Articles de cpt-tibo

  • [Jour 1] Kilimanjaro Route Machame 6D : Percer le voile de la forêt tropicale" | Machame Gate (1830m) - Machame Camp (3050m)

    L'idée de gravir le Kilimanjaro, cette montagne qui domine l'Afrique du haut de ses 5895m, n'est pas nouvelle.

     

         C'est elle qui m'a fait, des mois durant, préparer des milliers de cartons de "Pitchs", soulever des centaines de fûts d'huile de moteur Shell, charger d'interminables camions de 33 palettes ; Elle qui m'a orienté vers la Tanzanie, puis le Kenya et, logiquement, l'Ethiopie ; Elle qui m'a fait rêver, de son prestige et sa gloire. Cette idée aussi inutile que fascinante que je pourrais me dépasser pour accomplir un exploit personnel, et avoir l'opportunité de voir ce que peu de gens ont pu voir. Cela fait des mois que Quentin et moi sommes sur le coup...

         Massif volcanique emblématique prisé par des milliers de randonneurs, le sommet : l'Uhuru Peak!!!!, est en théorie accessible à n'importe quelle personne avec un minimum de condition physique. La pratique nous prouvera qu'il ne se laisse pourtant pas dominer si facilement. 
    Un dicton célèbre avait coutume de dire : "Le Kilimanjaro, c'est de l'eau", (Il est effectivement mis en bouteille par les deux plus grades marques locales d'eau et de de bière, donc OUI C'EST DE L'EAU !). Effectivement, il nous a tous deux arrosé de fatigue, éclaboussé de peine, douché de complexité, lors d'une ascension finale qui s'annonça inondée de résistance.

    N'oublions pas qu'il tue quelques personnes chaque année... Mais pas nous.  

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  • Mzungus de choc à Moshi - A la veille du Kili

    A 20h débutait le premier match de la Tanzanie de la Coupe d'Afrique des Nations.

     

         Le gérant du bar, très collant, me postillonnait sans arrêt au visage. Ce gros balourd, qui visiblement ne connaissait rien au foot, m'a fait supporter le Sénégal pendant 30 minutes. Résultat : j’étais le seul à célébrer l'égalisation du Sénégal. Un moment de malaise pur, cristallin, éthéré, immaculé dirais-je, lorsque je m'en suis rendu compte par la suite.
    Le lendemain, ce même balourd est venu me chercher dans mon hôtel pour que je loue les combi hors de prix de sa sœur (qu'il avait passé la soirée à essayer de me vendre). Bouquet final, nous l'avons retrouvé le matin de notre départ au Kili, tentant de refourguer ses chapeaux. Moi qui suis d'ordinaire patient avec les démarcheurs, je lui ai clairement dit que j'en avait fini avec lui.

     

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  • L'avant Kili : Moshi

    Petite, plate et étendue, Moshi est une ville aussi authentique que réchauffée.

     

         Elle prospère surtout grâce aux bénéfices des Mzungu (blancs) venus s'aventurer au Kilimanjaro. C'est d'ailleurs la seule raison pour laquelle nous nous y rendons. 

    Le centre-ville est joliment décoré de boutiques de souvenir tape à l’œil qui mettent en avant des peintures au couteau représentant Maasaï et animaux de la savane. On y circule pas trop mal pour une ville de taille moyenne. Un marché typiquement coloré et encombré s'étend sur plusieurs rues. Quelques bars à l'ambiance cool passent des musiques reggae, entre des restaurants, des hôtels et des auberges de jeunesse (une quasi exception en Tanzanie).
    Par temps clair, on peut apercevoir le Kilimanjaro, au niveau de la station de bus.

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  • Morogoro - En route vers le Kili

    Parce que j'aime commencer mes récits par des histoires de débâcle...

     

         Je vais vous raconter celle de mon hôtel à Morogoro. Muni de ma réservation Booking, je me suis jeté dans un taxi dès mon retour à la station de bus. Ma destination était "Oddy's Executive Lodge", un hôtel récemment ouvert au centre-ville. Le chauffeur ne connaissait pas. Comme tous ses collègues dans ces moments là, il a préféré s'arrêter plusieurs fois pour demander son chemin plutôt que de suivre les indications claires de mon GPS... Mais passons. Nous sommes arrivés dans ce qui ressemblait à un hôtel d'au moins 2 étoiles supérieures au standing annoncé : large propriété pour un bâtiment blanc, sobre et classe, grillages et même portier (dans une rue en terre bordée d'habitations précaires).
         L'hôtel était complet, la Wi-Fi, inexistante (ou bien le réceptionniste ne voulait pas me la donner). Je ne vous parle même pas du prix : plus de cinq fois supérieur à celui de ma réservation. Dégoûté, j'ai fui vers une petite guesthouse spacieuse et peu chère.

         Arnaque ? Quand j'y pense, ça ne tient pas la route...

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  • Une semaine à Dumila [3] : Aperçu de la vie locale tanzanienne

    "Hakuna Matata" (Pas de problème)

     

              Le mantra incontournable de la culture bantou swahilie, et une expression très récurrente chez Said en particulier. Il n'est pas très à l'aise avec son anglais, et le charabia des néo-zélandais n'aidait pas. Je l'ai rassuré en lui expliquant qu'en général, moi non plus ne comprenais pas les trois quarts de ce qu'ils bitaient. Lui en revanche est très facile à comprendre. Il a commencé à héberger des volontaires il y a trois ans, quand j'ai moi-même commencé à voyager grâce à Workaway (ce qui fait de Dumila mon 15e volontariat). Pour info, Simba veut dire lion et Pumba phacochère en swahili.

    Le meilleur conseil que je pourrais donner pour s'intégrer dans cet environnement : oubliez que vous êtes un Muzungu (blanc). Arrêtez de calculer les regards étonnés, le fait est que vous serez observé en permanence quand vous marcherez dans une ville de la sorte. Malgré l'abondance récente de volontaires, beaucoup d'enfants d'ici n'ont jamais vu de blanc de leur vie.

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