25/02 - 03-03

    Caijiagou
    Caijiagou depuis la maison
    Les conditions de vie n'étaient pas aussi spartiates qu'il le prétendait : des cartons et une couverture pliée en quatre faisaient office de matelas, tandis que mon sac de couchage m'isolait amplement de nuits très froides. Je dormais bien dans cette petite pièce toute vide, qui me rappelait au départ un certain trou à rats de Bangkok. Ici au moins, l'hôte n'a pas mit les voiles. C'est aussi bien mieux qu'une tente à même le sol, sans sac de couchage (coucou Harsh).

    Yang cleaning
    Arrosage des planches pour faire adhérer la poussière (Joie)
    En revanche, le travail était fidèle à sa description. Comme il me l'avait annoncé, les trois quarts du boulot consistaient à nettoyer la maison. Je ne ménageais pas mes efforts (ce sont mes efforts qui ménageaient), en partie car ma santé en dépendait. Ma chambre de fortune était sous une partie du grenier envahie de poussière et de saletés, au plancher plein de trous.
    La logistique de nettoyage était un vrai casse tête. Un soir qu'il ventait, le lavage du sol de la veille est parti en poussière. Je n'avais pas eu le temps d'attaquer la deuxième partie du grenier, celle qui tient grossièrement en équilibre sur des bambous d'un autre âge, maladroitement fixés. 

    Caijiagou
    Les anciennes fermes des trois frères
    Quand je pense à toutes ces heures de nettoyage qui auraient pu être gagnées, si seulement Yang avait investi dans du matériel un minimum décent. Il n'y avait qu'un vieux torchon (toujours le même) en guise de serpillière, et une sorte de pelle tressée à la main pour le ramasse poussière. Inutile de préciser qu'après un mur ou une poutre, le torchon ne torchait plus efficacement. Toutes les dix minutes, je devais changer l'eau en transportant le sceau depuis les escaliers jusqu'à la cour. Je lui ai dit, dit et redit qu'une serpillière, c'est la base. A la fin, sa réponse était : "Si ça peut t'aider, je veux bien en acheter une au marché demain"... Inouï. "Mais... C'est pour toi que c'est utile" lui ai-je répondu. Au marché, ils n'avaient que des vieilles serpillières datant peut-être de la dynastie des Qing voire des Song.

    Yang attic
    Grenier
    J'ai eu la présence d'esprit de commencer par le grenier, pour finir par le salon (le contraire aurait définitivement été stupide). Yang n'était pas assez entreprenant pour me donner des conseils, mais n'hésitait pas, comme il le disait lui même avec humour, à contrôler le résultat comme un inspecteur. Ce n'est pas le meilleur pour déléguer des tâches, mais il excelle dans le côté perfectionniste.

    Caijiagou
    Caijiagou
    Le plus frustrant était de nettoyer ce satané sol, planche par planche, en sachant pertinemment qu'il allait de nouveau disparaître sous une couche de poussière le lendemain. La première heure est la plus difficile. Ensuite, la répétition de la tâche devenait une sorte de méditation, aidée par la musique. Dans une certaine mesure, la culpabilité cachée mais évidente de Yang pour la délégation de ce travail si palpitant l'amenait à me ménager en me proposant régulièrement des pauses. Un smoothie, une pomme, des gâteaux ou bien une barre de pop-corn d'Uncle Pop, entre deux aller-retour à la fontaine.

    Yang rice
    Coupage du riz
    Un jour qu'il faisait beau, Yang était ravi de me permettre de travailler dehors, et moi aussi. Le job consistait à raccourcir ses plants de riz au sécateur. J'en ai coupé une quantité astronomique. L'autre jour qu'il faisait beau, j'étais de charge des mauvaises herbes. Quatre heures de jardinage qui sont passées largement plus vite que deux heures de nettoyage. Respectant la devise selon laquelle "rien ne se perd", les mauvaises herbes et les plants de riz étaient laissées sur place. Les déchets quant à eux vont presque tous au compost.

    Spring caijiagou
    Spring is here
    Yang avait toujours la fâcheuse tendance de se justifier par ses problèmes de santé. Sa constitution, le l'ai bien compris, est fragile à tous les étages, mais ça n'explique pas comment il a fait pour survivre dans un endroit si sale et poussiéreux les premières semaines. Les attentions de Yang étaient trop. Les premiers jours, j'étais plutôt flatté et satisfait de sa bienveillance. Mais à la longue, c'était parfois très frustrant. Par exemple, il ne cessait de vanter le bienfait que peuvent avoir les différentes bactéries de ses entreprises culinaires sur le transit, me disant que c'était excellent pour "nos estomacs fragiles". Je n'ai rien dit, mais j'aurais bien voulu.

    Caijiagou
    Les voisins de jour
    Tout dans sa cuisine est "gluten free". Les repas étaient des festivals de légumes locaux, toujours accompagnés de divers cornichons dans un bol à part. La viande est arrivée avec sa sœur, le dernier jour. Elle avait amené, avec son ex mari, un poulet en pièces détachées de la tête aux pattes. Pas mauvais. Pour le dernier repas, bien meilleur, du poisson. C'est comme si la viande a remplacé la bonne ambiance tranquille qui régnait jusque là, pour laisser place à des lourds silences et un Yang plus renfrogné que jamais. Fin de la purification alimentaire.

    Caijiagou yang farm
    Réserve de bois
    Un conférant fait maison concluait chaque dîner. Il récupérait les bactéries de la dernière préparation pour celle du lendemain, lui conférant l'auto-suffisance sacrée.
    Tout était délicieux, mais comment dire... le délice était souvent un peu fade. Les quantités étaient plus que satisfaisantes cela dit. Seul son pain perdu et son porridge du petit-déjeuner, bien que "sugar free", étaient étrangement goûteux. 

    Caijiagou
    Les voisins de nuit

  • 25/02 - 03-03 - Arrivée à Caijiagou chez Yang Yang : un hôte prudent mais vaillant - Volontariat dans la campagne chinoise [1]

    CAIJIAGOU, REGION DE CHONGQING, CHINE
    25/02 - 03-03

    Dès la station du bus de Sigongli à Chongqing commençaient les inconvenances attendues de la barrière de la langue. Heureusement, l'itinéraire de Yang était très détaillé. Il m'avait envoyé le nom chinois de toutes les villes et stations de bus à prendre, que je n'avais plus qu'à pointer du doigt sur mon téléphone (en cas de blocage de mon interlocuteur). A part mon ventre qui me lançait de façon répétée, je me sentais bien. J'avais sauté le petit déjeuner et le déjeuner, mais c'était pour le mieux.

    Caijiagou
    Caijiagou
    Dans le bus pour Nanchuan, j'étais assis à côté d'une jeune chinoise qui devait se rendre dans une ville pas loin de ma destination. Elle m'a épargné la galère du bus local, où le chauffeur n'avait pas le temps de s'occuper d'un étranger désorienté. Elle m'a aussi épargné la difficulté d'expliquer à l'autre chauffeur (malgré mes phrases toutes faites en chinois), qu'il fallait me déposer devant un pont, à l'entrée d'un village que personne ne connaissait. J'avais des photos au cas-où, mais le chauffeur s'est bien débrouillé. La route passait entre les montagnes et les forêts.

    Yang House
    Maison de Yang, ancienne ferme
    Caijiagou, petit village d'environ 200 habitants, dans les "Golden Buddha Mountains", sera ma demeure pour la semaine. Après un peu plus d'un kilomètre à pieds, je suis arrivé en fin de journée dans la petite "ferme" de mon hôte : Yang Yang (caractères chinois différents).

    Yang Hall
    Salon

    Il m'a accueilli avec un dîner et des formalités, avant de me présenter son humble demeure. On est loin du taudis annoncé. Le salon est presque classe dans un sens.

    Living room Yang
    Ma "chambre"
    J'ai pu choisi ma chambre, la moins sale et poussiéreuse. Les toilettes compost de fortune sont potables. Il suffit de mettre une lunette sur un sceau, et on évite tous les désagréments des toilettes turques ou à l'indienne.

    Yang trek
    Pause pendant une randonnée
    Le personnage est véritablement surprenant. Du haut de ses 45 ans, Yang est grand (pour un chinois) et maigre, les joues creusé et le crâne dégarni, et toujours vêtu d'un chemisier en filigrane sous son blouson vert. D'une voix fluette, il parle un anglais excellent, hérité de ses nombreuses expériences de voyage, comme volontaire, couch surfer ou travailleur. Célibataire endurci au sourire facile n'est pas le seul contraste de cet homme. Pour quelqu'un qui a autant voyagé, il est d'une prudence incroyable.

    Moi trek Yang
    Autre type de pose
    Problèmes de santé oblige, il s'est organisé un mode de vie très strict, aussi bien dans l'organisation des tâches que dans son régime alimentaire. Ce qui ne l'empêche pas d'être flexible. Je pouvais manger tout ce que je voulais (dans la limite du disponible), et du moment que je travaillais au moins quatre heures par jour, je pouvais également choisir mes horaires. Sa seule intolérance, non négociable : point de fumeur. Attention également aux déchets et à la nature. Il est fier de dire qu'il vit avec le minimum.

    Caijiagou
    Depuis le champ de riz devant la maison
    Il y a environ cinq ans, Yang a quitté Chongqing (après Dali et Lijiang), pour s'installer à Caijiagou. Il voulait un endroit calme et sain pour s'occuper de sa mère, atteinte d'un cancer. Deux ans plus tard, elle décéda. Après une vie passée à barouder, il décida néanmoins de rester et loua cette ferme à l'un des trois frères des deux autres fermes voisines. Une loi interdit apparemment aux citadins de posséder une maison à la campagne, ce qui l'avait contraint à louer simultanément deux maisons. Commença alors l'appel aux volontaires, de l'autre côté de la barrière pour lui.

    Compost
    Compost
    Beaucoup de projets, notamment la création d'une ruche ou d'un poulailler, mais son attention est pour l'instant focalisée sur la rénovation de la maison. Un terrain, assez modeste, mais suffisamment grand pour cultiver salade et riz, délimite cette ancienne ferme. Il n'a pas l'ambition irréaliste d'être auto-suffisant (je l'ai tellement entendu celle là), mais vit sur ses économies en attendant de trouver une solution.

    Caijiagou
    Un peu plus haut a Caijiagou
    La vie ici est tranquille. La centaine de villageois se connaissent tous. La majorité vivent de l'agriculture, et certains de l'élevage de poules, de porcs ou encore d'abeilles. Mon arrivée avait provoqué certaines réactions enjouées chez les enfants. Je n'avais néanmoins pas besoin de demander mon chemin. Dès le "Nihao", ils m'indiquaient systématiquement la direction d'une manière flegmatique, assis ou appuyés sur leurs outils. Placides est l'adjectif qui déterminerait le mieux ces villageois, pour la plupart âgés, les plus jeunes ayant quitté Caijiagou pour les villes.

    Yang House
    Maison de Yang depuis le chemin
    Sans la maison du vieil homme âgé de 90 ans, la maison de Yang serait la plus haute du village. Le dessin est superbe. Sa localisation en plein centre de la vallée en fait un tableau d'une esthétique rare. Les falaises des Golden Buddha Mountain et leurs immenses forêts aux multiples teintes de vert s'étendent magnifiquement autour de ces petites fermes familiales.
    Une route blanche toute neuve fait le tour du village en trente minutes à pieds, sur laquelle sont dispersées des ruches, des porcheries et quelques tombes décorées de copeaux de pétards. On entendait régulièrement des explosions en honneur aux morts.

    Caijiagou road
    Une route faisant le tour du village
    Yang est assez curieux, mais préfère parler de lui ou de sa région. J'ai appris qu'il était possible de faire du stop en avion. Il rit des choses simples, mais l'humour (à l'occidental) n'est pas son point fort. Moi, je le faisait souvent marcher, dans tous les sens du terme. Après le dîner, je sortais faire un tour du village, et lui demandais s'il voulait m'accompagner. Généralement, ça ne durait pas plus de vingt minutes, car il s'épuise très rapidement. Le premier soir, il montait la pente en arrière (c'est bon pour son dos) et s'arrêtait toutes les cinq minutes pour reprendre son souffle. Une fois rentré, je me marrais bien en l'écoutant faire ses leçons de français sur sa tablette.
    Photophobique qu'il était, je n'ai pas eu l'autorisation de l'immortaliser. Voici donc son portrait robot.

              Yang tintin
              Yang avec des cheveux
    Je ne partage pas les idées de Hergé (ai-je besoin de le préciser), mais Yang est assez ressemblant pour le coup. Je redoute le jour où m'accueillera un hôte africain dans le même genre.

    Fire Yang
    Faire un feu, l'étouffer, récupérer le charbon, s'en servir comme fertilisant (c'est vrai qu'on voit pas mal sa tête sur celle-ci)
    Autrement, c'est un gars courageux. Il prend un bain froid tous les matins dans une grande bassine à l'extérieur. Un rituel qui s'accompagne d'exercices de respiration, selon les méthodes d'un youtubeur danois. A therme, les défenses immunitaires du corps s'en trouvent renforcées. Sachant que le matin, il fait entre 5° et 10°, c'est couillu. Je l'entendais parfois depuis ma chambre.

    Yang House
    Vallée depuis la maison
    Le temps n'était pas au top cette semaine. Seulement deux jours de soleil, pendant lesquels la température a grimpé d'au moins quinze degrés. Je priais Ra tous les soirs pour qu'il donne la force au soleil de percer les épaisses couches de nuages. La plupart du temps, il n'a pas exaucé mes prières. Les nuages et le ciel gris faisaient chuter la température de manière extrême. Le soir, je devais mettre ma parka pour survivre.

    Caijiagou
    Journée sans soleil

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