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25/02 - 03-03 - De la poussière et des larmes : Opération purification - Volontariat dans la campagne chinoise [2]
- Le 15/03/2018
- Dans Sichuan & Chongqing
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CAIJIAGOU, REGION DE CHONGQING, CHINE
25/02 - 03-03
Caijiagou depuis la maison
Les conditions de vie n'étaient pas aussi spartiates qu'il le prétendait : des cartons et une couverture pliée en quatre faisaient office de matelas, tandis que mon sac de couchage m'isolait amplement de nuits très froides. Je dormais bien dans cette petite pièce toute vide, qui me rappelait au départ un certain trou à rats de Bangkok. Ici au moins, l'hôte n'a pas mit les voiles. C'est aussi bien mieux qu'une tente à même le sol, sans sac de couchage (coucou Harsh).
Arrosage des planches pour faire adhérer la poussière (Joie)
En revanche, le travail était fidèle à sa description. Comme il me l'avait annoncé, les trois quarts du boulot consistaient à nettoyer la maison. Je ne ménageais pas mes efforts (ce sont mes efforts qui ménageaient), en partie car ma santé en dépendait. Ma chambre de fortune était sous une partie du grenier envahie de poussière et de saletés, au plancher plein de trous.
La logistique de nettoyage était un vrai casse tête. Un soir qu'il ventait, le lavage du sol de la veille est parti en poussière. Je n'avais pas eu le temps d'attaquer la deuxième partie du grenier, celle qui tient grossièrement en équilibre sur des bambous d'un autre âge, maladroitement fixés.
Les anciennes fermes des trois frères
Quand je pense à toutes ces heures de nettoyage qui auraient pu être gagnées, si seulement Yang avait investi dans du matériel un minimum décent. Il n'y avait qu'un vieux torchon (toujours le même) en guise de serpillière, et une sorte de pelle tressée à la main pour le ramasse poussière. Inutile de préciser qu'après un mur ou une poutre, le torchon ne torchait plus efficacement. Toutes les dix minutes, je devais changer l'eau en transportant le sceau depuis les escaliers jusqu'à la cour. Je lui ai dit, dit et redit qu'une serpillière, c'est la base. A la fin, sa réponse était : "Si ça peut t'aider, je veux bien en acheter une au marché demain"... Inouï. "Mais... C'est pour toi que c'est utile" lui ai-je répondu. Au marché, ils n'avaient que des vieilles serpillières datant peut-être de la dynastie des Qing voire des Song.
Grenier
J'ai eu la présence d'esprit de commencer par le grenier, pour finir par le salon (le contraire aurait définitivement été stupide). Yang n'était pas assez entreprenant pour me donner des conseils, mais n'hésitait pas, comme il le disait lui même avec humour, à contrôler le résultat comme un inspecteur. Ce n'est pas le meilleur pour déléguer des tâches, mais il excelle dans le côté perfectionniste.
Caijiagou
Le plus frustrant était de nettoyer ce satané sol, planche par planche, en sachant pertinemment qu'il allait de nouveau disparaître sous une couche de poussière le lendemain. La première heure est la plus difficile. Ensuite, la répétition de la tâche devenait une sorte de méditation, aidée par la musique. Dans une certaine mesure, la culpabilité cachée mais évidente de Yang pour la délégation de ce travail si palpitant l'amenait à me ménager en me proposant régulièrement des pauses. Un smoothie, une pomme, des gâteaux ou bien une barre de pop-corn d'Uncle Pop, entre deux aller-retour à la fontaine.
Coupage du riz
Un jour qu'il faisait beau, Yang était ravi de me permettre de travailler dehors, et moi aussi. Le job consistait à raccourcir ses plants de riz au sécateur. J'en ai coupé une quantité astronomique. L'autre jour qu'il faisait beau, j'étais de charge des mauvaises herbes. Quatre heures de jardinage qui sont passées largement plus vite que deux heures de nettoyage. Respectant la devise selon laquelle "rien ne se perd", les mauvaises herbes et les plants de riz étaient laissées sur place. Les déchets quant à eux vont presque tous au compost.
Spring is here
Yang avait toujours la fâcheuse tendance de se justifier par ses problèmes de santé. Sa constitution, le l'ai bien compris, est fragile à tous les étages, mais ça n'explique pas comment il a fait pour survivre dans un endroit si sale et poussiéreux les premières semaines. Les attentions de Yang étaient trop. Les premiers jours, j'étais plutôt flatté et satisfait de sa bienveillance. Mais à la longue, c'était parfois très frustrant. Par exemple, il ne cessait de vanter le bienfait que peuvent avoir les différentes bactéries de ses entreprises culinaires sur le transit, me disant que c'était excellent pour "nos estomacs fragiles". Je n'ai rien dit, mais j'aurais bien voulu.
Les voisins de jour
Tout dans sa cuisine est "gluten free". Les repas étaient des festivals de légumes locaux, toujours accompagnés de divers cornichons dans un bol à part. La viande est arrivée avec sa sœur, le dernier jour. Elle avait amené, avec son ex mari, un poulet en pièces détachées de la tête aux pattes. Pas mauvais. Pour le dernier repas, bien meilleur, du poisson. C'est comme si la viande a remplacé la bonne ambiance tranquille qui régnait jusque là, pour laisser place à des lourds silences et un Yang plus renfrogné que jamais. Fin de la purification alimentaire.
Réserve de bois
Un conférant fait maison concluait chaque dîner. Il récupérait les bactéries de la dernière préparation pour celle du lendemain, lui conférant l'auto-suffisance sacrée.
Tout était délicieux, mais comment dire... le délice était souvent un peu fade. Les quantités étaient plus que satisfaisantes cela dit. Seul son pain perdu et son porridge du petit-déjeuner, bien que "sugar free", étaient étrangement goûteux.
Les voisins de nuit -
25/02 - 03-03 - Arrivée à Caijiagou chez Yang Yang : un hôte prudent mais vaillant - Volontariat dans la campagne chinoise [1]
- Le 14/03/2018
- Dans Sichuan & Chongqing
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CAIJIAGOU, REGION DE CHONGQING, CHINE
25/02 - 03-03Dès la station du bus de Sigongli à Chongqing commençaient les inconvenances attendues de la barrière de la langue. Heureusement, l'itinéraire de Yang était très détaillé. Il m'avait envoyé le nom chinois de toutes les villes et stations de bus à prendre, que je n'avais plus qu'à pointer du doigt sur mon téléphone (en cas de blocage de mon interlocuteur). A part mon ventre qui me lançait de façon répétée, je me sentais bien. J'avais sauté le petit déjeuner et le déjeuner, mais c'était pour le mieux.
Caijiagou
Dans le bus pour Nanchuan, j'étais assis à côté d'une jeune chinoise qui devait se rendre dans une ville pas loin de ma destination. Elle m'a épargné la galère du bus local, où le chauffeur n'avait pas le temps de s'occuper d'un étranger désorienté. Elle m'a aussi épargné la difficulté d'expliquer à l'autre chauffeur (malgré mes phrases toutes faites en chinois), qu'il fallait me déposer devant un pont, à l'entrée d'un village que personne ne connaissait. J'avais des photos au cas-où, mais le chauffeur s'est bien débrouillé. La route passait entre les montagnes et les forêts.
Maison de Yang, ancienne ferme
Caijiagou, petit village d'environ 200 habitants, dans les "Golden Buddha Mountains", sera ma demeure pour la semaine. Après un peu plus d'un kilomètre à pieds, je suis arrivé en fin de journée dans la petite "ferme" de mon hôte : Yang Yang (caractères chinois différents).
Salon
Il m'a accueilli avec un dîner et des formalités, avant de me présenter son humble demeure. On est loin du taudis annoncé. Le salon est presque classe dans un sens.
Ma "chambre"
J'ai pu choisi ma chambre, la moins sale et poussiéreuse. Les toilettes compost de fortune sont potables. Il suffit de mettre une lunette sur un sceau, et on évite tous les désagréments des toilettes turques ou à l'indienne.
Pause pendant une randonnée
Le personnage est véritablement surprenant. Du haut de ses 45 ans, Yang est grand (pour un chinois) et maigre, les joues creusé et le crâne dégarni, et toujours vêtu d'un chemisier en filigrane sous son blouson vert. D'une voix fluette, il parle un anglais excellent, hérité de ses nombreuses expériences de voyage, comme volontaire, couch surfer ou travailleur. Célibataire endurci au sourire facile n'est pas le seul contraste de cet homme. Pour quelqu'un qui a autant voyagé, il est d'une prudence incroyable.
Autre type de pose
Problèmes de santé oblige, il s'est organisé un mode de vie très strict, aussi bien dans l'organisation des tâches que dans son régime alimentaire. Ce qui ne l'empêche pas d'être flexible. Je pouvais manger tout ce que je voulais (dans la limite du disponible), et du moment que je travaillais au moins quatre heures par jour, je pouvais également choisir mes horaires. Sa seule intolérance, non négociable : point de fumeur. Attention également aux déchets et à la nature. Il est fier de dire qu'il vit avec le minimum.
Depuis le champ de riz devant la maison
Il y a environ cinq ans, Yang a quitté Chongqing (après Dali et Lijiang), pour s'installer à Caijiagou. Il voulait un endroit calme et sain pour s'occuper de sa mère, atteinte d'un cancer. Deux ans plus tard, elle décéda. Après une vie passée à barouder, il décida néanmoins de rester et loua cette ferme à l'un des trois frères des deux autres fermes voisines. Une loi interdit apparemment aux citadins de posséder une maison à la campagne, ce qui l'avait contraint à louer simultanément deux maisons. Commença alors l'appel aux volontaires, de l'autre côté de la barrière pour lui.
Compost
Beaucoup de projets, notamment la création d'une ruche ou d'un poulailler, mais son attention est pour l'instant focalisée sur la rénovation de la maison. Un terrain, assez modeste, mais suffisamment grand pour cultiver salade et riz, délimite cette ancienne ferme. Il n'a pas l'ambition irréaliste d'être auto-suffisant (je l'ai tellement entendu celle là), mais vit sur ses économies en attendant de trouver une solution.
Un peu plus haut a Caijiagou
La vie ici est tranquille. La centaine de villageois se connaissent tous. La majorité vivent de l'agriculture, et certains de l'élevage de poules, de porcs ou encore d'abeilles. Mon arrivée avait provoqué certaines réactions enjouées chez les enfants. Je n'avais néanmoins pas besoin de demander mon chemin. Dès le "Nihao", ils m'indiquaient systématiquement la direction d'une manière flegmatique, assis ou appuyés sur leurs outils. Placides est l'adjectif qui déterminerait le mieux ces villageois, pour la plupart âgés, les plus jeunes ayant quitté Caijiagou pour les villes.
Maison de Yang depuis le chemin
Sans la maison du vieil homme âgé de 90 ans, la maison de Yang serait la plus haute du village. Le dessin est superbe. Sa localisation en plein centre de la vallée en fait un tableau d'une esthétique rare. Les falaises des Golden Buddha Mountain et leurs immenses forêts aux multiples teintes de vert s'étendent magnifiquement autour de ces petites fermes familiales.
Une route blanche toute neuve fait le tour du village en trente minutes à pieds, sur laquelle sont dispersées des ruches, des porcheries et quelques tombes décorées de copeaux de pétards. On entendait régulièrement des explosions en honneur aux morts.
Une route faisant le tour du village
Yang est assez curieux, mais préfère parler de lui ou de sa région. J'ai appris qu'il était possible de faire du stop en avion. Il rit des choses simples, mais l'humour (à l'occidental) n'est pas son point fort. Moi, je le faisait souvent marcher, dans tous les sens du terme. Après le dîner, je sortais faire un tour du village, et lui demandais s'il voulait m'accompagner. Généralement, ça ne durait pas plus de vingt minutes, car il s'épuise très rapidement. Le premier soir, il montait la pente en arrière (c'est bon pour son dos) et s'arrêtait toutes les cinq minutes pour reprendre son souffle. Une fois rentré, je me marrais bien en l'écoutant faire ses leçons de français sur sa tablette.
Photophobique qu'il était, je n'ai pas eu l'autorisation de l'immortaliser. Voici donc son portrait robot.
Yang avec des cheveux
Je ne partage pas les idées de Hergé (ai-je besoin de le préciser), mais Yang est assez ressemblant pour le coup. Je redoute le jour où m'accueillera un hôte africain dans le même genre.
Faire un feu, l'étouffer, récupérer le charbon, s'en servir comme fertilisant (c'est vrai qu'on voit pas mal sa tête sur celle-ci)
Autrement, c'est un gars courageux. Il prend un bain froid tous les matins dans une grande bassine à l'extérieur. Un rituel qui s'accompagne d'exercices de respiration, selon les méthodes d'un youtubeur danois. A therme, les défenses immunitaires du corps s'en trouvent renforcées. Sachant que le matin, il fait entre 5° et 10°, c'est couillu. Je l'entendais parfois depuis ma chambre.
Vallée depuis la maison
Le temps n'était pas au top cette semaine. Seulement deux jours de soleil, pendant lesquels la température a grimpé d'au moins quinze degrés. Je priais Ra tous les soirs pour qu'il donne la force au soleil de percer les épaisses couches de nuages. La plupart du temps, il n'a pas exaucé mes prières. Les nuages et le ciel gris faisaient chuter la température de manière extrême. Le soir, je devais mettre ma parka pour survivre.
Journée sans soleil -
22/02 - 23/02 - Leshan et Chongqing - Le Boudha Géant
- Le 11/03/2018
- Dans Sichuan & Chongqing
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LESHAN, SICHUAN, CHINE
22/02 - 23/02
Mon changement de volontariat m'ayant contraint à m'organiser un nouvel itinéraire, il me restait deux jours pour me rendre à Chongqing, grande ville à partir de laquelle mon hôte m'avait détaillé un parcours du combattant, composé de quatre bus différents jusqu'à son village (on y reviendra). A mi-chemin, j'avais le choix entre Leshan et Emeisan (connue pour le Mont Emei, montagne mystique ayant inspirée un grand nombre d'artistes). Le deuxième, à mon grand regret, me demandait au minimum ces deux jours de battement, d'où le choix de Leshan. Au pire, je me disais que c'était juste une étape sur le chemin. C'est assez rare, mais de plus en plus fréquent, que je décide de ma destination la veille pour le lendemain.
Grand pont à Leshan un matinPour mon premier bus en Chine, RAS, si ce n'est l'imperméabilité dont font preuve les guichetiers à l'égard de tout anglais. Ce n'était pas compliqué d'atteindre la gare routière en métro. En revanche, s'y repérer, acheter son ticket puis trouver son bus, quand tout est indiqué dans la langue de Mao, était une autre histoire. Au guichet, "Leshan, Leshan, bus, Leshan" ne semblait pas suffire à m'assurer une arrivée à bon port, en témoignait la panique totale d'une vendeuse désemparée. La traduction écrite de "prochain bus pour Leshan" nous a tous les deux sauvé la mise. J'affirme, je confirme, que connaître quelques mots de chinois est plus qu'utile.
Porte Sud du Grand BouddhaEn chemin, j'étais un peu déprimé, car depuis la veille, mon pc ne s'allumait plus. A peine arrivé dans mon hôtel, je me suis donc mis en quête d'un réparateur. Les rues en étaient pleines : des commerces d'informatique et de téléphonie en tout genre, ce qui me facilitait grandement la tâche. Entre Apple et China Mobile, mon choix s'est porté sur une petite boutique de réparation, qui indiquait en anglais qu'ils faisaient des miracles en moins d'une heure. Une démonstration efficace m'a suffit à faire comprendre au réparateur ce qui clochait sur l'appareil.
A peine quinze minutes plus tard, je suis soulagé de voir l'écran qui s'allume. Yes ! Quelle rapidité. Utilisant fièrement l'un des deux seuls mots chinois que je connais pour remercier le réparateur, (trois maintenant que je sais dire que je suis français), j'assiste ensuite à une lutte acharnée de sa part pour remettre la coque en place, dernière étape avant la restitution. Ce scélérat a forcé jusqu'à ce que l'écran se fissure...
Ainsi a commencé une longue communication traduite. "Je suis désolé, la coque est trop petite. Mais la fissure n'affecte pas l'utilisation". Euh... Si, mec, complètement ! Au moins une heure s'est écoulée, au cours de laquelle il m'expliquait que les pièces détachées mettraient des années lumières à arriver ici, mais qu'il pouvait me les envoyer gratuitement à la maison, puis qu'il fallait carrément que je rentre chez moi. "Combien d'années tu restes en Chine ?" ai-je même eu la surprise de lire.
Il a finit par enlever le composant tactile au dos de l'ordinateur, à ma demande. Résultat : une réparation gratuite en échange de mon écran tactile. Du moment que le clavier amovible continue de fonctionner, c'est pas la mort. Je ne sais vraiment pas ce que j'aurais fait sans le traducteur.
Séance d'aérobicMalgré cette réparation fortuite, mon humeur est passée du noir au blanc (typique de ma personnalité après une crise). Ce n'est peut-être qu'une impression, mais les gens me paraissaient plus cool qu'à Chengdu. Beaucoup de sourires, quelques "hello", et un sentiment de fraîcheur sous un soleil agréable (étrange à seulement cent kilomètres de Chengdu, où le temps était lourd au début, puis gris et froid). Leshan a beau être une grande ville, avec ses tours au nord et ses quartier touristiques au sud, on se sent moins "oppressé". La nuit, il faisait assez frais. J'ai marché jusqu'au sud du sud, le long de la rive droite, d'où on peut voir l'île qui abrite le Bouddha Géant, trésor chinois classé à l'UNESCO et faisant la fierté et l'attractivité de la ville. Elle était illuminée de feux multicolores. Des groupes de vieilles faisaient de l'aérobic le long du cours d'eau. J'ai fait un premier repas dans un hot pot bas de gamme, où l'on choisit soi-même ses brochettes dans des frigos, puis un second dans une gargote pour une pleine assiette de raviolis à une vingtaine de yuans.
Le lendemain matin, ma tête me lançait affreusement. C'était mon unique ouverture pour l'Attraction du coin, la seule raison ma venue. J'ai donc rassemblé mon courage, pris ma dernière pilule dolipranesque et me suis dirigé vers le site du Bouddha Géant, à environ deux kilomètres à pieds. Petit déjeuner tofuesque en chemin, dans un domaine luxueux de cours et bâtisses traditionnelles à deux pas du Bouddha.
Grand Bouddha tête ouest
Grand Bouddha tête estL'entrée est chère et bloquée par des hordes d'étourdistes. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le Bouddha est géant. Ceux qui comme moi, il faut bien se l'avouer, venaient en grande partie pour la photo, sont repartis soit fourbus, soit déçus.
Kilomètre de file d'attente descendant en colimaçon jusqu'aux pieds du bouddhaPour le voir en entier, il fallait faire la queue à partir d'une pancarte qui indiquait... 2H D'ATTENTE ! D'en haut, on ne voit que la tête, (après un arrachage de place dans les règles autour des barrières). J'aurais dû faire le tour en bateau autour du site, beaucoup moins cher et beaucoup mieux placé.
Pagode à l'est du siteEnfin bon, il n'y a pas que le Bouddha Géant, mais aussi plusieurs jardins, temples et une forêt. L'ensemble est aussi admirable qu'apaisant. Je reste toujours impressionné par la taille et la richesse des temples.
Retirer le cache soleil peut rendre l'image intéressanteAvant de prendre le bus pour Chongqing, je me suis acheté un sac de couchage "K2 Summit". Puis je me suis risqué dans un bus local pour rejoindre la gare routière, sans succès. Épuisé après environ un kilomètre de marche sous un soleil de midi (et affublé d'un sac en plus), je n'étais toujours pas parvenu à la bonne station. Taxi ! Je ne voulais pas croire le chauffeur quand il m'a dit "seven yuans" pour la course. J'ai d'abord cru qu'il m'en demandait soixante-dix, puis dix-sept... Tout s'est illuminé quand il a prit de sa propre initiative sept yuans de ma liasse de billets. Honnête homme, car c'est en fait le prix de la prise en charge des trois premier kilomètres.
CHONGQING, CHINE
24/02Arrivée tardive dans la sœur jumelle de Chengdu, Chongqing (prononcer Chunching), la "ville-montagne". Ancienne capitale de guerre et rattachée au Sichuan, elle est aujourd'hui une municipalité indépendante, avec une population de pas moins de 30 millions d'habitants, pour une région de la superficie comparable à celle de l'Autriche. Pas vraiment digne d'intérêt. Pour les voyageurs qui s'y arrêtent, il s'agit surtout d'une étape entre l'ouest et le centre.
La route était longue, mais (OUIII) calme. Si le bus diffusait de la musique en continu, c'était surtout des chansons romantiques chinoises, beaucoup moins fortes et criardes que les musiques traditionnelles indiennes et népalaises. On entendait même des versions chinoises de Ed Sheran, La Reine des Neiges ou la Lambada.En face d'une station de métro (très semblable à celui de Chengdu), mon auberge était spacieuse, confortable, et (OUIII) calme. En plus, un café et des conseils de route gentiment offerts. Ca faisait un moment que je n'avais pas fait d'auberge (Holly's Hostel ne compte pas puisqu'ils m'avaient donné une chambre). J'ai rencontré mon premier occidental : un marseillais que j'ai guidé dans le métro le lendemain.
En quête de dîner, je suis resté dans la grande rue parallèle à la ligne de métro. Je me sentais un peu mieux que le matin, et c'était agréable de retrouver l'ambiance mystérieuse et festive, rouge et jaune, du nouvel an chinois (que je n'avais jamais vraiment quitté). Mon erreur ce soir là fut de me gaver de friture la veille d'un périple avant mon troisième volontariat. Mais est-ce vraiment de ma faute si le KFC proposait un menu avec deux burgers, trois tenders, un gros pilon, des petites ailes, frites et deux flans, pour seulement six euros ? Mon ventre m'a fait comprendre que j'avais un peu forcé. Mais après tout, n'est-ce pas là un classique incontournable de mes premiers jours dans un nouveau pays (le mal de bide pas le KFC) ? -
22/02 - Nouvel an à Chengdu - Les trésors culturels du Sichuan
- Le 10/03/2018
- Dans Sichuan & Chongqing
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CHENGDU, SICHUAN, CHINE
22/02Opera Street
En ce matin du 22 février, je me suis posé une question existentielle. Pourquoi est-ce que Huawei, le géant chinois de la téléphonie, fourni ses smartphone avec l'attirail Android au complet, alors que tous les services Google sont bloqués en Chine ? Fini Google Map, Youtube ou Facebook. C'était bien la peine d'avoir un téléphone local. Je l'avais pourtant prévu, avec mes deux VPN différents, mais le serveur le plus proche, basé à Hong-Kong, est incapable de passer à travers le célèbre "great firewall" bloquant la majorité de mes sites favoris.
Je suis complètement bloqué sur mon téléphone, car je n'ai que Chrome, et le Play Store ne fonctionne évidemment pas. J'en profite donc pour signaler à tous ceux qui essayeraient de me joindre ce mois ci que je ne suis disponible que par mail pour l'instant (thibaut@festinmail.fr). Même créer un Wechat, avec l'aide de ma maman, était un vrai casse-tête chinois. On refera une tentative de VPN dans le Yunnan et à Pékin, plus à l'est (J'ai réussi une fois depuis). Il paraît que Google va bientôt revenir en Chine, mais pas pour internet.Aujourd'hui, excursion à l'ouest du centre ville. Un fried rice au poulet en guise de petit déjeuner, puis métro jusqu'à Tonghuimen, et son quartier "traditionnel".
Dragon Town Old Street
Un canular d'architecture historique qui regorge de surprises. Deux rues parallèles aux maisons traditionnelles toutes neuves, pour un nouveau bain de foule. Des mimes, danseurs, artistes et mannequins (et même curreurs d'oreilles) faisaient la joie des visiteurs. Je me suis arrêté manger dans un self, m'épargnant une fois de plus le "risque" et la difficulté de commander à l'aveugle.
Qingyang
Ensemble de temple et siège de l'association taoiste du Sichuan. J'adore le style de ses moines et idoles, cheveux et moustaches longues, à l'image des samouraïs. Ils inspirent le calme et la sagesse.
Stand de tanyuan
En la quittant, je suis tombé sur un stand de "tanyuan", délicieuses boulettes enrobées d'une sauce onctueuse, qu'un artisan faisait jongler avant de les faire rebondir avec précision jusqu'à un grand bac rempli de chapelure sucrée.
J'en ai repris trois fois, plus pour le goût que la prestation.
Musée du Sichuan
Une salle entière est dédiée aux travaux et à l'histoire du célèbre peintre local Zhang Daqian. Il copia plus de 250 fresques au cours de sa vie, qu'il préféra donner malgré les fortes sommes proposées. Suivent des salles de reliques de bronze, porcelaine, textiles, textiles, bijoux que j'ai un peu survolées pour me concentrer sur les tableaux et les calligraphies.
Chaumière de Du Fu
Espace vert aménagé en nombreux jardins zens, pavillons traditionnels renfermant des musées, boutiques pagodes et temples. Du Fu est l'un des poètes les plus célèbres de Chine, amoureux des choses simples et pauvres. Notre bon vieux Jacques Chirac leur a fait l'honneur d'une visite, qu'ils ont immortalisé dans le musée principal.Une journée bien chargée, qui n'est toujours pas terminée, puisque je vais assister à une représentation au théâtre de Kinjiang, monument de la culture sichuanaise. Avant cela, j'avais presque dû harceler mes trois réceptionnistes pour la réservation des places, qui s'est faite au dernier moment. La veille, elles avaient oublié, ne me laissant que le dernier spectacle du jour à 22h. Et moi, je me suis finalement décidé à tester le fameux hot pot seulement trente minutes avant mon rendez-vous.
Quand j'ai enfin trouvé un restaurant (ils ne manquaient pas) qui ne "parlait pas chinois", il me restait à peine quinze minutes. Quatre m'avaient, pour des raisons qui m'échappent encore, recalé ou du moins fait comprendre que c'était mort. Leur timidité de parler anglais est surprenante. Parfois, je sentais que certains se débrouillaient, mais, par peur de perdre la face peut-être, ils faisaient tous un blocage à la seconde où je leur demandais de répéter ou de m'en dire plus.1
Hot pot
Mon resto de "fondue sichuanaise" était particulièrement luxueux. Par chance, des images accompagnaient le menu et je pouvais copier mes voisins. On commande une marmite (yuanyang), qui se divise en deux compartiments, avec le bouillon blanc au centre, non épicé, et le rouge autour, très épicé. Ne reste plus qu'à faire bouillir la viande et les légumes grâce aux baguettes. Pour ma part, tout faire tomber et récupérer tant bien que mal dans la marmite. Résultat : quinze euros pour m'arracher la bouche en quelques minutes. La facture était la plus pimentée, et j'ai dû courir pour arriver, au lieu du rendez-vous à l'heure du début du spectacle.
Cet "opéra chinois" mélange les genres, pendant que des serveurs s'assurent que les tasses de thé sur les petites tables rondes ne sont jamais vides. On est passé d'un concert de musique traditionnelle, avec des danseurs habillés et maquillés à l'excès, à un spectacle comique et acrobatique basé sur la dispute d'un couple de vieux. Un humour populaire exagéré qui avait l'air de fonctionner. Personnellement, j'ai largement préféré les ombres chinoises, plus adapté à mon niveau de compréhension. Deux mains dont la dextérité offre un répertoire inépuisable d'animaux et de situations contemplatives, comiques, romantiques et même tragiques.
Mention spéciale au joueur de "huanmian" et à son souffle prodigieux. Il a rapidement laissé tombé ses trompettes pour nous offrir une démonstration de la puissance et du répertoire de ses cordes vocales. L'un des plus grands spécialistes du pays paraît-il. Des numéros d'acrobaties, de marionnettes et de contorsion s'enchaînent pour finir sur des illusionnistes effectuant des changements de masques aussi rapides que l'éclair. En plus, l'annonceuse des numéros s'adressait en anglais pour ma seule personne, même si j'avais l'impression d'avoir à peine le quart des explications.
Wuhouci Street
Ce furent trois jours sans rencontrer, croiser, ni même apercevoir un seul non asiatique. J'avoue, je me suis parfois senti un peu seul, mais c'était plus à cause du sentiment d'écrasement des marées humaines et des buildings (et de l'absence d'internet). J'ai beaucoup trop dépensé. Heureusement qu'une diète financière est à venir.
A la base, je devais travailler dans une ferme à l'ouest de Chengdu. L'hôte m'avait bien prévenu que mon arrivée risquait d'être décalée de quelques jours, à cause des fêtes. Cependant, après une semaine sans réponse, j'ai décidé de prendre mon destin en main en faisant des demandes de dernière minute. Succès immédiat. Visiblement, ce n'est pas la saison idéale pour les étrangers, en raison des transports et des hébergements pris d'assaut par ses habitants, qui voyagent énormément à cette période de l'année. Du coup, les hôtes qui se foutent pas mal du nouvel an ont moultes places à revendre, et j'ai trouvé la mienne, chez Yang, qui m'attend dans deux jours. -
20/02 - 21/02 - Nouvel an à Chengdu - Un aperçu de la perfection chinoise
- Le 09/03/2018
- Dans Sichuan & Chongqing
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CHENGDU, SICHUAN, CHINE
20/02 - 21/02Quel privilège que de pouvoir contempler une dernière fois l'Himalaya depuis le ciel. Mon avion à destination de Chengdu, dans le Sichuan, au centre ouest de la Chine, survolait la chaîne de montagne jusqu'à sa bifurcation au sud, vers le Bouthan. Après un mois passé à proximité, parfois au coeur d'elles, c'est l'heure de se dire au revoir. Mais peut-être les reverais-je bientôt... A deux places de la mienne, une chinoise à l'appareil photo greffé au poignet (et au moins trois fois plus grand que ce dernier), a monopolisé le hublot pendant toute la durée du vol. Ajoutez sept heures à vos montres.
Les temples côtoient les buildings
Par où commencer ? Chengdu bien sûr. Le contrôle du visa à l'aéroport fut très rapide. J'ai seulement été ralenti par l'absence de distributeur, m'obligeant à changer quelques uns de mes précieux euros, d'une manière très formelle et rigoureuse.
Trois jours passent vite dans cette ville aux 9 millions d'habitants (rien que l'agglomération). Moderne et dynamique, (mais pas autant que notre cher président), elle est très, trop bien organisée. Les grandes avenues sont propres et sûres, les poubelles et les agents de maintenance et de sécurité postés à chaque coin de rue s'en assurent.
Chunxi Road
Par où commencer ? Chengdu bien sûr. Le contrôle du visa à l'aéroport fut très rapide. J'ai seulement été ralenti par l'absence de distributeur, m'obligeant à changer quelques uns de mes précieux euros, d'une manière très formelle et rigoureuse.
Trois jours passent vite dans cette ville aux 9 millions d'habitants (rien que l'agglomération). Moderne et dynamique (mais pas autant que notre cher président), elle est très, trop bien organisée. Les grandes avenues sont propres et sûres, les poubelles et les agents de maintenance et de sécurité postés à chaque coin de rue s'en assurent.
Ils sont partout !
Les nombreux axes routiers en excellent état assurent une parfaite circulation quelle que soit l'heure. Scooters électriques et vélos, circulant partout et sans un bruit, sont les seuls deux-roues autorisés en Chine. Excepté les segway de quelques policiers. En fin de journée, je suis arrivé à bord d'un taxi vert jusqu'à mon hôtel situé au cœur du quartier de Wuhou, un coin archi touristique, sans avoir été ralenti par un quelconque trafic.
Wuhouci Street
La fièvre du nouvel an a envahi la ville. D'abord, les lanternes rouges, en plastique, papier ou verre, accrochées partout, massivement, sur chaque arbre, maison, poteau. Leurs deux couleurs primaires favorites dominent, et, la nuit tombée, rendent les rues féeriques. Mais ce ne sont pas des fées qui les peuplent. Dans les coins touristiques, il faut vraiment aimer la foule pour s'y plaire. Si je devais donner un qualificatif à ces hordes de chinois, de dirais sans hésiter "distraits". Mais le plus frappant est aussi le moins pratique : l'absence d'anglais. L'effort de tradition est (extrêmement) limité, car l'extrême majorité des visiteurs sont chinois. Généralement, je pointais du doigt ce que je voulais acheter ou commander (quand il y avait des images). Parler chinois, ne serait-ce que les bases, est définitivement utile et très recommandé.
Rue de l'Opéra et "boutique du nouvel an chinois"
L'ambiance est sans pareille. L'architecture des maisons est fine et éclatante. Typiquement, des rangées de fenêtres carrées en bois ou en briques noires s'alignent parallèlement sous un ou plusieurs toits aux quatre coins arrondis. Les temples adoptent le même modèle, en plus plus grand et mieux décoré. Toutefois, j'avais parfois du mal à les différencier. La rue principale de Wuhou semblait entièrement consacrée aux restaurants de "hot pot", sorte de fondue perso de viande, poisson et légumes dans des marmites de bouillon incrustées au centre des tables. Une spécialité sichuanaise très répandue. Entre autres, des "boutiques du nouvel an chinois" avaient des étalages impressionnants de friandises : nougats, viande séchée et différents packs de gâteaux et de sucreries à la sauce locale.
Holly's Hostel
Mon auberge, perdue dans une petite rue aux commerces tibétains, avait cette fameuse devanture traditionnelle si attirante. Alors que je l'avais réservée depuis des mois, pour le visa, mais également en prévision du nouvel an chinois, elle était complète. Je ne sais pas comment ils se sont arrangés pour surbooker les dortoirs, mais ça a joué en ma faveur. Pendant mes trois nuits passées ici, on m'a gracieusement laissé occuper une chambre, pour le prix d'un lit. Moins gracieuse, en revanche, la cuisinière de l'auberge qui parlait fort, toute seule, en me regardant...Le premier soir, je me sentais un peu perdu dans cette ville ultra moderne aux larges périphériques.
Parc de Wuhou de nuit
Une gigantesque structure lumineuse à l'entrée du parc de Wuhou a rapidement attiré mon attention. La foule s'était agglutinée devant les guichets, pour des tickets qu'ils achetaient comme on prend les paris. Des montagne de tickets déchirés marquaient l'entrée. A l'intérieur, c'était la folie. Tant de couleurs et de saveurs. On ne sait plus où donner du porte monnaie. Les chinois, fidèles à leur réputation, le dégainent plus vite que leur ombre. Moi, je commençais par m'habituer à une nouvelle monnaie et aux multiples de neuf (1€ = 9 yuans), en essayant tant bien que mal de me serrer la ceinture. Aucune chance ! Les chinoiseries de tous ces stands de snacks m'appelaient de tous mes sens. Sautés, bouillis ou à la vapeur : les brochettes, raviolis, boulettes, tofu, nouilles... Mes mots, comme mes papilles gustatives, seraient incapables de définir les sensations ressenties, mais elles affirment que ça vaut largement le déplacement. Après coup, on remarque l'effet pervers que les petits prix peuvent avoir sur l'épaisseur du porte monnaie.
Métro de Chengdu
Le métro est représentatif de la "parfaite" organisation chinoise. Chaque ligne, en plus d'être impeccablement propre, est intégralement couverte de portes en verre. Aller d'un bout à l'autre de la ville ne coûte même pas cinquante centimes. Enfin, s'y repérer est largement plus facile qu'à Paris, et on peut même trouver des places aux heures de pointe. Parfait pour des excursions dans les temples, musées et autres sites touristiques, et c'est ce qui va m'occuper ces deux prochains jours. Les gens du métro, s'ils ne me regardaient pas comme un alien, me dévisageaient parfois, mais tournaient la tête dès que le remarquais.Dès la sortie du métro à Chunxi Road, on a le choix entre un ensemble de temples (Dacisi), l'immense artère commercial piétonne de Chunxi Road, ou le métro en lui-même, sorte de centre commercial souterrain de luxe.
Dacisi
A l'entrée, des moines donnent trois bâtons d'encens, qu'il faut brûler et utiliser pour prier en face des idoles. Les temples s'enchaînent avec les tours du quartier d'affaire en arrière plan. Des statues d'idoles d'une grandeur et d'une finesse remarquable. Beaucoup de monde, mais par rapport à ce que j'avais vu jusque là, le coin n'était vraiment pas trop bondé. J'ai assisté à une cérémonie de récits bouddhiques. Des moines, en rang dans un temple, récitaient en cœur différentes syllabes.
Chunxi Road
Le (petit mais pas trop) Times Square de Chengdu, avec ses écrans géants, centres commerciaux, cinémas, boutiques de mode, et surtout, ses stands de nourriture en tout genre. Comment peut-on avoir faim au milieu d'un tel festival gustatif ? On ne peut pas, car on bouffe toutes les deux minutes. En quittant la place, je me suis dis qu'il fallait bientôt que je m'organise un resto dans les règles de l'art.
Musée des Sciences et de la Technologie du Sichuan et Statue de Mao
Après une autre place, quelques parcs et une statue de Mao (même pas de la taille de son ego), je suis arrivé devant le Musée des Sciences et de la Technologie du Sichuan. Sa devanture impériale avait aiguisé ma curiosité. De ce que j'ai compris, il est complet pour la semaine... Je n'ai découvert que la technologie de ces avions en mousse que des enfants et des pères essayaient de faire voler le plus haut possible devant le musée.
Monastère de Wenshu
Un nouvel ensemble magnifique de temples et un couvent, de l'école bouddhiste "zen". On peut passer d'une cour à l'autre en traversant les temples qui abritent des autels et des statues immenses. Il faut chaque fois lever assez haut les jambes, les entrées étant surélevées pour ne pas laisser passer les mauvais esprits. Le coin à offrandes était impressionnant. Les moines et moinillons, tuniqueSs oranges ou grises, s'occupaient avec des tâches diverses : copiage, tenue des stands d'offrandes, balayage, jeux avec les enfants. Un couple montrait à leur petite fille comment prier correctement.Puis j'ai fini ma journée sur la terrasse d'un café, terminant ma tragédie himalayenne sur un machiatto caramel.
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18/02 - 20/02 - Derniers jours au Népal - Expériences plus ou moins locales
- Le 07/03/2018
- Dans Annapurna
- 2 commentaires
POKHARA, NEPAL
18/02 - 19/02Accaparé que j'étais à flâner dans les cafés le long du lac de Pokhara, je n'ai pas grand chose à raconter de mes trois dernier jours dans ce pays si accueillant. Mais vous me connaissez (ou pas), je vais quand même m'étendre. True fact : en fait, je voulais six posts de mon séjour au Népal, pour atteindre mon quota d'au moins trois articles par semaine, ou environ un article tous les deux jours. N'en déplaise aux rageux et aux jaloux, je commence à avoir une audience à tenir. Incroyable de constater à quel point les gens vous suivent plus sur un blog que sur des "récits format pdf postés sur Google Drive".
De retour dans la "Peace Guest House" de Pokhara, où les gérants m'appellaient mon frère et me donnaient du "peace", j'ai réalisé que leur béatitude n'était pas sans intérêt financier. La paix coûte (relativement) cher. Leur précieux conseil de ne pas booker la nuit du retour de mon trek s'est averée deux fois plus chère qu'il y a quatre jours, pour la même chambre. Environ six euros au lieu de trois. Bien joué les gars. J'étais relativement content de moi, en revanche, de ne pas avoir cédé à leur proposition de changer mon argent contre une taxe de presque dix euros. A les croire, je n'aurais pas pu trouver de meilleur deal. Bien essayé les gars. De toute façon, c'était dimanche, donc j'ai dû retirer. Sur cinq ATM, un seul a accepté de me distribuer mes dernières roupies, à mon grand soulagement. J'étais large pour me faire culinairement plaisir ces trois derniers jours.
Pokhara est la ville hippiste népalaise (rien à voir avec les chevaux), par excellence. Les occidentaux aux longues chevelure, en tenues amples et décontractées ne manquent pas. Les maisons sont beaucoup plus colorées que celles de la capitale. Le centre, commercial et à l'ambiance festive, s'organise le long du lac, où abondent les restaurants et les chambres d'hôtes. Depuis la mienne, je pouvais profiter d'une vue sur ce lac entouré par les collines et brillant en fin de journée.
Il faisait moche ce jour là
Dans ma flânerie, j'ai découvert une multitude de petits cafés et restaurants. L'après-midi, (à Pokhara comme partout au Népal et même en Inde), j'adorais me poser dans un café calme et confortable, pour lire et écrire, parfois de longues heures, en commandant régulièrement boissons et gâteaux. "You And I", mon favori à Pokhara, proposait un des ces poridges aux fruits et au miel. Leur "Hello to the Queen", sorte de crumble aux fruits, glace et chocolat, était tout aussi marquant. Mais ma plus fabuleuse découverte est une spécialité locale : les momos au chocolat. Souvenez-vous, ces petits raviolis en tout genre, ici curieusement proposés en dessert. Je pourrais retourner au Népal rien que pour goûter de nouveau à ce miracle culinaire, et accessoirement faire le trek du Camp de Base de l'Everest ensuite.Je l'avoue, je ne suis pas particulièrement fan de la cuisine traditionnelle népalaise, très proche de la cuisine indienne (en moins bone selon moi). A part les momos et les "Dal Bat", ensemble de légumes à la sauce locale, je restais assez frileux de m'aventurer en terrain inconnu. Mes repas, copieux, étaient très occidentaux : pizzas, spahettis, burgers et même galettes, une fois, dans la "French Crêperie" de Pokhara, avec son cuistot formé chez nous. La parisienne était délicieuse.
KATMANDU, NEPAL
19/01 - 20/01Le 19, il me fallait retourner sur Katmandu, où m'attendait mon vol pour la Chine le lendemain matin.
Départ, donc, de la guesthouse à six heures, accompagné de Mich, qui avait acheté le même billet que moi, pour un décollage du bus à sept heures. Sense 8 je vous dis !
Le trajet fut particulièrement pénible. L'état de la route, sa non linéarité et son trafic ont produit un trajet de presque dix heures pour 200 kilomètres, soit, en comptant les pauses, une moyenne de 30 km/h. Dix heures à subir soit une série de musiques criardes qui m'explosaient le crâne (impossible d'écouter sa propre musique), soit deux films Bollywoodiens de trois heures chacun, le son à fond aussi. Avant qu'un guide ne m'explique que le premier film était indien, je croyais qu'il parlait des Gurung, car il commence par une scène épique et suicidaire de récupération de miel sur une falaise, et ces tribus étaient auparavant réputées pour cela. Les tâches de saleté en guise de filtre rendaient l'image intéressante. Quant aux techniques de filmage et aux effets spéciaux, rien à nous envier. On pourrait critiquer le jeu, qui semble exagéré, mais ne l'est pas vraiment quand on voit qu'il s'inscrit parfaitement dans la culture. C'est d'un naturel très poussé, non calculé (contrairement aux nôtres), mais représentatif des réactions spontanées de ses habitants. J'aurais bien aimé aller au cinéma à Delhi, mais ils ne passaient qu'un seul film sans sous-titres anglais. Je me dis quand même que ces aspects des transports indiens et népalais ne vont certainement pas me manquer.A Katmandu, je devais reprendre un bus local jusqu'à l'aéroport où se trouvait mon hôtel. Dernière longue attente dans les transports népalais : une heure pour parcourir quelques kilomètres. Un hôtel splendide et pas si cher m'attendait à deux minutes à pieds de l'aéroport. Au programme de la soirée : une longue et vraie douche, suivie d'une beuverie dans le restaurant de l'hôtel. Des locaux m'avaient invité à les rejoindre pour célébrer ma dernière nuit au Népal. Heureusement que le décollage était à onze heures le lendemain.
Je garderais un excellent souvenir du Népal, de ses habitants si accueillants, de mon séjour chez à Patiswara - ses Gurung, ses volontaires et ses paysages - de l'ambiance festive et détendue de Pokhara, mais surtout de l'Himalaya et de mon mini treking qui m'a épuisé, parfois effrayé, mais toujours fait rêver.
"NEEEEEPAAAAL" -
14/02 - 18/02 - Mon périple Himalayen : Solo trek du Mardi Himal
- Le 07/03/2018
- Dans Annapurna
- 3 commentaires
ANNAPURNA CONSERVATION AREA, NEPAL
14/02 - 18/02L'avant Trek
L'Himalaya. Ce mot résonne en moi comme un rêve grandiose inaccessible. Entre nous, qui ne s'est jamais imaginé atteindre le sommet de l'Everest dans un ultime effort, pour contempler un paysage infini depuis le toit du monde ? Ces dernières semaines, "1996, Tragédie à l'Everest" de John Krakauer, venait renforcer ma volonté de me confronter à l'Himalaya (Malgré son titre, ce livre est passionant et magnifique), dans la limite de mon temps et de mes capacités. Après tout, c'est pour ça que je suis venu au Népal à l'origine.
Fin du trekMaki n'avait que le Langtang en bouche. Il a convaincu tout ceux qui avaient le temps et la foi de le faire. Pour ma part, il n'était pas question que je retourne sur Katmandu avant de voir Pokhara et la chaîne des Annapurnas (Sommet de l'Annapurna : 8091m). L'avantage de son trek était sa gratuité, contrairement à celui que je m'apprête à faire. L'idée du Mardi Himal (Sommet : 5587m) venait de Max, qui baroudait au Népal depuis un certain temps.
La particularité de ce trek est la montée rapide en altitude et le changement de décor régulier. Des villages, on passe aux forêt et aux étendues de montagnes rocheuses, puis le meilleur pour la fin : les sommets enneigés avant le Base Camp à 4500m, avant de retourner aux hameaux. Le Mardi Himal se fait normalement entre quatre et huit jours, avec plusieurs déclinaisons possibles. Il s'agit d'un de ces "tea house trekking" où l'on peut trouver un hammeau/camp à chaque étape. Toutes les critiques en vantait l'excellent rapport beauté/temps. Je confirme. Il vaut le coup.
Vision de rêve entre le Low Camp et le High CampJ'ai passé quelque temps à étudier une gigantesque carte (achetée pour pas moins de quatre euros) et dessiner mon parcours optimal. En raison des très nombreuses routes, la principale difficulté était d'établir le point de départ. A partir du Low Camp, ma seconde étape, le chemin ne se décide plus jusqu'au Camp de Base. Le gérant de ma guesthouse m'a aidé à étblir un itinéréraire à partir de cette carte. Celui-ci prévoyait environ huit heures de marche sur quatre jours, à une allure lente. En vrai, mes étapes dépendront de mon état de fatigue, des conditions climatiques et de l'heure (ordre respecté pour chaque jour). Il ne me restait plus qu'à payer les autorisations et diverses asurances de responsabilité pour une quarantaine d'euros, et j'étais prêt à partir.
Jour 1 : Kande - Forest Camp / 8h - 15€
A bord d'un bumpy bus, j'ai quitté Pokhara, à 900m d'altitude, pour Kande, quelques centaines de mètres plus haut, à une dizaine de kilomètres au nord sur la voie rapide. Normalement, le trek commence à l'Australian Camp, en prenant une jeep, mais je ne voyais pas l'intérêt de payer pour gagner à peine une heure de marche. Je commence donc par un des points les plus bas et éloigné du Camp de Base, avec un sac d'environ six kilos.
Kande
J'ai croisé très peu de touristes. La plupart sont des familles chinoises descendant tranquillement avec leurs armées de porteurs.
On ne m'avait pas menti en disant que février est la saison idéale. "Il ne fait ni trop chaud ni trop froid, et les treks moyennement populaires sont vides de monde", m'avait dit ue holandaise à Katmandu. Effectivement, le soleil brille, la température est moyenne, mais il fait vite chaud en mouvement. En plus, la visibilité est excellente. Pour l'instant.
Entre Kande et Tolga
Les chemins sont multiples. Les habitants des hammeaux confirmaient régulièrement ma direction, ce qui ne m'a pas empêché de me perdre plus d'une fois. Parfois, le chemin à emprunter est un petit sentier déviant. On croit être sur la bonne route, avant de se rendre compte après un quart d'heure qu'on a emprunté l'un des nombreux chemins alternatif. Avant d'arriver au checkpoint de Tolga, j'avais dû par trois fois rebrousser chemin, perdu dans la forêt, et réaliste/pessimiste quant aux chances de revenir sur le trek par un ces chemins involontairement empruntés.
Autour du Camp Australien
Arrivée à l'Australian Camp et premier aperçu des hauts sommets. Le camp est grand et propre, presque luxueux. Ensuite, le chemin monte en pente douce et traverse des hammeaux das la vallée. Le temps est agréable. Quelques kilomètres plus loin, une école appelant aux dons, des fermes et des plantations en terrasses. Régulièrement, des petits troupeaux de vaches et de buffles, dont l'un, effrayé par ma présence, galopait en groupe mais en restant la route principale quelques mètres devant moi.
Nature, hameaux, animaux
A partir des checkpoints, les établissements commerciaux sont régulés par le Mardi Trek Tourism Management and Merchant Committee. Les prix sont fixés en fonction de l'altitude et de la difficulté d'accès. Partout, les menus proposent les mêmes plats, dont le prix augmente à chaque étape. "Ecrire les prix à la main est punissable. Si c'est le cas, il ne faut pas rester dans un hôtel de la sorte" disent les cartes. C'est amusant de voir que certains s'assument.
Seule la bouffe est chère. Même tout en haut, les chambres coûtent une misère. A Tolga, j'ai dépensé environ quatre euros pour un pauvre sandwich au poulet gras dans un pain triangle sec. La détente sur cette petite terrasse ensoleillée et sa vue sur la vallée était beaucoup plus savoureuse, bien que fraîche. Un chilly lunch comme on les aime.
La vallée en HDR
Vers 15h, black tea à Landruk, chez des gérantes qui essayaient de me convaincre de rester pour la nuit. "Forest Camp ? Impossible today !" - "Why that ?" Elle m'a sourit puis est partie. Je suis reparti une heure plus tard, pas tout à fait serein quant à l'avancement de la journée.
Le chemin allant au Forest Camp est particulièrement physique. Il monte sec. Les marches de fortune font s'élever de plus de 800m sur seulement deux kilomètres. Les choses sérieuses commencent. Quelques petites déviations proposent des panoramas intéressants sur la vallée, au soleil couchant. Le Forest Camp, 2550m, ne comprend que deux maisons de thé.
Avant le Forest Camp
Je n'avais pas réalisé que le prix des chambres était indiqué sur le menu. Etant l'un des seul clients du site, j'avais prévu de prendre une chambre chez l'un et de manger chez l'autre. J'ai failli en payer le prix fort. Pour cause, prendre une chambre oblige à manger dans le restaurant du même établissement, sous peine de payer 600 roupies de plus. Manger chez le concurrent ? 600 roupies ! Rammener son casse dalle ? 600 roupies ! Prendre un thé en face ? Ouf ça passe. Faut dire qu'à 2€ la nuit... je comprends l'assurance financière.
Une maison de thé du Forest Camp
Le petit "dining hall" était bien chauffé. Un grand poèle à bois et trois anglaises qui sont parties se coucher à 19h, me laissant commencer un nouveau bouquin policier sans saveur. Vers 20h, direction ma petite case toute sale (˜ prison) où un énorme mille-pattes/phasme squattait le mur au dessus de mon lit. Fais de beaux rêves ! -
07/02 - 13/02 - Communauté durable chez les Gurung [3] - Volontaires de la galère
- Le 23/02/2018
- Dans Patiswara Village
- 3 commentaires
PATISWARA, DISTRICT DE GORKHA, NEPAL
07/02 - 13/02
Depuis le camp
Etant lâchés dans la nature la plupart du temps, le contact se fait plus avec les volontaires que les locaux. J'en ai appris davantage sur les différences culturelles allemandes et américaines que népalaises. Entre politique, religion et cinéma, le thème le plus récurrent était nos expériences de voyage, de l'Inde en particulier. De temps en temps, un jeu de cartes ou de dés, du jonglage ou les chansons gitanes de Max. Les allemands Philippe et Maike connaissent Zaz ! Anecdote assez exaltante pour la souligner.
Feu de camp
Ces "longues" soirées autour du feu me manquent. Après deux bières, on croit qu'il est plus de minuit, avant de réaliser qu'il est à peine 21h. Quand il n'y a pas grand chose à faire, le temps flotte considérablement. Dès que le soleil entreprend de se coucher, un feu de camp s'impose. Comme hypnotisé par les flammes, je me brulais les jambes tous les quarts d'heure. Pardon j'oubliais. Le feu ne brûle pas, comme dirait Max, "il n'est ni chaud ni froid, il faut l'accepter sans jugement". Chapatis (galettes de farine pour rappel) et bières rythmaient ces soirées, qui duraient parfois jusqu'à 23h ! Je sais c'est fou. A mon avis, il manquait simplement une table ou un dossier de chaise pour que les soirées puissent se prolonger.
Cabanes à volontaires
De notre côté, aucune raison de se plaindre du confort des maisonnettes installées le long des terrasses. Il est amplement supérieur à tout ce à quoi on pouvait s'attendre.
Confort ouaté
Trois grosses cabanes sont fournies en électricité et en couvertures molletonnées, et peuvent accueillir une douzaine de personnes. Je dormais paisiblement, sauf le jour des fourmis rouges ont envahi mon lit à cause de gâteaux maladroitement oubliés dessus. Des milles pattes archi venimeux pouvant causer la paralysie rôdent dans le village. Ils font de l'effet quand on tombe dessus.
Evidemment, les toilettes à la turque sont moins "accessibles". Ni papier ni jet d'eau et odeur parfois insoutenable. Quant à la douche, je dirais qu'elle est encore en étude.
Foot à la sortie de l'école
Tous les jours après le travail, on venait prendre un thé et des cookies au "chaï shop", situé juste en face de l'école. En passant, on peut voir l'intérieur d'une classe mixte où les enfants en uniformes sont assis bien sagement. Mais dès que vient la fin des cours, certains sortent par la fenêtre, jouent au foot et achètent des sucreries.
Le "chockpot", délicieux apéro mélangeant riz soufflé, nouilles crues et divers condiments
C'est surement une des choses qui me manque le plus. NO SPICY PLEEEEASE ! Les assiettes des repas de la communauté avaient beau être bien servies, on avait toujours faim. L'assiette de riz avec ses pommes de terre, chou-fleur, moutarde brune, épinards, etc, (toujours les mêmes ingrédients mais jamais la même préparation) finissait par ne plus remplir son homme. Le petit-déjeuner, qui consistait parfois en une bouillie de pommes de terre, était d'autant plus compliqué. J'ai dévoré un miraculeux porridge apparu l'avant-dernier jour.
Feu du matin
"I say hey ! What's going on ?!"
Vous connaissez Sense 8 ? Quand je regarde en arrière, je ne peux pas m'empêcher de penser à cette série où les destins de huit personnes venant des quatre coins de la planète sont liés. Pas aussi dingue, mais on peut y voir quelque chose. 8 volontaires et 4 non blondes en plus, c'est exactement la composition du groupe. Coincidence ?
Pour commencer, les allemands, que j'ai rencontrés dans le bus, et avec qui on est rentrés ensemble une semaine plus tard. Rassurez-vous, ce n’est que l'introduction. Maintenant, place à "Mich", l'américaine. Une semaine après son départ, je l'ai recroisée par hasard dans la même guesthouse, à mon retour à Pokhara. Le lendemain, on est partis tous les deux notre côté pour un trek différent, pour finir par se rerecroiser dans la station de bus partant à Katmandu. Ke bhayo. Le monde a beau être petit, cette ville ne l'est pas tant que ça. Bon ok, ça arrive parfois. Mais le plus insensé vient de nos deux françaises Megan et Agathe, et de leur parcours Workaway, que je vais reproduire à l'identique. Mes deux prochains volontariat en Chine et au Mongolie, eh bien ces françaises y sont passées. Il paraît que l'expérience de la famille mongolienne est particulièrement inoubliable. Je vous laisse vous spoiler par vous même ==> https://meganagathe.wixsite.com/travelling-tummies. J'ai reçu de précieux conseils, mais je n'en dis pas plus. Je suis prêt.
Découverte de la technologie
Maîtrise de la technologieSuperbe expérience, mais une semaine suffit. A la longue, ne rien faire est fatiguant. Beaucoup d'entre vous savent de quoi je parle. En plus, comme (presque tous) mes partenaires de galère, je n'avais pas pris de douche depuis une semaine. Good bye Patiswara. Place au trekking !